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« En ce moment, c’est l’hystérie » : des proviseurs sévères sur les épreuves de contrôle continu du nouveau bac

Les chefs d’établissement sont en première ligne, autant pour l’organisation que face aux blocages.

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Publié le 28 janvier 2020 à 05h26, modifié le 28 janvier 2020 à 11h44

Temps de Lecture 3 min.

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Des lycéens protestent contre les nouvelles « épreuves communes de contrôle continu » (E3C), à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine), le 20 janvier.

Copies arrachées à Saint-Etienne, tables retournées à Paris, départs de feux dans l’agglomération de Bordeaux et fumigènes dans les couloirs à Montauban… Alors que s’est ouverte la deuxième semaine des nouvelles épreuves communes de contrôle continu (E3C) du baccalauréat, instituées par la réforme Blanquer, les proviseurs de lycée ont tous en tête la longue liste des « incidents » qui ont perturbé l’examen chez certains de leurs collègues, la semaine passée.

« En ce moment, c’est l’hystérie, commente un proviseur de la région de Montpellier, et le fait que les épreuves se passent parfois sans encombre n’y change rien, la profession est complètement sous pression. » Sur 435 lycées qui organisaient, ce lundi 27 janvier, des épreuves de contrôle continu, 60 ont connu des perturbations et 16 un report des épreuves, selon le ministère de l’éducation nationale. Les incidents sont un peu moins nombreux que la semaine précédente, où 110 établissements avaient connu des perturbations sur 360. Selon le SNES-FSU, majoritaire dans le second degré, plus de 100 lycées ont reporté leurs épreuves à ce jour.

Avec les E3C, les chefs d’établissement se retrouvent souvent pris entre deux feux. Le SNPDEN-UNSA, leur syndicat majoritaire, a fait savoir par communiqué qu’il dénonçait les « actes inadmissibles » bien que « minoritaires » entourant la tenue de cet examen. Mais l’organisation désapprouve par ailleurs l’organisation des épreuves, jugée trop lourde.

« Nous sommes toujours en première ligne car c’est à nous d’assurer la sécurité des personnes et des lieux », rappelle Pascal Bolloré, secrétaire général adjoint de ce syndicat et proviseur dans le Val-de-Marne, qui se dit « très surpris » des scènes intervenues dans des établissements à l’ambiance « plutôt feutrée » d’ordinaire. « Face à la violence devant nos établissements, nous avons peu de moyens d’action », rappelle-t-il.

En première ligne lors des débordements

Lysiane Gervais, proviseure dans l’académie de Bordeaux et secrétaire nationale du SNPDEN-UNSA, a fait face, il y a une semaine, à des élèves qui refusaient d’entrer pour composer, et à des départs de feux de poubelles devant l’établissement. « On m’a reproché d’avoir mis en place un service d’ordre, alors que j’ai simplement mis des adultes à l’extérieur pour m’assurer que les élèves puissent entrer et composer, raconte-t-elle. Les incidents sont une source d’anxiété incroyable. Je veux bien que certains aient des avis contraires, mais la méthode est rude. »

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