Dans la foulée de l’annonce de la fermeture des établissements scolaires et des universités, une autre question, particulièrement sensible pour de nombreux étudiants, s’est vite posée : quid des concours ? Elle a été tranchée vendredi 13 mars, par Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, après avoir rencontré l’ensemble des représentants des grandes écoles, des universités et des syndicats enseignants et étudiants. Les sessions d’épreuves à venir seront, en grande majorité, maintenues aux dates prévues, a-t-elle annoncé. Ajoutant avec prudence : « A ce stade. »
Les concours d’entrée dans les grandes écoles, qui arrivent en grande partie au printemps, se tiendront « dans les conditions les plus adaptées possibles aux circonstances », a-t-elle précisé. « Nous devons aux élèves qui s’y sont préparés de les maintenir dans le respect du principe d’égalité et en leur garantissant des conditions sanitaires appropriées. » Même chose pour les épreuves de fin de première année commune aux études de santé (Paces), qui réunissent quelque 57 000 candidats chaque année, fin mai.
Autres concours avec d’importants bataillons de candidats : ceux de l’enseignement, à l’entrée du primaire, du secondaire et du supérieur, conservent eux aussi le même calendrier. Un espacement de plus d’un mètre devra être respecté entre les candidats lors des épreuves. L’enjeu est de taille : ces concours de la fonction publique (Capes, CRPE, agrégation…), qui mènent au recrutement des enseignants pour la prochaine rentrée et dont certains débutent ces jours-ci, ont un calendrier extrêmement serré. « C’est un soulagement pour les candidats, étant donné l’intensité de leur préparation », rapporte Blanche Lochmann, présidente de la Société des agrégés, qui reconnaît « l’exercice compliqué » de trouver « l’équilibre » avec les problématiques sanitaires.
Examen des dossiers scolaires
Seul un secteur pourrait voir ses épreuves écrites d’admission remises en question : celui des concours des écoles post-bac – principalement des écoles d’ingénieurs et de commerce. Frédérique Vidal a demandé à ces établissements, pour qui le passage à un autre type de sélection paraît moins problématique, de « basculer vers un examen des dossiers » des candidats. Et ce, « dans le respect du calendrier de Parcoursup », le processus d’admission dans l’enseignement supérieur, dont les prochaines échéances restent inchangées, a également annoncé la ministre.
Il vous reste 67.28% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.