RER A au féminin – portrait de Touria, Conductrice

Faire fonctionner une ligne de RER nécessite des centaines d’intervenants. Parmi eux, il y a évidemment des « elles » qui travaillent, jour après jour, au bon fonctionnement de cette ligne.

Pour ce second portrait, je vous propose de découvrir le portrait de Touria, conductrice sur le RER A.

Thomas : Bonjour Touria, vous êtes donc conductrice sur la ligne A du RER, pouvez-vous nous dire pourquoi vous l’avez choisi ?

Touria : Bonjour, je suis donc conductrice sur le RER A depuis juin 2017, ça fera donc bientôt 3 ans. Avant cela, j’ai travaillé dans la vente avant de rentrer à la RATP. J’ai d’abord été machiniste-receveuse pendant 6 ans puis conductrice de métro 10 ans. J’ai ensuite eu envie de voir autre chose donc j’ai fait ce qui me semblait logique, j’ai passé les présélections avec succès puis les derniers tests pour devenir conductrice de RER.

Quelles sont pour vous les qualités qu’il faut avoir pour être conductrice ?

T : Ah, il en faut quelques-unes ! Je pense qu’il faut d’abord être flexible en fonction de nos horaires car on peut travailler très tôt le matin, l’après-midi ou même en nuit. Il faut aussi, d’après moi, avoir une bonne hygiène de vie c’est-à-dire savoir se coucher de bonne heure quand c’est nécessaire pour être en pleine forme pendant le service. Je fais aussi pas mal de sport à côté, ça permet de se vider l’esprit. C’est important car on transporte quand même beaucoup de monde donc il faut pouvoir rester concentré pendant la conduite. Je dirais aussi qu’il faut savoir garder son sang-froid car certaines situations l’exigent.

Pensez-vous que les femmes soient assez représentées sur les équipes du RER A ?

T : Pour l’instant les hommes sont encore en majorité, mais petit à petit ça change. En tout cas, il y a dans l’ensemble une assez bonne entente entre les hommes et les femmes au RER. Je pense que les campagnes internes contre le sexisme ont fait du bien, ça a permis de libérer la parole des femmes. A titre personnel, quand je suis arrivée à la RATP il y a 19 ans, il n’y avait que très peu de femmes alors j’ai appris à « sortir les crocs » pour faire ma place. Je pense que c’est comme partout, le caractère se forge avec le temps et l’expérience. Aujourd’hui l’ambiance est très bonne et on voit beaucoup de respect de la part de nos collègues masculins. Ils ont pu voir qu’on travaillait aussi bien qu’eux, voire parfois mieux ! Et puis ma responsable est une femme, elle dirige donc aussi des hommes et ça n’a pas l’air de déranger qui que ce soit ici.

Un mot à une femme qui voudrait se lancer ?

T : C’est un très beau métier même s’il est exigeant. On a beaucoup de responsabilités mais les services en décalés permettent d’avoir pas mal de temps libre à côté pour profiter de sa famille.  Puis je trouve que c’est une immense fierté, pour une femme, de conduire une énorme machine comme un train qui était historiquement un métier masculin. Pour la petite histoire, j’avais une voisine qui était une des premières machinistes femme, ça m’a influencée et j’ai eu envie de suivre son chemin, alors je me dis pourquoi pas d’autres femmes… J’aime mon métier, j’aime ce que je fais tous les jours donc je ne peux qu’encourager une femme à se lancer.

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commentaires 1
  1. Hasnaoui dit :

    bsr oui les femmes sont vraiment courageux de travailler mais a une condition elle doivent prendre des précautions » » »

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