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En chiffres

Encore en forte hausse cette année, les recrutements de cadres devraient se stabiliser

L'Apec attend près de 297.000 recrutements de cadres cette année, un chiffre en progression de 5 % par rapport à 2019. La demande devrait se stabiliser ensuite, sauf retournement de la conjoncture mondiale. Les informaticiens restent les plus recherchés.

Avec près d'une embauche sur quatre, les profils d'informaticiens resteront les plus demandés en 2020 selon l'Apec.
Avec près d'une embauche sur quatre, les profils d'informaticiens resteront les plus demandés en 2020 selon l'Apec. (simonkr/Getty Images)

Par Alain Ruello

Publié le 14 févr. 2020 à 06:00

Encore une belle année en perspective pour l'emploi de cadres. Selon les prévisions de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), dévoilée ce vendredi, près de 297.000 recrutements sont attendus en 2020, soit une hausse de 5 % par rapport à 2019 qui avait déjà été marquée par une progression de 6 % avec 281.300 embauches. Malgré une croissance économique relativement atone dans l'Hexagone le besoin d'expertise demeure soutenu et relativement insensible aux fluctuations de la conjoncture, souligne l'Apec.

Après plusieurs années de fortes augmentations, les embauches de cadres devraient marquer un peu le pas après 2020. La barre historique des 300.000 embauches de cadres dans le secteur privé devrait néanmoins être dépassée en 2022, selon les projections de l'Apec, grâce à un niveau d'investissement toujours soutenu, sauf retournement macroéconomique d'envergure lié à la crise du coronavirus notamment. « Cela illustre bien le fait que la France se positionne comme un pays de compétences », estime Bertrand Hébert, le directeur général de l'Apec.

Informaticien roi

Dans le détail, toutes les régions affichent des prévisions à la hausse sauf deux, Bourgogne-Franche Comté et Grand Est qui tablent sur une stabilisation compte tenu des incertitudes planant sur l'industrie. A elle seule, l'Ile-de-France captera une embauche de cadre sur deux. Logique, étant donné la prépondérance des services dans son tissu économique.

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Ceux-ci globalement proposeront les trois quarts des postes cette année, devant l'industrie (14 %), le commerce (8 %) ou la construction (un peu moins de 5 %). Tous secteurs confondus, les profils d'informaticiens, d'ingénieurs, de juristes, comptables ou consultants, restent les plus recherchés.

Même en tenant compte des démissions, licenciements ou départ à la retraite, les effectifs de managers ou de dirigeants vont donc continuer à progresser dans le privé, d'autant qu'aux embauches s'ajoute un volant important de promotions internes.

Mais les arbres ne montent pas au ciel : après des années de « rattrapage », le rythme des recrutements « va se stabiliser », avertit Bertrand Hébert : ils sont attendus en hausse de 0,2 % seulement en 2021 avant de reprendre un peu de vigueur (+2 %) l'année suivante, à un peu plus de 302.000.

Fins de carrière chaotiques

Malgré cet atterrissage, rien n'indique que les difficultés des employeurs à trouver le bon profil vont diminuer, ce qui pourrait les inciter à privilégier des profils plus âgés. Les intéressés ne s'en plaindront pas. Malgré un taux de chômage au plus bas - il est de 3,8 % selon l'Apec, soit moins de la moitié du taux national -, la fin de carrière des cadres est loin d'être rose, un sur deux n'atteignant pas la retraite en emploi, souligne son directeur général.

Le sujet est à l'ordre du jour de la réunion ce jeudi à Matignon avec les partenaires sociaux dans le cadre du projet de réforme des retraites . L'accent sera mis sur les dispositifs de retraites progressives notamment, mais Bertrand Hébert n'en attend rien. « Coercitive ou incitative, toute mesure crée des trappes », estime-t-il. Seule une révolution culturelle des employeurs peut changer la donne pour les cadres. »

Alain Ruello

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