L’ESNA forme aux métiers de la cyberdéfense et recrute des étudiants pour la rentrée de septembre

La formation proposée par l’ESNA vise à former les futurs diplômés aux métiers de la cybersécurité et de la cyberdéfense. Elle s’appuie sur une pédagogie par projets, où la mise en pratique de cas concrets et les softs skills tiennent une place importante. La motivation des candidats est au cœur des critères d’admission de l’école, qui met en place des dispositifs ludiques pour recruter ses futurs apprentis : escape game, challenge CTF…

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L'ESNA forme aux métiers de la cybersécurité et de la cyberdéfense. Crédits photo : ESNA.

L’ESNA, École Supérieure du Numérique Appliqué, est un établissement du Pôle formation de l’UIMM Bretagne, situé au cœur de l’écosystème de la cyberdéfense au sud de Rennes. Elle propose un cycle de formation initiale, qui permet d’apprendre le métier d’architecte en cybersécurité (2 ans). À l’issue de la formation, les apprentis de l’ESNA obtiennent un diplôme.

« La formation en cybersécurité et cyberdéfense vise à former des techniciens supérieurs et peut-être bientôt des ingénieurs aptes à tenir des postes techniques et managériaux de défense des systèmes numériques dans les équipes de sécurité d’opérateurs d’importance vitale français », explique Xavier de Pontbriand, chargé de mission cyberdéfense à l’ESNA. L’école forme aux métiers de la cybersécurité et de la cyberdéfense de demain, alors que le secteur connaît actuellement une pénurie, avec 6 000 postes à pourvoir en France.

« Nos apprentis sont convoités, par les entreprises, des grands groupes comme des PME, et les administrations de l’Etat. Ils rejoindront des équipes de sécurité informatique dans des secteurs variés, tels que les systèmes d’information, les systèmes industriels, les systèmes de télécommunication, les objets connectés, la supervision. Nos futurs diplômés seront les responsables de sécurité des systèmes d’information, les spécialistes en cybersécurité, en tests d’intrusion, et en gestion de crise cybernétique de demain. » Avec le diplôme, les candidats sont assurés de conditions d’embauche attractives dès la sortie de l’école.

Une formation qui mise avant tout sur les soft skills des candidats

Pour faire carrière dans le secteur de la cyberdéfense, les apprentis devront faire preuve de soft skills, comme l’esprit d’analyse, la réactivité, le goût du challenge ou encore leur capacité à travailler en équipe. Ces qualités humaines tiennent une place essentielle au sein de l’enseignement délivré par l’école. « Cette partie de la formation est au moins aussi importante que l’aspect technique, car les futurs diplômés seront aussi des managers, des chefs de projet, des directeurs de centres des opérations de sécurité, des directeurs de crise. Ils doivent s’organiser, conduire des actions d’équipe, exercer un leadership », précise Xavier de Pontbriand.

Le cursus proposé par l’ESNA se compose ainsi en deux volets. Les deux tiers de l’apprentissage sont consacrés à l’acquisition de compétences techniques, tandis que le dernier tiers est dédié aux soft skills : formation humaine, éthique, managériale, gestion du stress. Les étudiants reçoivent également une formation juridique, géostratégique et linguistique. Cet enseignement complet répond aux besoins des entreprises, qui recrutent dans ce secteur de la cybersécurité et de la cyberdéfense.

« Le futur diplômé doit savoir travailler par objectif, se fixer les jalons pour l’atteindre et organiser le travail, puis le contrôler. Humble, il est capable d’écoute, d’empathie, de souplesse. Proactif, il est jugé sur sa capacité d’initiative, il est force de proposition. Il réfléchit et sait décider à son niveau, et déléguer ce qui doit l’être, pour faire progresser les personnes dont il est responsable. » Ces différentes qualités requises sont intégrées au cours de la formation dispensée par l’ESNA.

Une pédagogie par projets avec des mises en situations concrètes

L’école s’appuie sur une pédagogie innovante, qui allie le présentiel, le distanciel et la conduite de projets majeurs. La formation se déroule à 65% en entreprise (34 semaines), avec 10 semaines à distance (en entreprise, à l’école ou à domicile) et 8 semaines de présence à l’école. « Elle suppose une forte motivation, car l’on considère que la passion pour un métier donne l’envie de travailler et de réussir », justifie Xavier de Pontbriand.

À l’école, l’enseignement mise sur la pratique, avec des mises en application de théories présentées, des mises en situation concrètes (tests d’intrusion, exercices de gestion de crise) et des restitutions orales. « Le mode projet est privilégié, ce qui permet à l’apprenti d’acquérir peu à peu son autonomie, et expérimenter une situation simple de management », ajoute Xavier de Pontbriand. En entreprise, des missions lui sont confiées pour mettre en pratique ses connaissances. L’école met également en place un suivi personnalisé avec un tuteur et chaque projet est réalisé par petits groupes pour un apprentissage plus efficace.

Un escape game et un challenge CTF pour recruter de nouveaux apprentis

Si la motivation constitue l’un des principaux critères d’admission, car elle permet aux candidats d’être « tirés vers le haut par l’envie de pratiquer le métier, de se perfectionner, d’explorer les matières moins connues, le goût pour les défis », des challenges individuels et collectifs viennent compléter la sélection à l’entrée de l’école. Le premier prend la forme d’un quiz de connaissances, tandis que le second est un escape game. Le pitch : 4 candidats sont enfermés dans la cabine de pilotage d’un navire et vont devoir résoudre des énigmes, afin de sortir du bateau à la dérive. Les recruteurs vont ainsi observer le comportement des candidats et évaluer, à l’aide d’une grille d’observation, leurs soft skills.

L’escape game présente de nombreux avantages : c’est à la fois un challenge d’équipe et un défi personnel, où la curiosité et la prise d’initiative sont mises à l’épreuve. « Les 2 premiers objectifs de la formation sont : 100% diplômés et être heureux dans son apprentissage », rappelle Guillaume Chouquet, responsable de la formation en cyberdéfense à l’ESNA. Pour attirer de nouveaux candidats, l’école mise sur un autre dispositif ludique : les challenges Capture The Flag (CTF). « Ces jeux consistent à exploiter des vulnérabilités affectant des logiciels de manière à s’introduire sur des ordinateurs pour récupérer les drapeaux, qui prouveront leur intrusion. »

Preuve du succès de ces différents dispositifs et de la qualité de la formation proposée, le nombre de candidats a doublé, passant de 100 à 200 admis entre 2019 et 2020. Pour expliquer cet engouement, Guillaume Chouquet met en avant la particularité de la sélection, qui évalue davantage la motivation que les connaissances académiques, et l’escape game, qui permet de jauger les comportements individuels des candidats. Pour le chargé de mission cyberdéfense à l’ESNA, les autres facteurs de réussite sont nombreux : la formation en distanciel avec la flexibilité du lieu d’apprentissage, le rythme de l’alternance ou encore l’ambiance de la promotion, favorisée par la pédagogie par projet en petites équipes.

 

Pour en savoir plus sur les modalités d’inscription et d’admission à l’ESNA, cliquez ici.

Le prochain challenge Capture The Flag organisé par l’ESNA se déroulera courant mai.

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