Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Salles fermées : le cinéma français cherche la parade

Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) modifie ses règles, le temps de la crise sanitaire, pour faciliter la sortie des films en vidéo à la demande.

Par 

Publié le 31 mars 2020 à 01h48, modifié le 31 mars 2020 à 05h55

Temps de Lecture 6 min.

Article réservé aux abonnés

Extrait du documentaire de Richard Copans, « Monsieur Deligny, vagabond efficace », directement sorti en vidéo à la demande.

Sauve qui peut les films : alors que les salles sont fermées depuis samedi 14 mars en raison de l’épidémie de Covid-19, l’ensemble de la filière cinéma est tout à la fois sonnée et foisonnante d’idées. Du côté des distributeurs, se pose la question de l’écoulement des films subitement privés du grand écran. En France, pays qui possède plus de 5 000 écrans sur son territoire (et quelque 2 200 établissements), le cinéma en salle est sacré et obéit à une règle, la « chronologie des médias » inscrite dans le marbre : elle prévoit une exclusivité pour la salle d’une durée de quatre mois, avant la sortie en vidéo à la demande (VoD), sur les chaînes de télévision, etc.

Que faire alors des œuvres qui étaient en cours d’exploitation le 14 mars ? Faut-il les mettre en sommeil et attendre que leur carrière reprenne lorsque les cinémas vont rouvrir ? Ce sera sans doute la solution choisie pour un certain nombre de films. Dans une tribune parue dans Le Film français, vendredi 27 mars, le président de la puissante Fédération nationale des cinémas français (FNCF), Richard Patry, a souligné « l’aspiration de nos adhérents [exploitants] à soutenir les films des distributeurs qui ont été à leurs côtés jusqu’au bout », et à les proposer « à nouveau à leurs spectateurs » dès la réouverture des salles. Reste que personne n’a la moindre idée de la date de reprise – la Chine, qui avait rouvert 600 salles le week-end du 21-22 mars, a annoncé à nouveau leur fermeture le 27 mars.

De plus, quand on sait qu’une vingtaine de nouveaux films devaient sortir chaque mercredi – les 18 mars, 25 mars, 1er avril, 8 avril, etc. –, la réouverture des cinémas s’annonce comme un embouteillage monstre, avec le risque que les films à faible potentiel se retrouvent, encore plus que d’habitude, noyés dans la masse. Il y a fort à parier que les exploitants, dans leur grande majorité, privilégieront les comédies familiales et autres blockbusters pour relancer l’économie du secteur.

Nouvelles règles provisoires

Les spectateurs étant confinés, la VoD avec paiement à l’acte pourrait présenter une alternative et une soupape pour le secteur. La télévision elle-même a déjà retrouvé des scores pharaoniques avec plus de 6 millions de téléspectateurs, le 27 mars, pour le cinquième épisode de Koh Lanta sur TF1. Au point que certains se demandent s’il ne faudrait pas sortir des films d’auteur à la télévision. Le temps de la crise sanitaire, le petit écran redeviendrait cinéphile… Toujours est-il que la profession semble prête à expérimenter de nouvelles règles, provisoires, sous le patronage du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).

Il vous reste 65.9% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.