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HAMILTON / REA

Salon recherche coiffeur désespérément

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Publié le 25 janvier 2020 à 09h45, modifié le 28 janvier 2020 à 12h09

Temps de Lecture 7 min.

Les bacs sont noirs, rutilants. Le stock de bidons de shampooing et de tubes de coloration est plein. Les têtes de cheveux synthétiques sont neuves. L’Oréal a inauguré son école de coiffure, Real Campus, à Paris, rue Didot dans le 14arrondissement, vendredi 24 janvier, en présence de Françoise Bettencourt-Meyers, petite-fille d’Eugène Schueller (1881-1957), fondateur du groupe de cosmétiques et actionnaire de référence, et Jean-Paul Agon, son PDG. La firme, qui, grâce à ses marques vendues aux professionnels de la beauté, réalise 12 % de ses 27 milliards d’euros de chiffre d’affaires, finance cet établissement aux côtés de la région Ile-de-France.

Ouvert aux personnes en phase de reconversion, aux titulaires d’un brevet professionnel de coiffure et aux bacheliers – la première promotion comprend vingt étudiants –, il doit, à terme, former cent cinquante personnes par an à un bachelor (bac +3) pour exercer le métier, apprendre la gestion et le management d’un salon. Le programme de Real Campus entend « prouver combien la coiffure offre une opportunité extraordinaire de carrière », explique Nathalie Roos, directrice générale de la division des produits professionnels de L’Oréal.

Toutes les fédérations de coiffeurs applaudissent cette initiative censée inciter les demandeurs d’emploi à embrasser la profession. Car, depuis dix ans, le nombre d’entrées en CAP coiffure chute. La filière a perdu 10 000 apprentis depuis 2010. Et, chez les petits coiffeurs comme dans les plus gros salons – la France en compte plus de 63 000 –, le sujet de l’embauche est le plus difficile. « Le problème numéro un d’un entrepreneur qui veut ouvrir un salon est de trouver des collaborateurs », assure Emmanuel Gasnot, président de Dessange International. L’emploi, « c’est le sujet dont tout le monde parle », s’agace Marc Aublet, directeur général de Provalliance, maison mère des Franck Provost, Maniatis et autres Jean Louis David.

« Des difficultés à recruter »

A l’instar des couvreurs et des bouchers, les coiffeurs relèvent des cent métiers dits « en tension », selon Pôle emploi. Les postes de coiffeurs et d’esthéticiens se classent au 21rang de ce palmarès ; en France, plus de 10 630 de ces emplois sont non pourvus. Les contrariétés s’exacerbent depuis « cinq ans », constate Bernard Stalter, président de l’Union nationale des entreprises de coiffure (UNEC). Désormais, 68,5 % des entreprises de la coiffure et de l’esthétique anticipent « des difficultés à recruter », selon Pôle emploi. « En 2013, elles n’étaient que 51 % à en éprouver », observe Emmanuel Chion, adjoint au directeur des statistiques et études de l’organisme public.

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