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En chiffres

Les créations d'entreprises ont battu un nouveau record en 2019

L'an passé, 815.000 nouvelles entreprises ont été créées en France, a indiqué ce mercredi l'Insee. Tous les types de créations d'entreprises sont en hausse. Le succès du statut de microentrepreneur notamment ne se dément pas.

Selon l'Insee, les immatriculations de microentrepreneurs ont progressé de 25,3 % en 2019, ce qui correspond à 80.000 microentreprises créées en plus par rapport à l'année précédente.
Selon l'Insee, les immatriculations de microentrepreneurs ont progressé de 25,3 % en 2019, ce qui correspond à 80.000 microentreprises créées en plus par rapport à l'année précédente. (Lilian Cazabet/Hans Lucas/AFP)

Par Guillaume de Calignon

Publié le 15 janv. 2020 à 10:01Mis à jour le 15 janv. 2020 à 14:21

L'envie d'entreprendre des Français ne se dément pas. Le nombre de créations d'entreprises a atteint un nouveau record l'an passé. En 2019, 815.000 entreprises ont vu le jour, soit une hausse de 18 % par rapport à l'année précédente, a indiqué ce mercredi l'Insee . Ce sont 120.000 entreprises de plus sur une année, dont 80.000 microentreprises.

Dans le détail, « tous les types de créations sont en hausse : les immatriculations de microentrepreneurs (+25,3 %), les créations d'entreprises individuelles classiques (+15,7 %) et celles de sociétés (+8,6 %) », note l'Insee. Dans l'industrie, l'immobilier, le soutien aux entreprises et les services aux ménages, la progression est particulièrement forte, supérieure ou égale à 20 %.

Volontarisme et ubérisation

Dans son baromètre annuel, le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce (CNGTC) y voit « les effets positifs de l'ubérisation de l'économie associée à des politiques volontaristes de l'Etat ». « Cette dynamique peut notamment s'expliquer par les mesures prises par le gouvernement français et favorisant la création de microentreprises : révision à la hausse des seuils maximum de chiffre d'affaires annuels pour les microentreprises et adoption de la loi Pacte, visant à simplifier les démarches administratives des entrepreneurs », explique-t-il.

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Les statistiques du CNGTC, qui diffèrent un peu de celles de l'Insee, montrent que le secteur de la livraison à domicile associée aux grandes plates-formes de distribution de repas, comme Deliveroo, Uber Eats ou encore Just Eat, a représenté à lui seul 100.000 nouvelles immatriculations l'an passé, un chiffre en hausse de 48 % par rapport à 2018 !

L'industrie a été stimulée en 2019 par l'activité de production d'électricité via de nouvelles énergies (éolien, solaire…), en croissance de 45 % par rapport à 2018. En revanche, le nombre de nouvelles entreprises dans le transport de personnes, c'est-à-dire principalement les VTC du type Uber, est en baisse.

L'autre bonne nouvelle, c'est que les défaillances d'entreprises, elles, sont en recul en 2019, de l'ordre de 4 %.

Un sondage OpinionWay réalisé à l'occasion du Salon des entrepreneurs, qui se tiendra les 5 et 6 février prochains à Paris, montre que 29 % des Français ont « l'envie de créer ou reprendre une entreprise ». L'entrepreneuriat séduit aussi des Français de plus en plus jeunes : près de la moitié des 18-34 ans ont envie de créer leur entreprise, selon cette enquête.

Tout n'est pas rose

Si, incontestablement, ce succès de l'entrepreneuriat est une bonne nouvelle, tout n'est pas rose pour autant chez les entrepreneurs. Trois ans après leur création, seules un gros tiers des microentreprises sont encore actives . Et le revenu moyen des microentrepreneurs actifs n'était que de 470 euros par mois en 2017, selon l'Insee. Un tiers des microentrepreneurs sont en réalité déjà salariés, leur activité d'indépendants leur fournissant alors un revenu de complément. Pour certains, le statut de microentrepreneur est une porte pour entrer sur le marché du travail, faute de mieux.

Guillaume de Calignon

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