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Parcoursup : des nouveautés, mais toujours pas de bilan

La plateforme d'accès à l'enseignement supérieur, Parcoursup, accueille cette année l'ensemble des formations postbac reconnues par l'Etat, soit 600 formations supplémentaires. Un nouveau service - ParcoursPlus - apparaît pour ceux qui veulent reprendre leurs études plusieurs années après leur bac. 

Les futurs bacheliers peuvent déposer leurs voeux sur la plateforme d'accès �à l'enseignement supérieur Parcoursup jusqu'au 12 mars.
Les futurs bacheliers peuvent déposer leurs voeux sur la plateforme d'accès à l'enseignement supérieur Parcoursup jusqu'au 12 mars. (Stéphane Audras/REA)

Par Marie-Christine Corbier

Publié le 22 janv. 2020 à 06:30Mis à jour le 22 janv. 2020 à 09:57

C'est reparti pour un troisième tour avec Parcoursup . A partir de mercredi, et jusqu'au 12 mars, les futurs bacheliers vont pouvoir déposer leurs voeux sur la plateforme d'accès à l'enseignement supérieur. Au-delà du 12 mars, ils ne pourront plus formuler de nouveaux voeux, mais ils auront jusqu'au 2 avril pour finaliser leurs dossiers. 

Les futurs étudiants commenceront à avoir des réponses au fil de l'eau à partir du 19 mai, et jusqu'au 17 juillet pour la phase dite « principale ». Avec une pause entre le 17 et le 24 juin, durant les épreuves écrites du bac. Pour ceux qui n'ont pas de réponse positive ou qui veulent modifier leurs voeux, une phase dite « complémentaire » s'ouvrira à partir du 25 juin jusqu'au 10 septembre. 

600 formations supplémentaires

Parcoursup accueille cette année 600 nouvelles formations supplémentaires, soit la totalité des diplômes reconnus par l'Etat. Les licences sélectives de l'université Paris-Dauphine, les formations des dix instituts d'études politiques et de nouvelles écoles de commerce font ainsi leur apparition sur Parcoursup. C'est le cas aussi des nouvelles licences liées aux études de santé« Près de 400 licences d'accès santé seront ouvertes et quatre universités recruteront même 100 % de leurs étudiants via ce nouveau cursus », a indiqué dimanche la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, au « Journal du dimanche ». 

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Pour ceux qui veulent reprendre le chemin des études alors qu'ils ont passé le bac il y a plusieurs années, un volet consacré à la formation continue des adultes apparaît aussi cette année : c'est ParcoursPlus. 

La plateforme prend donc de l'ampleur. Elle a montré « une très forte attractivité en 2019 », avec une hausse de 10 % de candidats entre 2018 et 2019, selon le deuxième rapport du comité éthique et scientifique de Parcoursup qui vient d'être publié. Mais les rapporteurs, tout comme le ministère, laissent les observateurs sur leur faim, avec une question majeure sans réponse : qu'en est-il de la réussite des étudiants depuis la mise en place de Parcoursup et la loi sur l'orientation et la réussite des étudiants (ORE) de mars 2018, qui était pourtant au coeur des motivations affichées par l'exécutif pour changer de dispositif ? 

Du mieux pour la réussite en STAPS

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le ministère assure ne pas disposer de ces chiffres. Même si l'appréciation de la notion de réussite peut s'avérer complexe, le taux de passage d'étudiants de première en deuxième année de licence pourrait être une première indication... qui, à ce jour, n'est disponible que pour les STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives). 

Pour cette filière, les chiffres sont « encourageants » selon le ministère, avec un taux de réussite en première année de 54,39 % en 2018-2019, contre 42,69 % en 2017-2018, soit une augmentation de 11,7 points. Mais cette amélioration s'explique probablement aussi par l'arrivée de bacheliers généraux en plus grand nombre dans cette filière en tension. 

Pour bonne partie des filières, on n'a pas encore les indics standardisés de la réussite.

« Le prochain enjeu pour le ministère est de pouvoir évaluer globalement la réussite des étudiants, indique-t-on dans l'entourage de Frédérique Vidal. Si certaines filières ont mis en place des dispositifs d'évaluation, il n'existe pour le moment pas de standard. » Le rapport du comité éthique conclut, lui aussi, qu'« une étude devra être conduite pour mesurer si, au fil des années, le taux d'échec en première année diminue, en licence mais aussi dans les autres formations ». On ne sait toujours pas quand ces chiffres seront disponibles. En présentant son plan étudiants , fin octobre 2017, Edouard Philippe avait pourtant fait de l'évaluation des mesures engagées un élément majeur.

Marie-Christine Corbier    

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