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Parcoursup : les licences comptent de plus en plus de bacheliers généraux

La part des bacheliers technologiques et professionnels dans les licences universitaires a diminué avec la mise en place de Parcoursup. Mais cette tendance était bien antérieure à 2018, selon des données compilées et analysées par l'agence spécialisée AEF info. Les bacheliers généraux représentent 81 % des effectifs de licence.

Les bacheliers généraux sont majoritaires en STAPS. Les bacheliers technologiques et professionnels sont surtout présents dans les filières de sciences humaines et sociales. 
Les bacheliers généraux sont majoritaires en STAPS. Les bacheliers technologiques et professionnels sont surtout présents dans les filières de sciences humaines et sociales. (Lodi Franck/SIPA)

Par Marie-Christine Corbier

Publié le 22 janv. 2020 à 07:00Mis à jour le 22 janv. 2020 à 09:56

Alors que s'ouvre ce mercredi la troisième année de dépôt des voeux sur Parcoursup , quel bilan tirer de la réforme de l'entrée dans l'enseignement supérieur mise en oeuvre par le gouvernement ? L'agence spécialisée AEF info a récemment présenté, à l'occasion de son salon postbac , une série de données , qui sont autant d'indications sur ce qu'a changé la nouvelle plateforme qui a succédé à APB (Admission postbac). 

En 2018, première année de mise en oeuvre de la réforme, 500.000 nouveaux bacheliers ont été admis en licence. Parmi eux, quatre sur cinq (81 %) avaient un bac général, un sur sept (14 %) un bac technologique, et un sur vingt (5 %) était titulaire d'un bac professionnel. L'AEF évoque une « surreprésentation » des bacheliers généraux parmi ceux admis en licence, ces bacheliers généraux ne représentant qu'un peu plus de la moitié (53 %) des nouveaux titulaires du bac. 

Ces chiffres sont toutefois à nuancer selon les disciplines universitaires. Les bacheliers généraux sont, par exemple, majoritaires en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives). Dans cette filière en tension, ils représentent plus de 85 % des effectifs. A l'inverse, ils sont moins présents dans les filières de sciences humaines et sociales, qui accueillent davantage de bacheliers technologiques et professionnels. C'est dans la filière arts-lettres-langues que l'on trouve le plus de bacheliers professionnels (8 % d'admis). 

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Une éviction « ancienne » des bacs techno et pro

La part des bacheliers généraux dans les licences universitaires n'a toutefois pas bondi soudainement avec l'arrivée de Parcoursup. Les rapports statistiques annuels du ministère de l'Enseignement supérieur montrent que le nombre de bacheliers généraux a augmenté de 4 points depuis 2013 : la part de bacheliers généraux en licence est ainsi passée de 78 à 82 % en six ans. 

L'éviction des bacheliers technologiques et professionnels des licences universitaires, que les opposants à Parcoursup ont beaucoup critiquée, s'est poursuivie en 2018. Mais la tendance avait commencé bien avant, avec deux pics, l'un entre 2013 et 2014 et l'autre entre 2016 et 2017. 

Cette tendance est notamment visible dans la filière STAPS, où la part des bacheliers généraux a augmenté de 13 points entre 2014 et 2017, passant de 69 à 82 % des effectifs. « Parcoursup a contribué à cette évolution, car le pourcentage de bacheliers généraux a continué d'augmenter en STAPS à la rentrée 2018 », souligne l'AEF. C'est dans cette filière que la part des bacheliers technologiques a le plus chuté en six ans (de 22 à 15 %). Celle des bacheliers professionnels y a diminué de 7 points. 

Davantage d'étudiants se réorientent

Les réorientations sont en nette hausse depuis 2017 : 14,5 % des inscrits en première année à l'université en 2017 ont tenté une réorientation via Parcoursup en 2018, contre 10 à 11 % les années précédentes. De ce fait, le taux de non-réinscriptions (appelé taux de sortie) a diminué.

Certains y voient un premier bilan positif de Parcoursup, dont le but était de mieux suivre les étudiants qui décrochent en leur proposant une autre solution que la sortie pure et simple des études. Mais il faudra encore plusieurs années pour voir si la tendance se confirme et pour évaluer la réussite de ces étudiants. 

Marie-Christine Corbier    

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