La voie de l'apprentissage, une priorité pour l'IMT Lille Douai

Clément Rocher Publié le
La voie de l'apprentissage, une priorité pour l'IMT Lille Douai
IMT Lille Douai s'engage dans une perspective de croissance // ©  IMT Lille Douai
IMT Lille Douai cherche à renforcer son attractivité aussi bien dans la région Hauts-de-France qu’à l’international. L’école d'ingénieurs confirme notamment son champ d’action autour de la formation en apprentissage et de la dimension entrepreneuriale.

"Dans le cadre de notre plan de développement, nous voulons accroître de 30% nos effectifs étudiants et augmenter notre activité industrielle, à l'horizon 2022", déclare Alain Schmitt, directeur de l'IMT Lille Douai. L'école, issue de la fusion de Mines Douai et Télécom Lille, a déjà franchi le "cap symbolique" des 2.000 élèves en 2019.

"Nous avons comme stratégie le renforcement de la mobilité entrante d'élèves internationaux par la création de formations diplômantes, mais aussi le renforcement de la formation en alternance", précise le directeur. L'IMT Lille Douai revendique par ailleurs l'importance de son ancrage territoriale avec la délocalisation de formations d'ingénieurs dans d'autres communes de la région Hauts-de-France.

La voie de l’apprentissage : une priorité pour l’IMT Lille Douai

L'école ouvre ainsi une formation en apprentissage en efficacité énergétique à la rentrée 2020 dans la ville de Dunkerque. "Nous identifions la voie de l'apprentissage comme un vecteur de croissance prioritaire. Nous ne sommes plus dans l'augmentation des flux habituels mais dans la création de nouvelles filières", explique Alain Schmitt.

Ce cursus en apprentissage s'ajoute à une offre de formation déjà bien dense : un cursus en télécommunication à Lille, en génie industriel/génie civil et infrastructures ferroviaires à Valenciennes et en plasturgie à Alençon. L'école d'ingénieurs compte actuellement près de 550 étudiants en apprentissage.

Plusieurs axes de développement dont le numérique

Dans cette logique de croissance, l'établissement s'est par ailleurs emparé du nouveau défi que représente le numérique dans l'enseignement supérieur. "L'intelligence artificielle, le big data, le numérique nous amènent à reformuler complètement les problématiques scientifiques. Nous repensons la manière de conduire nos recherches parce que le numérique remet tout en question."

L'école d'ingénieurs cherche aussi à renforcer sa politique de développement des Mastères Spécialisés® . "Nous avons créé un MS® en ingénierie de l’économie circulaire au mois de janvier à l’étranger au sein de l'école des Mines de Rabat, l'un de nos partenaires. Les élèves pourront venir en France faire une formation intensive dans nos laboratoires pendant un mois", continue le directeur.

L'IMT Lille Douai a par ailleurs récemment signé un partenariat avec EuraTechnologies, le premier incubateur de start-up en France, bien que la collaboration entre les deux établissements remonte à une dizaine d’années. "Nous allons unir nos forces au service de la dynamique entrepreneuriale. Les étudiants pourront bénéficier des formations d'EuraTechnologies pour les créateurs d'entreprises. Il y a la possibilité d'aménager les cursus pour ceux qui voudraient se lancer dans un projet de création d'entreprise."


UNE FUSION REUSSIE

En 2017, les deux écoles d'ingénieurs Mines Douai et Télécom Lille se rapprochent pour créer l'Institut Mines-Télécom Lille Douai. Objectif : construire un projet pédagogique encourageant l’émergence d'un nouveau profil d'ingénieurs.

"Nous avons opéré une fusion entre deux établissements pionniers sur la construction de nouvelles orientations de recherche correspondant aux besoins de l'industrie aujourd'hui. Nous avons rassemblé dans une même entité des compétences abouties en sciences du numérique et en sciences industrielles", raconte Alain Schmitt, le directeur de l'école.

Clément Rocher | Publié le