Publicité

Coronavirus : la majorité des enseignants resteront chez eux en télétravail

Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a promis d'assurer la « continuité pédagogique » pour les 12 millions d'élèves. Les établissements seront ouverts, lundi, pour « piloter » l'enseignement à distance et assurer un service minimum d'accueil pour les enfants des personnels soignants.

« Le but n'est pas de faire venir qui que ce soit pour le principe, a indiqué dimanche le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, sur France Info. Dans la quasi-totalité des cas, les professeurs qui seront présents demain le seront parce qu'ils le veulent bien, sur la base du volontariat. »
« Le but n'est pas de faire venir qui que ce soit pour le principe, a indiqué dimanche le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, sur France Info. Dans la quasi-totalité des cas, les professeurs qui seront présents demain le seront parce qu'ils le veulent bien, sur la base du volontariat. » (Pascal GUYOT/AFP)

Par Marie-Christine Corbier

Publié le 15 mars 2020 à 14:30Mis à jour le 15 mars 2020 à 16:26

Avec la fermeture de tous les établissements scolaires à partir de lundi, l'Education nationale se retrouve face à la situation « inédite » d'assurer « la continuité pédagogique » pour 12 millions d'élèves, selon les propos du ministre de l'Education nationale, dimanche, sur France Info. Car cela « ne signifie pas que les élèves sont en vacances ».

Concrètement, « c'est un travail de fourmi qui est fait par la maison Education nationale », s'est-il félicité, dimanche, sur France Info. Concernant l'enseignement à distance« les choses se mettent en place ». L'Education nationale a mis à disposition des 850.000 enseignants les ressources du Centre national d'enseignement à distance (Cned) : des exercices en ligne et des « classes virtuelles » où le professeur peut faire cours à ses élèves par visioconférence.

« Des millions de connexions »

Publicité

Dans la pratique, cela risque d'être plus compliqué. Les inscriptions au dispositif « Ma Classe à la maison » étaient encore limitées samedi, de l'ordre de 220.000 en 24 heures. Quant aux classes virtuelles, « il faudra du temps avant qu'elles ne se développent, car le dispositif est très novateur », estime Philippe Vincent , à la tête du principal syndicat de chefs d'établissement (SNPDEN).

Nombre d'enseignants de collèges et lycées interrogés privilégiaient, vendredi, de déposer cours et documents sur les espaces numériques de travail (ENT) habituels. « Ces ENT fonctionnent déjà, ils permettent une relation directe, très ciblée, entre les enseignants et leurs classes, selon Philippe Vincent. Mais est-ce qu'ils vont tenir la charge quand il va y avoir des millions de connexions ? » Par ailleurs, la plateforme du CNED ne peut supporter que 7 millions de connexions simultanées . Dans les écoles maternelles et primaires, certains enseignants réfléchissaient au dépôt de documents ou de jeux sur les blogs qui servent habituellement à la vie scolaire. Pour les 5 % d'élèves qui n'ont pas d'ordinateur, les collectivités locales pourront prêter des tablettes, ou les écoles leur remettre des documents papier, selon Jean-Michel Blanquer. Pour limiter le risque de « décrochage » de certains élèves, le ministre envisage par ailleurs de recourir à des associations pour « compenser ».

« Sur la base du volontariat »

Concernant la présence physique dans les établissements - qui restent ouverts -, alors que des enseignants ont reçu un mail leur demandant d'être présents dans leur établissement lundi, ce qui a suscité de très vives réactions parmi les enseignants et les syndicats, Jean-Michel Blanquer a clarifié ses propos, dimanche, sur France Info. « Le but n'est pas de faire venir beaucoup de professeurs, a-t-il affirmé. Dans leur majorité, ils resteront à la maison et feront du télétravail. »

L'objectif est d'avoir « une permanence » dans les écoles et établissements pour assurer « un service minimum » pour les enfants des personnels soignants - qui devront être 10 par classe au plus - et piloter l'enseignement à distance. C'est au chef d'établissement et au directeur d'école de dire « qui vient ou pas », mais « les choses vont se passer sur un mode consensuel », promet Jean-Michel Blanquer. « Le but n'est pas de faire venir qui que ce soit pour le principe ». « Dans la quasi-totalité des cas, les professeurs qui seront présents demain le seront parce qu'ils le veulent bien, sur la base du volontariat. » Les conseils de classe peuvent se tenir à distance, a-t-il ajouté.

Aux parents qui s'interrogent sur la modification éventuelle du calendrier scolaire et des vacances, voire du raccourcissement de celles de l'année prochaine, Jean-Michel Blanquer indique par ailleurs : « On travaille sur tous les scénarios, il n'y a aucun tabou », même si « l'hypothèse principale est le retour à la normale après les vacances de printemps ».

Marie-Christine Corbier

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité