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En chiffres

Le nombre d'étudiants n'en finit plus de grimper en France

Le nombre d'étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur pour l'année universitaire 2018-2019 a progressé de 2,1 %, à 2,7 millions, selon une étude ministérielle. Toutes les formations en ont profité, hormis les classes préparatoires et le doctorat, qui ont vu leurs effectifs diminuer.

Lors de l'année universitaire écoulée, la progression des inscriptions dans l'enseignement supérieur a été plus importante dans le privé (+3,9 %) que dans le public (+1,7 %).
Lors de l'année universitaire écoulée, la progression des inscriptions dans l'enseignement supérieur a été plus importante dans le privé (+3,9 %) que dans le public (+1,7 %). (Stephane AUDRAS/REA)

Par Marie-Christine Corbier

Publié le 4 févr. 2020 à 12:00Mis à jour le 4 févr. 2020 à 17:26

Les effets du boom démographique de l'an 2000 jouent à plein dans l'enseignement supérieur. Les effectifs sont « en progression constante », relève le ministère de l'Enseignement supérieur à la lecture de ses dernières statistiques . A la rentrée 2018, 2,7 millions d'étudiants se sont inscrits dans l'enseignement supérieur, en France métropolitaine et dans les départements d'outre-mer. C'est la dixième année de hausse consécutive. Et celle de l'année universitaire 2018-2019 a été particulièrement « forte », à +2,1 % (+56.300 inscriptions) par rapport à 2017.

En cinq ans, l'enseignement supérieur a accueilli près de 220.000 étudiants supplémentaires. A titre de comparaison, entre 2008 et 2013, la progression avait déjà été de 198.000 étudiants.

« Inflexion de tendance » en faveur de l'université

La hausse, due au nombre plus important de bacheliers de 2018, a concerné toutes les formations, hormis les classes préparatoires aux grandes écoles et le doctorat.

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Sur 2,7 millions d'étudiants, plus de 60 % sont inscrits dans les universités, qui en ont attiré davantage que les années précédentes (+1,9 % sur un an, soit + 30.000 inscriptions). Le ministère évoque d'ailleurs « une inflexion de tendance » par rapport à la période 2000-2012, où les effectifs universitaires étaient « relativement stables ».

C'est en licence que le nombre d'étudiants a le plus augmenté (+2,7 %). Il augmente aussi en master, mais continue de baisser en doctorat (-1,8 %).

Du côté des disciplines, les sciences ont enregistré une progression pour la quatrième année de suite. Les arts, lettres, langues et sciences humaines et sociales sont aussi en hausse, mais « dans de moindres proportions depuis deux ans ». Le droit a retrouvé des couleurs et ses effectifs de 2015. Economie et gestion sont eux aussi en hausse. Mais la première année commune aux études de santé (Paces) a moins attiré.

Les effectifs ont continué d'augmenter aussi en IUT et pour les sections de techniciens supérieurs (STS), en hausse respectivement de 2,5 et 1,6 % en un an.

20 % d'étudiants dans l'enseignement supérieur privé

Dans ce paysage très dynamique, la progression des inscriptions dans l'enseignement supérieur privé s'envole, avec +3,9 %, contre +1,7 % dans l'enseignement public. Avec 540.900 étudiants accueillis, l'enseignement supérieur privé a franchi la barre symbolique des 20 % d'effectifs du supérieur. En un an, les écoles d'ingénieurs privées ont vu leurs effectifs bondir de 9,2 %, et les écoles de commerce, de 7,7 %. « Depuis vingt ans, les inscriptions dans l'enseignement privé ont doublé tandis qu'elles n'ont augmenté que de +14 % dans le secteur public », relève l'étude ministérielle.

Dans ce contexte, les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) font plutôt pâle figure. Leurs effectifs n'ont augmenté que « modérément » depuis quinze ans, souligne le ministère : de 70.300 inscrits à la rentrée 2000 à 86.500 en 2016. A la rentrée 2017, le nombre d'étudiants y est resté stable, avant de reculer, l'an dernier, de 1,6 %. « Sur les cinq dernières années, la croissance des effectifs de CPGE est de +2 % tandis que celle du total des inscriptions dans l'enseignement supérieur est de +11 % », pointe l'étude ministérielle. La baisse des effectifs par rapport à 2017 a concerné surtout la filière économique (-5,4 %), avec près de 1.000 étudiants en moins. Elle a été moins importante pour la filière scientifique (-0,5 %), et le nombre d'étudiants est resté stable dans la filière littéraire.

Marie-Christine Corbier 

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