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Coronavirus : la presse écrite navigue à vue

Les mesures de chômage partiel se multiplient, notamment dans les titres spécialisés. Mais le public n’a jamais été aussi avide d’informations.

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Publié le 27 mars 2020 à 10h28, modifié le 27 mars 2020 à 12h07

Temps de Lecture 4 min.

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Un kiosque à journaux, à Paris, le 19 mars au troisième jour du confinement imposé par le gouvernement pour faire face à l’épidémie due au coronavirus.

« Un dimanche soir, on était les maîtres du monde. Le lundi, c’était terminé. En 24 heures, le monde avait changé. » Trois semaines après l’annulation de l’Euro 2020, pour cause de coronavirus, et qui devait permettre au magazine So Foot de cartonner cette année, Franck Annese, le fondateur de So Press, n’en revient toujours pas. « C’était parti pour être notre meilleure année, on avait plein de projets, ça nous a séchés », témoigne le quadra à casquettes, qui a créé, So Foot, Society, Pédale ! (cyclisme), Running Heroes (course à pieds) ou encore Tampon ! (rugby).

Comme toute la presse, l’éditeur subit de plein fouet le cataclysme du Covid-19, qui fait fuir les annonceurs, ferme les kiosques, vide certaines rubriques (culture, loisirs, etc.) de leurs substances. Pour tenir la barre, Franck Annese a « suspendu les parutions d’avril de Tsugi, consacré à la musique, et de So Film, au cinéma », mis une soixantaine de CDI au chômage partiel, total ou à temps partiel, en fonction des métiers, et ce afin de « continuer à payer les pigistes », le nerf de la guerre de ses publications.

Chute de la pub

Au Parisien, l’annonce de mesures de chômage partiel, qui vont concerner la régie, une grande partie des fonctions supports, et la rédaction, a créé l’émotion en interne. Tous les journalistes des rubriques immobilier et hippisme sont mis à l’arrêt, comme la moitié des rédacteurs sport, et 30 % du service culture-spectacle. « Nous avons eu soudainement l’impression de ne plus faire partie de la grande famille de la rédaction. Le sentiment qu’il y a désormais des journalistes dont le travail est nécessaire et d’autres dont on n’a plus besoin », s’est ému le service sport, dans une lettre ouverte à la direction, et signée par une grande partie de la rédaction.

« Nous sommes touchés plus que d’autres par la fermeture de nombreux points de vente. Sans compter la chute de la pub », justifie Sophie Gourmelen, la directrice générale du journal. Pourquoi le propriétaire du titre, Bernard Arnault, qui a fait don de 40 millions de masques aux hôpitaux, ne donne-t-il pas un coup de main au titre, s’interrogent certains journalistes ? « L’actionnaire nous a aidés sur pas mal de choses. Mais l’on doit préserver au mieux le résultat de l’entreprise », justifie la dirigeante.

Les rédactions tournent à plein régime, les audiences des sites Internet sont en hausse, les abonnements numériques explosent

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