Publicité

OpenClassrooms s'organise pour pallier l'afflux de demandes de cours en ligne

La start-up a lancé une offre gratuite de formation à destination des pays où les établissements d'enseignement supérieur ont été contraints de fermer leurs portes. Présente dans 140 pays, elle est aujourd'hui submergée par les demandes.

La start-up OpenClassrooms propose son catalogue de cours en ligne, mais aussi des licences SPARK permettant d'avoir accès à des outils de contrôle.
La start-up OpenClassrooms propose son catalogue de cours en ligne, mais aussi des licences SPARK permettant d'avoir accès à des outils de contrôle. (Openclassrooms)
Publié le 1 avr. 2020 à 07:00Mis à jour le 1 avr. 2020 à 08:02

Si les établissements sont fermés « jusqu'à nouvel ordre » pour tenter d'endiguer l'épidémie de coronavirus, les cours sont loin d'être terminés pour les presque 3 millions d'étudiants du supérieur en France. Pour faciliter la mise en place de la formation à distance, la start-up OpenClassrooms propose son catalogue de cours en ligne, mais aussi des licences SPARK permettant d'avoir accès à des outils de contrôle. Pendant trois mois, les écoles, universités et centres de formation peuvent ainsi suivre, gratuitement, l'acquisition des compétences de leurs apprenants.

Sacrée « Next European Unicorn » en mai 2019, la start-up créée en 2013 s'est donné pour mission de « rendre l'éducation accessible à tous », selon son fondateur, Pierre Dubuc. Un engagement qui revêt aujourd'hui une nouvelle dimension, alors que plus de 2,6 milliards de personnes sont appelées à se confiner dans le monde, et qui s'inscrit comme le premier défi majeur de la jeune histoire de cette future licorne.

Des centaines de sollicitations

« En une semaine, près de 600 établissements ont effectué une demande sur notre plateforme. Ca représente près de 70.000 étudiants », détaille Pierre Dubuc. Et ce chiffre continue d'augmenter : « Avec les premières mesures de confinement mises en place aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, nous dépasserons sûrement les 1.000 établissements et 100.000 étudiants d'ici le début du mois d'avril. » Et tous les niveaux sont concernés : du bac professionnel aux masters des grandes écoles et universités en passant les DUT (bac+2).

Publicité

Présente dans 140 pays et proposant des cours en français et en anglais, l'entreprise n'avait pas anticipé une telle demande. « La Chine et l'Italie ne sont pas des régions où nous sommes très présents, explique le dirigeant. Tout a réellement basculé lorsque la France a décidé la fermeture de ses écoles. »

OpenClassrooms s'organise pour pallier l'afflux de demandes de cours en ligne

Ina Fassbender/AFP

Former les enseignants

Afin d'accélérer la mise en place du dispositif, une partie des 200 employés d'OpenClassrooms organisent des webinars en regroupant les établissements. Des formateurs proposent ainsi des sessions pour assurer la prise en main des outils de la start-up : organisation des cours, accès au contenu et méthodes de suivi en ligne. Etudiants et professeurs auront accès aux cours, en développement web ou en marketing par exemple, déjà présents sur la plateforme.

« Avant les fermetures d'établissements, la mise en place pour les étudiants se faisait en moins de 24 heures. Avec l'afflux de demandes, le délai est quelque peu rallongé », glisse Pierre Dubuc. Mais le nombre croissant de connexions n'effraie pas le fondateur : « Nous avons augmenté la puissance des serveurs. En temps normal, nous comptabilisons 3 millions d'utilisateurs par mois. Nous devrions pouvoir résister à la hausse du nombre de personnes connectées. »

Télétravail

Au niveau organisationnel, la start-up avait aussi anticipé la mise en place de mesures de confinement. En voyage à Seattle, il y a trois semaines, pour rencontrer ses partenaires chez Amazon, Pierre Dubuc avait vu son rendez-vous annulé après la contamination d'un des employés du géant américain. « Je suis rentré en France quelques jours avant la fermeture des frontières. J'ai senti que le vent allait tourner », confie-t-il.

Pierre Dubuc, fondateur d'Openclassroom

Pierre Dubuc, fondateur d'OpenclassroomAlexandre Pisani

De retour à Paris, le PDG a progressivement généralisé le télétravail. « Notre activité se fait entièrement en ligne donc tout est dématérialisé au sein de l'entreprise, indique Pierre Dubuc. Le recours au télétravail se passe très bien. Ca ne change pas du quotidien pour certains employés, qui collaboraient déjà à 100 % depuis chez eux ». L'équipe d'OpenClassrooms est aujourd'hui pleinement mobilisée pour assurer la continuité pédagogique, et les étudiants n'ont plus d'excuses pour faire l'école buissonnière.

Lara Rinaldi

Nos Vidéos

994a2f3b23c42c2a6202df038cf31e536e7d3bad-858x480.jpg

Elle crée son entreprise en prenant la suite d’une association

48a9cc0f0d70c7deb0aaf4f5efc2b799a65a37e2-858x480.jpg

Tourisme augmenté : Arthis enrichit les visites de réalité virtuelle

45e9e110be5eff5e9e757985bda35f8c2d743af9-858x480.jpg

Cet artisan devenu patron de PME a troqué le chalumeau pour un fauteuil de dirigeant

Publicité