Le coronavirus a vidé les Ésat de leurs 120 000 travailleurs handicapés

Publié le 20 mars 2020 par Franck Seuret
« Depuis jeudi 19 mars, par mesure de précaution, plus aucun usager handicapé n'est au travail », précise Patrick Maincent, le vice-président de l'Unapei qui gère près de la moitié des 1 400 Ésat répartis sur tout le territoire.

Dans les établissements et services d’aide par le travail, seuls les ateliers essentiels au bon fonctionnement de la société, comme les blanchisseries industrielles qui lavent notamment les draps des hôpitaux, continuent à tourner. Souvent même sans plus aucun travailleur handicapé, par mesure de précaution.

Ils étaient 120 000. Ils ne sont plus que quelques centaines. Voire moins. En quelques jours, les 1 400 établissements et services d’aide par le travail (Ésat) se sont vidés de leurs usagers. Dès la fin de la semaine dernière, le secrétariat d’État chargé des personnes handicapées avait appelé les Ésat à « organiser la réduction de leurs activités au strict minimum ».

« Seuls des ateliers stratégiques continuent à fonctionner, précise Didier Rambeaux, le président d’Andicat, l’association nationale des directeurs et cadres d’Ésat. C’est le cas, notamment, des blanchisseries industrielles qui lavent les draps des hôpitaux, des maisons de retraite, etc. »

« Mettre nos usagers en sécurité. »

« Ou des prestations de nettoyage dans des établissements médico-sociaux où vivent des résidents handicapés, ajoute Pierre-Yves Lenen, directeur du développement et de l’offre de services à APF France handicap, qui gère 25 Ésat. Par contre, nous n’assurons plus l’entretien dans les lieux où ce n’est pas absolument nécessaire, comme les mairies. Nous avons réduit la voilure au strict minimum. Ce qui a primé, c’est de mettre nos usagers en sécurité. » 

Du renfort dans les blanchisseries

L’Unapei, qui gère près de la moitié des Ésat, n’a maintenu, elle aussi, que des activités indispensables à la bonne marche de la société française. « Mais depuis jeudi 19 mars, par mesure de précaution, plus aucun usager handicapé n’est au travail, précise Patrick Maincent, son vice-président. Ce sont les moniteurs, les éducateurs et autres salariés qui font tourner les blanchisseries, les ateliers de conditionnement de produits pharmaceutiques et de gel hydroalcoolique… Nous avons aussi appelé en renfort des agents de service, qui travaillaient dans les établissements ayant fermé leurs portes comme les instituts médico-éducatifs (IME). »

Pas d’impact financier pour les travailleurs d’Ésat

« La cessation d’activité n’aura pas d’impact financier pour nos usagers », tient à rassurer Didier Rambeaux. Ils vont continuer à toucher leur rémunération garantie. En 2018, elle était, en moyenne, égale à 61 % du Smic. Et ils percevront en plus, s’ils y avaient déjà droit, leur AAH différentielle. « Nous attendons juste la confirmation officielle que l’État va bien nous verser l’aide au poste, poursuit-il. Elle représente un demi Smic, soit la plus grande part de la rémunération garantie. J’imagine mal que les pouvoirs publics suspendent leur aide dans le contexte actuel. »

Le reste de la rémunération garantie – 10 % en moyenne – est financée par l’activité commerciale. Là serait plutôt le maillon faible si le confinement était appelé à perdurer.

Actualisation du 24 mars 2020 : Dans un communiqué publié dans la soirée du lundi 23 mars, le gouvernement précise que le revenu des travailleurs d’Ésat « sera totalement préservé pendant la crise ». « Les Ésat continueront de verser aux travailleurs handicapés privés d’activité, et n’entrant pas dans les catégories de personnes à risques de complications sévères pouvant bénéficier d’un arrêt de travail indemnisé, la part de rémunération directe qu’ils assuraient jusqu’alors. En contrepartie, (…) la part de la rémunération des travailleurs que les Ésat assument directement sera prise en charge par l’État pour les personnes handicapées dont l’activité est suspendue ». Le gouvernement garantit également aux établissements « le maintien de l’intégralité de leurs dotations et aides aux postes pendant toute la période ».

Changement de stratégie

Au début de la crise, certaines associations avaient envisagé de maintenir aussi longtemps que possible leurs activités. Objectif : éviter la surchauffe dans les foyers de vie où les travailleurs se seraient retrouvés confinés 24 heures sur 24. Mais le développement de l’épidémie a vite rendu cette stratégie caduque. Tout comme la difficulté à faire respecter les mesures barrières.

« Assurer le suivi des usagers. »

« Aujourd’hui, la priorité, c’est d’assurer le suivi de nos usagers. Car 30 % seulement vivent en foyer, souligne Didier Rambeaux. Nos salariés les appellent donc régulièrement pour voir si tout va bien ou leur expliquer comment utiliser la dérogation de sortie s’ils doivent faire leurs courses. »

Par ailleurs, les moniteurs d’ateliers, éducateurs et autres professionnels sont tenus de rester disponibles. Ils peuvent être mobilisés à tout moment pour prêter main forte dans les autres établissements médico-sociaux. L’heure est à l’adaptation permanente.

Comment 53 commentaires

Protégeons nos usagers, sans oublier de nous protéger nous même pour que bientôt nous reprenions nos activités et retrouver en bonne santé nos collègues et les personnes que nous accompagnons.
Prenez tous bien soin de vous.
Geneviève Bubendorf

Je appelle sebastien demetrikot de Noisy-le-Sec j’ai travaillé dans un ‘esat de blanc mesnil depuis plusieurs années on est payé comme des chinois avec des bol de riz et sans suivi et sans aide sociale et sans retraite et sans couverture sociale voir SDF
Il

Bonjour,
J’ai juste une question à vous posé, moi aussi je travail dans un ESAT mais je suis en Entreprise Adapté, donc je suis reconnu salarié, mais depuis maintenant 1 semaine notre établissement a fermé par sécurité.
Mais ma question est que mon compagnon qui est reconnu aussi a la MDPH a 80% car il a un purpura fulminans travail toujours alors qu’il fait partie des gens en situation d’handicap. Notre chef l’envoi faire du détachement dans une autre entreprise ou il y a que des personnes valide.
Est ce que cela est normal, sachant que notre ESAT est fermé donc tous les travailleurs de l’esat et de l’entreprise Adapté ne travail pas, mon compagnon et la seul personne de tout l’établissement a aller travailler.

Vous pensez que les Esats reprendront le 11 mai ?
Moi je suis fragile asthmatique et obèse aurais je le droit de me mettre en maladie ?

Bonjour au courant si l’établissement sera ouvert
Esat rien gauche montlucon
Les saint-hilaire reprennent le lundi 11 mai
Mon compagnon reprends le travail de saint hilaire
Jonathan hoos mon chéri
Dire préfère je reprends le 11 mai comme les Sainthilaire je reprends mon travail
Naomi TABONE
Les masques c’est obligatoire j’ai suivi les infos

Je peux vous dires que c totalement Faux mon fils et ma belle fille travaillent en ESAT a Albert dans la Somme et celui-ci n’est pas fermer il continue de travailler et d’envoyer les personnes au ménage dans les entreprises extérieurs sans aucune protection de plus a l’intérieur de l’établissement il travaille tous sans protection, aucune distance de sécurité pendant le travaille ni au moment des pauses seul le repas de midi ils sont 1 part table c du grand délire!! Jusqu’à dire a ces personnes qu’ils n’ont plus le droit de dormir ensemble alors qu’ils y a des couples dans l’établissement!!!!

ma fille travaille dans un esat. cet esat n’a pas fermé ni le foyer attenant !
or, ma fille a eu un arrêt de travail de la part d’un medecin !
le directeur de l’esat a eu une réflexion désobligeante vis à vis de ma fille en lui disant qu’il fallait qu’elle travaille puisqu’elle est au foyer.
ON EST D’ACCORD IL FAUT EVITER UNE SURCHAUFFE AU FOYER !
cependant comment le directeur peut il s’opposer à une prescription médicale ?

NE FERAIT ON PAS MIEUX DE FERMER L’ESAT et organiser des sorties pour les personnes restant au foyer plutôt que de les obliger à travailler alors que les travailleurs venant de l’extérieur sont arrêtés depuis 1 mois : il y a 2 poids 2 mesures !!!

Bonjour

S’il vous plaît ses pour une question
Mon fils il est handicapé mon tale
il travaille à l’esat Donque il d’oie retourner à quel datte après les dèconfinemet
Merci. Byf

Suis des travailleurs handicapés qui assimilent mal es gestes barrières et vivent vivent avec leurs parents âgés donc vulnérables?
Vont ils reprendre le chemin de leur Esat, via les transports en commun et exposer leurs parents?

Il n’en a pas été ainsi jusqu’en août dernier. Jusque là, nos jeunes ont pu être isolés chez nous et avec nous. Néanmoins, depuis le 1er septembre dernier, il est à déplorer et à dénoncer que tous les usagers d’ESAT (qui n’ont même pas un minimum des droits accordés aux travailleurs lambda) ceux qui vivent chez leurs parents âgés et/ou malades ont l’obligation absolue d’aller travailler coûte que coûte, sauf s’ils sont eux-mêmes “à risque”. La situation des parents n’importe pas aux yeux de nos dirigeants. Bien contents de nous trouver ces nombreux parents pour porter à bout de bras (et même à bout de force) leur enfants ad vitam aeternam, ils font cependant bien peu de cas de ces mêmes personnes.
Et pourtant, ces papas-mamans à vie se dévouent et donnent sans compter pour pallier les carences de la société en hébergeant et en faisant office de serviteurs, chauffeurs, lavandières, cuisiniers, coursiers, infirmiers, comptables, etc., pour leurs enfants. J’ai ri jaune quand les gens bien-pensants, tous les journaleux prétendument spécialisés et les Diafoirus de pacotille qui ont réponse à tout nous ont suggéré, à grands coups de langue bien pendue et de sourires prétendument bienveillants, à nous personnes d’un certain âge et ayant de graves pathologies, de nous auto-confiner… La belle affaire ! C’était oublier que nous ne rentrons pas dans “leurs” cases, c’était nous oublier, faire fi de nos existences comme de nos difficultés… Ainsi, selon ces têtes prétendument pensantes, grassement payées à ne pas faire grand-chose sinon à donner des leçons par petit écran interposé et à faire des plans sur la comète à la place des instances scientifiques et médicales, nous aurions dû nous confiner le matin pour mieux nous déconfiner le soir… Confinés le matin et cons finis le soir, devrais-je dire ! Ou alors nous aurions dû choisir de crever et de ne surtout pas la ramener avant.
Et penser qu’à présent nos enfants, indignes de la Nation sans doute, n’ont même pas droit à être prioritaires en matière de vaccination !
Mon enfant a regagné son atelier depuis juillet, puis en septembre et, depuis septembre, il ne se passe pas un jour sans que nous tremblions d’angoisse. Mon enfant est donc censé porter des masques de 6 h du matin, heure où il se lève, à 22 h le soir, heure où il se couche… Vous pensez bien qu’à la maison ce n’est guère possible, il “oublie” souvent ! Et je n’aborde même pas la question du coût !
Qui plus est, à l’ESAT, il n’y a rien à faire au minimum deux jours sur cinq et quand je dis rien, c’est rien ! Pas même une partie de petits chevaux ou de ballon prisonnier ! Alors on reste là, dans son atelier, sept heures durant et sept heures de rang, le cul sur une chaise, à attendre que la vie passe, à attendre que le virus circule, que le variant alpha, bêta, gamma ou oméga… fasse son œuvre meurtrière sans que cela ne tracasse qui que ce soit ni n’émeuve les consciences de tous ceux qui trouvent pourtant de bon ton de s’insurger contre les traitements dégradants qui peuvent être imposés aux êtres humains à l’autre bout de la planète… sans oublier de verser au passage quelques larmes de crocodile.
Nos enfants sont vraiment considérés comme des sous-êtres et nous, parents de “ces gens-là” (comme disait mon médecin traitant en parlant de mon enfant), même pas comme des “rien”, mais plutôt comme des “moins que rien” tout juste bons à subir et à la fermer parce que la malchance nous a collé un poids et une responsabilité démesurés sur les épaules.
J’enrage, c’est peut-être le signe que je suis encore un être humain, mais il est des nuits où je compte les jours qu’il me reste et où l’angoisse se fait encore plus profonde, plus criante face à la situation de nos enfants qui n’a pas changé, voire qui a empiré.

alors on oblige les moniteurs , éducateurs et autres personnel d’Esat à reprendre les postes de travail des handicapés.
vat-on les envoyer sur l’autel du sacrifice sans aucune protection comme on leur fait comprendre ?????
L’ARS qui a traîné les pattes lors des premières flambées de l’épidémie et qui peut se prendre une bonne part de responsabilité quant à son manque de réactivité veut -elle se refaire une enseiigne méritante ??

bien du personnel reste disponoble! que fait-on des professeurs d’école de maternelle ces planquées qui “donnent” soi disant de leur temps de 20 minutes pas jour en télétravail pour les enfants de dernière année maternelle ??
bien sûr elles seront révalorisées au même titre que leurs collègues du primaire du secondaire qui s’égosillent plusieurs heures par jour sur le net… !

que fait -on de ces militaires de carrière au sol soit disant charger de la maintenance générale de ces casernes fantômes qui balaient des hangars vident dans des casernes quasi vident, qui sont payer à ouvrir et fermer les grilles et les barrières de casernes fantômes sans parler des opportunités matérielles dont ils se délectent …..encore des planqués.

messieursdames de l’Ars si vous avez besoin de mains pour remplacer nos handicapés en voilà…

ne font ils pas partie de la réserve nationale aux heures dramatiques que nous vivons ?
faut il être fonctionnaire pour être protéger alors que d’autres sont sacrifiés ?

il y aurait de quoi faire pour relancer la machine..

Moi je pense que les Esats devrait au moins en Août après les congés à la place d avoir 3 semaines qu on ai que 2 semaines de congés et qu on reprennent au mois d août.

Bonjour,

On parle des gens dont personne ne parle ? Les travailleurs d’ESAT.

D’une part il y a les internes, ceux qui vivent en foyer et qui s’y trouvent confinés, pour qui nous avons déjà de lourdes craintes et dont certains sont déjà malades (c’est le même cas que dans les EHPAD en quelque sorte, les médias en moins…) et peu ou prou soignés par un personnel qui se fait rare et se trouve lui-même fort peu protégé… Ces internes se trouvent donc sans doute séparés de leurs parents, y compris en fin de semaine, et même si c’est difficilement supportable, en faisant preuve de sagesse, ça peut se comprendre. Encore faudrait-il regarder de plus près les conditions d’accueil et de soins de ces personnes que l’on a confinées et “confiés” aux bons soins d’un trop rare personnel et ce que l’on fait pour éviter toute contamination et toute propagation du virus… ou ce que l’on ne fait pas faute de moyens. Les articles que j’ai pu lire çà et là à ce sujet ne sont guère rassurants.

Tout récemment, le président de la République a par ailleurs évoqué un possible déconfinement mais aussi une prolongation du confinement pour les personnes âgées et/ou atteintes de malades chroniques… (On serait depuis plus ou moins revenu là-dessus.) Néanmoins, si ces personnes âgées ou “malades” souhaitent un déconfinement, elles estiment peut-être, et c’est notre cas, qu’il est un peu trop tôt pour ce faire. Il faudra des paliers, être déconfiné, oui, mais on ne doit forcer la main à personne… et ça devra se faire en douceur tout en restant le plus possible chez soi, hélas !
Quid des parents-aidants familiaux alors ?

Le déconfinement en question(s) : nous avons tous compris que, dans l’esprit du gouvernement, il s’agit, dans un intérêt économique évident, personne n’est dupe, de surtout et avant tout de remettre les forces productrices de la nation au boulot. La maladie, quant à elle, restera confinée dans son coin, histoire de “se refaire une santé” et de repartir de plus belle…

Les jeunes et moins jeunes adultes porteurs de handicap et travailleurs d’ESAT feront-ils partie du lot ? Si oui, quand et dans quelles conditions les remettra-t-on au travail ? Dans quelle mesure pourra-t-on leur assurer une relative sécurité ? Auront-ils un quelconque “droit de retrait” ? J’en doute.
C’est impossible ! C’est les envoyer au casse-pipe ! Déjà que certains ateliers sont malsains en temps normal… et que l’on a du mal à y éviter grippe, gastro-entérite et mains sales, on imagine ce que ça risque de donner en temps de covid-19…
Comme nos enfants n’ont ni délégués syndicaux ni possibilité réelle de recours à la médecine du travail et encore moins à l’Inspection du travail, ils ne pourront même pas faire entendre leur voix. Coincés !
Quant aux fameux gestes-barrières, c’est bien, mais c’est du pipi de chat, un emplâtre sur une jambe de bois ! Encore faut-ils qu’ils soient constamment appliqués, que nos jeunes se lavent correctement les mains chaque fois qu’ils toucheront un carton d’emballage et avant et après le déjeuner, etc., qu’aucun d’entre eux ne tousse au visage de ses collègues, qu’il n’y ait pas de postillons, etc., autant dire que c’est impossible à garantir. On ne peut pas braquer une caméra sur chaque travailleur ni même demander aux moniteurs et autres personnels d’être très vigilants, puisqu’ils seront eux-mêmes les principaux facteurs de risque.

Néanmoins, que ce soit en mai ou plus tard, quand la situation se sera calmée, espérons-le, il faudra bien qu’un jour nos grands enfants reprennent le travail… Ce qui signifie reprendre les transports (parfois longs) en bus sur de longs trajets parfois, se retrouver nombreux au réfectoire (pour ma fille ce sera environ avec 120 personnes par service si j’ai bien compté!) et pour ceux qui font du conditionnement, par exemple, se retrouver à vingt ou trente à manipuler des cartons et des objets qui viennent de l’extérieur, travailler en vis-à-vis avec leurs collègues dont certains toussent et se mouchent toute l’année ou éternuent. Il leur faudra se passer des objets, se parler… J’en passe et des meilleures, le tout dans un espace souvent restreint et probablement sans masques, sans gants, sans visières, sans séparations en plexiglas, sans gel hydroalcoolique (il y en avait, mais y en aura-t-il encore ?). Et ce ne sera pas l’État qui en fournira aux ESAT puisqu’il a déjà du mal à fournir des masques aux professionnels de santé.

Personne ne parle jamais non plus des parents aidants qui, forcément,, ne sont pas très jeunes mais pas très vieux non plus, et qui accueillent, soit en temps normal, soit en ce moment, leurs enfants à domicile, et qui, en période de travail, font même des trajets en voiture pour aller les récupérer tous les soirs à l’arrêt de bus, etc.
Ces parents seront-ils encore une fois sacrifiés sur l’autel de l’économie et des économies ?

Mon mari et moi avons 68 et 63 ans et notre fille est ouvrière d’ESAT à 30 km de chez nous. Elle est en semi-externat et rentre tous les soirs à la maison. Pour l’instant, elle est confinée et nous estimons que c’est heureux, car dans son ESAT gravitent rien moins que 250 personnes, principalement externes. Pour notre part, nous étions déjà confinés avant elle (et avant tout le monde) et nous avons enfin pu “souffler” un peu quinze jours après son propre confinement.
Or, parce que nous présentons des affections chroniques graves, nous faisons donc partie de ces personnes qui devraient en théorie rester confinées le plus possible jusqu’à… on ne sait pas quand, en tout cas bien au-delà du mois de mai, par sagesse et prudence.
Dans le monde des aidants, nous ne sommes pas les seuls à être dans ce cas !

Et pourtant, le soir venu, il faudra donc, si aucune mesure sérieuse n’est prise, que les parents des travailleurs d’ESAT, qui par la force des choses n’ont plus vingt ans mais plutôt soixante ou soixante-dix et sont souvent porteurs de maladies chroniques, accueillent chez eux leurs enfants susceptibles d’avoir été contaminés dans la journée… Quelle angoisse pour tous ces parents ! Quel sentiment de culpabilité pour nos enfants si jamais ils ramenaient le virus à la maison et contaminaient leurs aidants !

Paradoxalement, et ce serait presque risible si la situation n’était pas si grave, si l’État décidait qu’il leur faut rester confinés plus longtemps, les “vieux parents” devraient chaque jour enfreindre les mesures de confinement pour accompagner leurs “grands gamins” à l’ESAT et/ou aller les récupérer le soir en voiture (c’est mon cas, à 20 km de la maison). M’est avis qu’il leur faudrait tenter de le faire au nez et à la barbe de la maréchaussée et passer par les chemins de traverse pour essayer d’échapper aux contrôles. Un peu de sérieux !

Alors, certes, nous aurons alors la liberté de nous déconfiner, mais quid de celle de rester confinés ? Qui donc “fera le job” à notre place ? Qui prendra tous les risques à notre place ?

Enfin, m’est avis que si la France perd deux retraités et un handicapé mental, ça sera autant d’économisé pour la société…

Mais je suppose que dans le monde des “valides” – lequel a rejeté et oublié nos enfants depuis belle lurette –, on s’en moque un peu, non ?

Bonjour madame je que vous écrivez me parait tellement juste . Mon fils de 25ans déficient mental travail en esat en voiries il est autonome au niveau des transports mais ne maîtrise ni l,écritures ni la lecture il est donc sous notre tutelle comme je reprends mon travail le 11/05/ et que son esat ne nous contacte pas pour son réouverture on est inquiet et vous avez raison les gestes pareil ne sont pas du tout acquis les oublis fréquents les locaux de son esat sont plutôt limite et les vestiaires insalubres je pense comme vous que les esats devrait rester fermé car nous avons aucune information sur les mesures mise en place pour la sécurité des personnes cela est inacceptable pour ces esat qui emploie des personnes fragiles . Je vous remercie donc madame d’avoir mis des mots sur mon ressenti

bonjour, moi ma fille est enceinte de 6 mois et demi travail a l’esat du breuil en blanchisserie et on lui a dit que si elle a pas d’arrêt elle devra y retourner son prochain rendez vous est le 18 mai, elle a tel a la maternité il lui ont dit de retourner travailler en attendant le 18 mai, a t’elle le droit de demander son droit de retrait

Trop dangereux que les personnes travaillant en Esat reprennent leurs travail. Mon fils utilise les transports en commun : Bus et métro, et bien qu’autonome,il presente une deficience intellectuelle et j’ai bien peur que involontairement il ne respecte pas ou mal les gestes barrieres……quelle angoisse !

Mon fils travaille en esat et, à ce jour, aucune nouvelle. Quid de la rentrée ?horaires aménagés ?, je ne sais pas quoi faire. Il est à risque. En surpoids et ayant déjà eu une pneumonie en soins intensif.. j
Il prend les transports en communs. LAPF devrait donner des directives…….

bjr je travailller en esat ! je ne travaille pllus pour moments depuits paufinements a la maison ma reprise et de ken en esat ? je suis dans essonne 91 je voulaiet savoire ken environts ? dans les moi qui suis ? la reprise du travaille cconfer moi merci

Je travaille au cat à Belleville sur Saône et j angoisse de reprendre est ce que je vais reprendre le 11 mai ou je peux me m être en arrêt

ayant un fils en esat dans le 31, pouvez vous me renseigner sur quel critère ou grille que ce base l’ars c’est pour rassurer mon fils. il veut reprendre le travail mais il a eu une consigne qu’il encore rester jusqu’à la fin mai à la maison veuillez s’il vous plaît me rensenseigner et lui donner une réponse en vous remerciant sa maman

Bonjour je viens d,avoir par téléphone la direction de l’esat De mon fils qui me dit qu’il ne veules pas prendre en charge le11 mai les personnes travaillant chez eux car personne trop fragile et connaissant pas les gestes barrière et donc mise en danger de ces personnes ils m’on conseillé de faire un arrêt Medicales pour lui et pour moi si je reste à la maison avec lui s’il ne peut rester seul je me demande si ces la bonne marche à suivre !!!!!

bonjoure je travaille dans esat dans 91essonne plus 1OO travailleurs plus atelier restau espace vert et condisiments blancherie et lavage auto repasserie je tien a savoire ma reprie du travaille ?? cest ken ?? a cause du virus jais pas nouvelle merci confermer

Que fait-on lorsque au 15 juin l’ESAT n’a donné aucune nouvelle quant à une reprise de l’activité et du transport des usagers ? l’Esat à repris une 20 aine de travailleurs sur les 100 et quelques travailleurs: dixit une éducatrice eu au tél …. “ceux qui peuvent venir à pied ou d’eux -mêmes” … et pas les autres (car cela demande la remise en place des transports) .
ayant demandé qu’il réintègre 2 ou 3 jours par semaine par alternance (puisque pas assez de distanciation dans le bus on peut imaginer une alternance entre les travailleurs) …

aucune information du 11 mai au 5 juin ! il a fallu que j’appelle pour avoir une information .. mon fils ne sera pas repris au moins jusqu’au 15 juin..

que se passe -t-il auprès de mon employeur ? est ce qu’une simple attestation de non prise en charge de mon fils suffit à justifier mon absence au travail ?

Bonsoir,
J’ai mon fils qui travaille dans un ESAT, avant le confinement, il était en prestations à l’extérieur, comme d’autres.
Lorsque vous parlez de recettes commerciales garanties par l’état, ce sont biens les prestations extérieures ?
Car sur ces bulletins de salaires, ils n’y paraissent pas !
Donc, ou sont passés les recettes commerciales ?
Respectueusement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de Confidentialité de Google et l'application des Conditions d'Utilisation.

Sujets :
Emploi