«J’ai choisi l’université de Groningen car elle est très réputée, classée 73e au palmarès mondial 2020 du Time Higher Education», assure Armel Boucher, étudiante française en bachelor de droit international et européen.

Les Pays-Bas ont de plus en plus la cote. Entre 2011 et 2016, ce pays a connu une hausse du nombre d’étudiants français de 128 %, selon Campus France, avec 1 430 étudiants d’origine française.

Les frais de scolarité néerlandais sont très inférieurs à ceux des pays anglophones 

Mariët Robert, fondatrice d’Ulysse International Studies

La qualité de l’enseignement supérieur est très appréciée. Même s’il faudra tout de même se mettre au néerlandais, plus de 2 000 programmes sont entièrement enseignés en anglais. Et parmi les 13 universités publiques, sept font partie du top 100 du classement du Times Higher Education.«L’autre raison est financière. Les frais de scolarité néerlandais sont très inférieurs à ceux des pays anglophones», souligne Mariët Robert, fondatrice d’Ulysse International Studies, spécialiste des études à l’étranger. «Pour l’année académique 2020-2021, les étudiants français doivent payer 2 143 euros l’an», précise Carolyn Barr, chargée des relations internationales de l’université de Leiden.

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Le système néerlandais est bien plus simple qu’en France. Il existe 13 universités publiques de recherche, 10 collèges universitaires, des collèges spécialisés, des universités de recherche et 36 universités de sciences appliquées proposant des programmes internationaux. Sur place, les étudiants apprécient la pédagogie, plus concrète. «Selon moi, les cours sont plus pratiques. Nous avons beaucoup de projets de groupes, de présentations et de rapports à faire», témoigne Nicolas Geleijns en bachelor en sciences de l’environnement à l’université d’Avans. Quant à Delphine Duvieusart, étudiante à l’université de Leiden, elle apprécie le côté pluridisciplinaire. «Je suis des cours de sciences politiques, d’études environnementales, d’économie mais aussi de sociologie, d’anthropologie, de mathématiques et de philosophie. Je ne me spécialiserai qu’à la fin de la première année», s’enthousiasme-t-elle.

L’inscription se fait via le site Studielink

Ces universités bénéficient en outre de partenariats prestigieux avec des écoles ou universités françaises. Ainsi, la Rotterdam School of management compte comme partenaire HEC.

Enfin, l’admission reste simple. «J’ai rempli un dossier avec mes bulletins de lycée et mes notes du bac. J’ai aussi rédigé un CV et une lettre de motivation. Une fois que le dossier est accepté, l’inscription se fait via Studielink, la plateforme d’enregistrement néerlandaise officielle», explique Diane, en deuxième année de bachelor de pharmacie à l’université de Groningen. Les notes obtenues en classe de première sont les plus importantes. Et un bon niveau d’anglais est requis. Delphine a passé le test de Cambridge. «Tous les cours sont en anglais à l’université de Leiden. Il faut donc le niveau C1», précise-t-elle. Mariët Robert alerte sur les dates de clôture des inscriptions qui différent au sein d’une même université en fonction des programmes. Les dates limites de candidature s’étendent du 15 janvier à mai ou juin. Seule ombre au tableau, le logement. Il n’est pas aisé de se loger aux Pays-Bas.