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Des logements étudiants à la limite de l’insalubrité

A Villeneuve-d’Asq (Nord), des résidences du Crous sont dégradées, comme 15 à 20 % du parc. Malgré les objectifs politiques, le rythme de réhabilitation de ces logements ne suit pas les besoins.

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Publié le 14 janvier 2020 à 06h00, modifié le 14 janvier 2020 à 07h28

Temps de Lecture 5 min.

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Bucolique, c’est l’adjectif qui s’impose au marcheur remontant l’avenue Paul-Langevin à Villeneuve-d’Ascq (Nord). Sur la gauche, un élégant « club house » montre le chemin vers les pelouses de plusieurs terrains de rugby ; à droite, les arbres d’un verger dévorent l’espace de terrains de tennis. Entre les deux, des dizaines de jeunes gens déambulent entre des bâtiments de grandes écoles ou de l’université. Tous sont étudiants au sein de la cité scientifique de la métropole lilloise.

A quelques mètres de là, certains d’entre eux sortent du restaurant universitaire qui fait face aux bâtiments flambant neufs de la résidence Albert Camus. Parmi eux, Cécilia, 22 ans, étudiante en ingénierie, doit filer à son cours d’automatisme. Quand on lui demande quel est le mot qui décrit le mieux son logement étudiant, elle sourit, comme pour s’excuser, et répond : « Sale. »

En effet, Cécilia ne loge pas dans les beaux bâtiments habillés de bardages en bois aux piliers couleurs arc-en-ciel que le Centre national des œuvres universitaire et scolaire (Cnous) met en valeur dans son rapport d’activité annuel. Ce que ne montre pas la photo officielle, c’est la dizaine de bâtiments déglingués et malodorants qui les entourent, et dans lesquels vivent plusieurs centaines d’étudiants.

Ce qui manque, « c’est un minimum d’hygiène »

Selon une enquête de satisfaction des étudiants sur les logements loués par les Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous), 80 % des répondants « apprécient la propreté et la sécurité » de leur résidence. Ce n’est pas le cas des jeunes qui vivent dans certains bâtiments des résidences Galois, Bachelard et Camus de Villeneuve-d’Ascq.

Les portes d’entrée sont précédées par des conteneurs de poubelles collectives ; elles sont largement ouvertes au vent et à tous ceux qui veulent y entrer. Les digicodes sont hors d’usage. Aucun gardien n’est visible. Dans ces immeubles vieux d’un demi-siècle, filles et garçons sont répartis sur les quatre étages où s’alignent 40 chambres de neuf mètres carrés. Dans chaque bâtiment, une pièce d’environ 10 m2, équipée de quatre ou six plaques de cuisson que se partagent tous les résidents, fait office de cuisine collective. Mais il n’y a pas de réfrigérateur, ni four, ni même table, et la vétusté affleure partout, notamment sur les murs vérolés d’humidité. Pourtant, l’espace dînatoire n’est pas le principal souci des résidents. Ce qui manque, « c’est un minimum d’hygiène », témoigne Rahma (le prénom a été modifié), 22 ans, étudiante en licence de chimie.

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