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Le Val-de-Marne a de nouveau recours au collège provisoire

A Mandres-les-Roses, un bâtiment modulaire a accueilli en janvier 410 collégiens, après six mois de travaux et une facture de 10 millions d'euros pour le Département. Le collège provisoire de Vincennes et les ouvertures retardées des établissements d'Ivry et de Vitry, sont liés à la pollution d'anciens terrains industriels.

A Mandres-les-Roses, les 410 élèves ont fait leur rentrée dans des salles de classe modulaires début janvier en raison des fissures observées dans le collège Simone-Veil.
A Mandres-les-Roses, les 410 élèves ont fait leur rentrée dans des salles de classe modulaires début janvier en raison des fissures observées dans le collège Simone-Veil. (Michaël LUMBROSO/REA)

Par Marion Kindermans

Publié le 18 févr. 2020 à 14:42

Le Val-de-Marne poursuit son expertise dans la construction à la hâte de collège provisoire. C'est au tour de Mandres-les-Roses d'ouvrir les portes d'un bâtiment modulaire pouvant accueillir provisoirement les élèves. Vincennes, qui avait fermé les portes du collège Saint-Exupéry en urgence pour cause de pollution en novembre 2017, a été le premier à expérimenter cette solution. En un temps record - onze mois -, et une note salée de 12 millions d'euros, le département avait pu offrir de nouvelles classes à deux pas du château.

A Mandres-les-Roses, l'origine du problème est différente. Le collège Simone-Veil a dû fermer il y a un an, après que des fissures sont apparues dans les murs. Le bâtiment modulaire, qui a été monté juste à côté, a ouvert en janvier, pour les 410 élèves qui avaient pendant plusieurs mois été répartis sur trois autres écoles du secteur. Grâce à la même technique qu'à Vincennes - des modules préfabriqués en usine puis assemblés sur place, l'opération a pu se faire très vite, en six mois cette fois-ci. « A Vincennes, nous avions la problématique d'un site classé et les autorisations étaient donc plus complexes à obtenir, ce qui n'a pas été le cas à Mandres », décrypte Goran Starcevic, responsable des études et travaux à la Direction des bâtiments du Val-de-Marne.

Maîtrise d'oeuvre interne

Comme à Vincennes, le confort et la qualité ont été de mise (chauffage adapté, ascenseur pour les élèves ne pouvant gravir les escaliers, matériaux clairs et lumineux, etc.). Un réfectoire de 180 places a été construit. Mais là aussi, la facture est douloureuse. 10 millions d'euros pour la construction, auxquels s'ajouteront quelque 2 millions pour démonter la structure et remettre le site à l'état initial de parking.

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Si le département dispose maintenant d'une expertise dans le montage rapide de collèges modulaires, la pilule est amère pour le budget. « Nous étudions d'autres pistes à l'avenir car ces opérations sont loin d'être neutres en termes de coût », reconnaît Goran Starcevic. En attendant, des collectivités locales comme Paris ou la Seine-et-Marne l'ont sollicité pour son savoir-faire. Le Département a développé en interne une maîtrise d'oeuvre avec cinq architectes.

Défaillance

Ces bâtiments provisoires pourraient bien durer. Pour le collège de Vincennes, situé sur une ancienne usine d'oeillets métalliques, les diagnostics de pollution n'ont pas encore été rendus. Le Département, qui a priori, devra assumer seul les coûts de dépollution, s'est tourné vers l'Etat. « Nous récupérons une situation dont nous n'avions pas connaissance puisque c'était une installation classée mais non répertoriée dans les bases de données Basias de l'Etat » indique-t-on au Département. A Mandres, un expert judiciaire a été mandaté pour analyser si le problème vient d'une défaillance de construction ou d'un mauvais diagnostic géotechnique.

Le département est confronté à une série de problèmes liés à ses collèges. La faute, le plus souvent, à des terrains longtemps occupés par des activités industrielles. C'est aussi le cas pour le collège pollué Assia-Djebar à Ivry (sur l'ex-site d'ampoules de Philips), fraîchement construit, qui attend depuis cinq ans ses élèves. Plus chanceux, le collège de Seine-Gare à Vitry, qui a dû faire face à une pollution des sols aux hydrocarbures, a pu finalement être construit pour septembre 2019. Mais avec deux ans de retard et une note de 9 millions d'euros de dépollution pour le département.

Marion Kindermans

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