Parcoursup : les mystères de l’orientation après le bac continuent

Les critères de classement des dossiers des élèves de terminale, candidats à des cursus en tension, ne sont pas publics. Un manque de transparence dénoncé par les organisations étudiantes.

 Les universités ne sont pas tenues d’expliquer aux élèves de terminale qui postulent à leurs cursus pourquoi ils sont (ou non) retenus.
Les universités ne sont pas tenues d’expliquer aux élèves de terminale qui postulent à leurs cursus pourquoi ils sont (ou non) retenus. LP/Olivier Arandel

    Vous êtes en terminale technologique management et gestion (STMG)? Oubliez la licence de droit de l'université Panthéon-Sorbonne (ex-Paris I). Même si aucun document officiel n'ose l'afficher noir sur blanc, le fait est là, confirmé au Parisien - Aujourd'hui en France par la direction elle-même : à moins de faire valoir un dossier scolaire exceptionnel, les candidats issus de ces classes n'ont aucune chance d'entrer dans ce cursus, parmi les plus prestigieux de France. C'est injuste? Peut-être. Mais c'est totalement légal. Et ce n'est qu'un échantillon, dans le maquis que représentent aujourd'hui les critères de sélection des jeunes qui souhaitent poursuivre des études après le bac.

    Depuis l'adoption de la loi sur l'orientation et la réussite des étudiants (ORE), il y a deux ans, les universités ont non seulement le droit de sélectionner leurs étudiants, mais surtout, rien ne les oblige à expliquer précisément comment elles s'y prennent pour exercer ce tri, dans les filières où le nombre de places n'est pas suffisant pour accueillir tout le monde. D'où cette impression de naviguer en plein brouillard, pour les quelque 700 000 élèves de terminale et leurs parents confrontés actuellement au sujet.