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Coronavirus : les ambulanciers soumis à rude épreuve

Depuis le début de la crise sanitaire, les ambulanciers privés mandatés par le SAMU dénoncent la pénurie de matériel et font face à une baisse drastique de leurs activités.

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Publié le 27 mars 2020 à 11h15, modifié le 27 mars 2020 à 13h37

Temps de Lecture 4 min.

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Transport par ambulance à l’hôpital  Emile Muller de Mulhouse,le 24 mai.

Ce sont les premiers maillons de la chaîne des urgences préhospitalières, les premiers à arriver au chevet des malades infectés ou suspectés de l’être. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les ambulanciers du secteur privé sont mandatés par le SAMU pour acheminer des patients vers les centres d’urgences et effectuer des transferts interhospitaliers. Eux ont plutôt l’impression d’être les derniers de cordée.

Chaque transport à risque nécessite masques FFP2, charlottes, surblouses, surchaussures, paires de gants et lunettes de protection de façon à ne pas être exposé. Mais n’étant pas reconnus comme des professionnels de santé, les ambulanciers ne sont pas prioritaires dans la distribution du matériel commandé par l’Etat et les services publics.

« On est des laissés-pour-compte. On essaie de rationner et on n’applique absolument pas le protocole : comme on n’a pas de masques FFP2, on utilise des masques chirurgicaux qui ont une utilité limitée. Au ministère, ils m’ont expliqué que les masques chirurgicaux étaient aussi efficaces que les FFP2 et que les 250 millions de masques commandés allaient être distribués dans les prochaines semaines sauf qu’on arrive au pic », constate, résigné, Rachid Soukhmani, président de l’Association pour la défense des transporteurs sanitaires (ADTS), et patron d’une entreprise de neuf salariés. Jeudi 26 mars, l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France lui a fait savoir que des masques chirurgicaux allaient être distribués au compte-gouttes, à hauteur d’une boîte de 50 par semaine et par société.

« Mendier des masques »

Le Collectif des ambulanciers parisiens et d’Ile-de-France dénonce également ce principe du « premier arrivé, dernier servi » : « L’ambulance est l’un des premiers vecteurs de germes, on transporte des patients qui sont immunodépressifs », rappelle l’un de ses responsables désireux de garder l’anonymat. Lui-même, dont la société est mandatée par le SAMU de Paris et l’AP-HP, a été contraint de « mendier des masques » à la société qui lui fournit de l’oxygène.

En Ile-de-France, les transporteurs sanitaires privés sont davantage sollicités par le SAMU qu’en temps normal. « Lundi, on leur a attribué deux cents missions pour le seul Val-de-Marne », précise Charlotte Chollet-Xémard, directrice médicale adjointe du SAMU 94, qui dispose en outre de quatorze véhicules d’associations agréées de sécurité civile (Croix-Blanche, Croix-Rouge…).

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