Lycée Valin, La Rochelle. Dix-sept élèves reçoivent un courrier la semaine dernière : les voilà interdits de session de rattrapage des premières épreuves du bac, perturbées quelques jours plus tôt par de fortes mobilisations, pour avoir participé aux manifestations et/ou au blocage du lycée… Ou simplement pour être abonné au compte Instagram @BlocusValin ! Ils devraient écoper d’un zéro pour ne pas avoir composé.
Lancée dans la précipitation, la réforme du bac continue ainsi à faire des vagues. Professeurs, élèves, parents d’élèves dénoncent un état d’impréparation généralisé.
A l'instar du lycée Valin, la situation semble par endroits hors de contrôle - des élèves et des profs s'opposent à la tenue des examens par différents moyens, des proviseurs parfois démunis dérapent -, tandis que le ministre, Jean-Michel Blanquer, parle de «petites minorités d'établissements». De plus en plus inextricable alors que les nouvelles épreuves du bac ont débuté le 20 janvier.
Lycée Ravel, Paris. Cette fois, quatre ados de 16 ans sont placés pendant trente heures en garde à vue, soupçonnés d'avoir mis le feu à des poubelles devant leur établissement. Trois sont déférés pour «dégradation de biens d'autrui par un moyen dangereux». Les parents vont jusqu'à dénoncer une répression policière. Lundi, à Gagny, en Seine-Saint-Denis, six élèves subissent le même sort. Aux Lilas, près de Paris, les parents d'élèves soupçonnent des enseignants grévistes d'avoir déclenché l'alarme incendi