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Confrontée à l’épidémie de Covid-19, l’édition recourt massivement au chômage partiel

Beaucoup de petites maisons mais aussi de grosses sociétés ont opté pour cette solution alors que leur chiffre d’affaires s’effondre avec la crise due au coronavirus.

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Publié le 03 avril 2020 à 09h00

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La librairie L’Ecume des pages dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, a fermé ses portes, le 18 mars.

Vivendi a récupéré la coquette somme de 3 milliards d’euros, mardi 31 mars, en cédant 10 % de sa filiale Universal Music Group au chinois Tencent. Quel que soit le montant de cette manne, Vivendi bénéficie du sérieux coup de pouce gouvernemental pour mettre en place le chômage partiel dans une autre de ses filiales, Editis. Un parallèle qui fait grincer des dents. « A quoi sert la trésorerie d’un groupe si ce n’est à pallier l’impact des crises ? », demande un élu du comité social et économique (CSE) d’un éditeur concurrent. En appelant les maisons d’édition « à la responsabilité et à l’éthique », la CFDT Livre-Edition soulevait la question dès le 22 mars : « L’assurance-chômage est un bien commun et non une manne où puiser cyniquement pour faire payer à la collectivité les salaires de collaborateurs en télétravail. Elle doit servir en premier lieu les entreprises les plus fragiles et les salariés les plus exposés. »

Sans surprise, la quasi-totalité des petits éditeurs, à la trésorerie fragile, a déjà demandé à bénéficier des nouvelles aides liées au chômage technique ou à l’activité partielle. Mais tous les grands groupes aussi s’y sont mis. « Pour eux, c’est le niveau de l’activité partielle qui peut varier », souligne-t-on au Syndicat national de l’édition. La fermeture des librairies imposée par la pandémie provoque sans conteste un séisme économique. Les éditeurs voient leur chiffre d’affaires s’effondrer de 90 % depuis le confinement. Le secteur sera durablement affecté puisque la sortie de 5 000 titres a déjà été reportée, ce qui promet des journées d’embouteillages massifs dans les librairies une fois le confinement levé.

Dans la distribution et la diffusion, les entrepôts tournent tous au ralenti. Chez Interforum (Editis), soixante-dix volontaires travaillent encore sur le site de Malesherbes (Loiret), tandis que sur les autres sites, près de 320 salariés sont, de source syndicale, en chômage partiel depuis le 23 mars. Ce nombre évolue au jour le jour, selon l’activité, précise la direction. Le personnel chargé de la diffusion expédie encore 20 000 commandes par jour, soit six fois moins que d’habitude, même si 10 000 ne sont pas traitées faute de volontaires, explique un syndicaliste.

« Toute la chaîne du livre est grippée »

Chez Hachette Livre, la moitié des salariés de la branche distribution est en télétravail. Pour ceux qui ne peuvent pas en faire, la direction prévoit un « recours à l’activité partielle, afin d’ajuster les effectifs à la charge d’activité résiduelle de préparation de commandes ». A Maurepas (Yvelines), par exemple, dans l’entrepôt central, soixante volontaires s’affairent, au lieu de 500 habituellement, précise-t-on de source syndicale. L’activité est réduite comme peau de chagrin pour livrer encore les grandes surfaces, les points presse ou les plates-formes de commerce en ligne.

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