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Etudiant et alternant, une vie fragmentée

Si les cadences peuvent être éprouvantes, les étudiants en master qui suivent ces formations en alternance en ressortent mieux armés pour s’insérer dans le monde du travail.

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Publié le 23 janvier 2020 à 06h00, modifié le 24 janvier 2020 à 11h07

Temps de Lecture 5 min.

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Un cours d’un master en alternance, à La Sorbonne Nouvelle, à Paris

D’un pas assuré, Valentine, 25 ans, progresse dans les couloirs de la ligne 9 du métro parisien, direction le 16e arrondissement. Evaluatrice en parfumerie fine (elle gère les projets des créateurs), la jeune femme travaille chez l’un des leaders mondiaux des fournisseurs de parfum. Cette Picarde n’est pas une salariée comme une autre : elle est étudiante en master à l’Isipca, une école de parfumerie. En contrat d’apprentissage, elle alterne école et entreprise tous les deux mois. Avant d’embrasser son « rêve de devenir parfumeuse », Valentine a fait une école d’ingénieurs. « Je commençais à me lasser des études. Le contrat d’apprentissage, c’était un moyen de continuer à apprendre tout en étant toujours en action, et de fréquenter d’autres personnes hors du milieu étudiant », dit-elle avec conviction.

S’extraire du « rôle passif de l’école », et travailler dans un milieu « plus stimulant », a aussi été l’une des raisons pour lesquelles Tiphanie a choisi l’apprentissage. Une formule de plus en plus plébiscitée par les étudiants  : ils sont 55 000 à suivre une formation bac+5 en apprentissage (à l’université ou en école) , selon le dernier décompte de 2017-2018, alors qu’ils n’étaient que 11 000 en 2005.

En contrat d’alternance depuis sa troisième année de bachelor, cette jeune Parisienne passe deux semaines en cours à l’école de commerce Skema, puis deux semaines sur un poste de chargée de projet marketing dans une banque. « Je me sens plus en adéquation avec le monde de l’entreprise, j’ai besoin de bouger, de faire des choses concrètes, affirme-t-elle. Et je peux mettre en pratique ce que j’apprends à l’école. »

« Désormais, grâce à mon salaire, je suis indépendante », assure Tiphanie, en alternance à l’école de commerce Skema

Valentine et Tiphanie, toutes deux inscrites dans des écoles privées, ont aussi choisi ce mode de formation pour des raisons financières. L’entreprise prend en charge la totalité des frais de scolarité de l’étudiant et lui verse un salaire. Pour ses premières années de bachelor, Tiphanie avait contracté un prêt bancaire qu’elle a remboursé grâce à son apprentissage. « A 13 000 euros l’année, je n’avais pas envie de contracter un autre crédit étudiant », souffle-t-elle. Les premières années, pour limiter les coûts, Tiphanie vivait chez ses parents, en banlieue parisienne. « Désormais, grâce à mon salaire, je suis indépendante », se réjouit la jeune femme.

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