Lucas Hoffet
Oubliée la croissance lente de l’arbre, voici celle rapide de la part du bois dans la construction de bâtiments. C’est en quelque sorte le vœu formulé par la filière bois, tandis que les mises en chantiers atteignent des sommets depuis trois ans. Pour Francîlbois, l’interprofession forêts-bois d’Ile-de-France , 2020 signe l’ambition affichée de faire de ce matériau biosourcé l’un des incontournables des chantiers. Mais avant de réussir, les acteurs doivent convaincre grand public et élus locaux tout autant que rassurer sur la compatibilité de leurs objectifs avec les impératifs environnementaux.
Une évidence régionale
Loin du cliché d’une région totalement urbanisée, l’Ile-de-France demeure couverte pour à près un quart de sa superficie par des forêts. Si cette couverture est de trois points en deçà de la moyenne nationale, 23 % contre 26 %, la région doit pouvoir valoriser cette caractéristique aujourd’hui largement sous exploitée. La quantité de bois produite dans les forêts franciliennes est en effet deux fois moins importante que la mobilisation potentielle de celles-ci. De plus, en l’absence d’une politique régionale coordonnée, “la très bonne qualité a tendance à diminuer par vieillissement des forêts”, note la Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement (Driea). Dès lors, il y a obligation de réfléchir au futur de ces forêts qui jouent un rôle essentiel dans une région où se concentre plus de 20 % de la population nationale sur seulement 2 % du territoire. Réunis au début du mois de janvier 2020 en états généraux, les différents [...]