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Face au coronavirus, l’essor de la télémédecine

L’Assurance-maladie dénombre 601 000 téléconsultations entre le 1er et le 28 mars, contre 40 000 en février. Les médecins sont partagés sur les effets de cette généralisation.

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Publié le 30 mars 2020 à 20h30, modifié le 31 mars 2020 à 18h46

Temps de Lecture 5 min.

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Un médecin généraliste se connecte pour une consultation à distance depuis son cabinet à Perpignan, le 17 mars.

Le nombre de consultations à distance est en très forte hausse en France. Selon les chiffres de l’Assurance-maladie, 601 000 téléconsultations ont eu lieu entre le 1er et le 28 mars, contre 40 000 en février. A l’origine d’une telle explosion, l’épidémie de Covid-19 et le confinement, bien sûr, mais aussi l’assouplissement le 10 mars des règles à respecter pour une prise en charge par la « Sécu ».

Le temps de l’épidémie, plus besoin pour le patient d’avoir vu le médecin au moins une fois dans l’année précédant la téléconsultation pour être remboursé ni de respecter le « parcours de soins » avec son médecin traitant s’il s’agit d’une consultation pour des symptômes du Covid-19. La consultation à distance est remboursée à 100 %, contre 70 % d’ordinaire.

Ces dernières semaines, les chiffres se sont emballés sur l’une des principales plates-formes médicale, Doctolib, qui a décidé, le 5 mars, de mettre à disposition gratuitement son option de consultation vidéo aux quelque 80 000 médecins clients de l’outil, ainsi qu’aux hôpitaux et aux cliniques. « Plusieurs dizaines de milliers de médecins y ont recours », décrit le président de la plate-forme, Stanislas Niox-Chateau, alors que 3 500 praticiens avaient jusque-là adopté ce service facturé 79 euros par mois.

« Au début, on n’est pas très à l’aise »

Même son de cloche chez les plates-formes de télémédecine qui emploient des médecins salariés : « On a multiplié notre activité par quatre, voire cinq certains jours », décrit la directrice médicale de MédecinDirect, la gastro-entérologue Marion Lagneau.

« Au début, on n’est pas très à l’aise, reconnaît Xavier Geanty, généraliste parisien. Ni nous ni le patient. » Le quadragénaire avait déjà fait un premier pas vers la téléconsultation, avec des rendez-vous à distance durant les grèves de décembre 2019. « Tout a explosé il y a dix jours », raconte celui qui effectue désormais l’ensemble de ses consultations – vingt créneaux par jour – en vidéo, dont plus de la moitié pour des patients atteints du Covid-19. « C’est un outil intéressant, cela marche bien », estime le docteur, qui a eu la chance de s’être équipé quelques mois plus tôt, avec la plate-forme Doctolib.

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Comme nombre de ses confrères, le docteur Geanty ne manque pas néanmoins de rappeler l’évidence : « il y a une grande limite à la téléconsultation : celle de l’examen clinique, on ne peut pas palper un ventre, ausculter, prendre une tension… » Confronté à l’impossibilité de prendre la fréquence respiratoire correctement chez une patiente qui disait souffrir d’essoufflement, il l’a fait venir à son cabinet, en respectant les consignes de protection.

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