Le portrait

Sandrine Goeyvaerts, le vin à tire d’elles

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Cette Liégeoise caviste et blogueuse est à l’initiative de l’association Women Do Wine, qui regroupe cavistes, vigneronnes et sommelières.
par Kim Hullot-Guiot, photo Rip Hopkins pour Libération
publié le 10 avril 2020 à 17h36

Des clients de la cave de Saint-Georges-sur-Meuse, dans la campagne liégeoise (Belgique), Sandrine Goeyvaerts se souvient de deux en particulier. Il y a eu cette dame venue à une dégustation, qui, pour la première fois à 92 ans, goûtait au vin du Jura. «J'ai trouvé ça génial qu'elle fasse encore des expériences. C'est cool d'être la personne qui offre ça», s'enthousiasme la caviste de 38 ans. Il y a aussi eu cette femme qui préparait un dîner pour son amour de jeunesse, retrouvé après vingt ans. «Elle avait cuisiné deux plats, des lasagnes et de la blanquette, pour être sûre que ça lui plaise, dit en souriant Sandrine Goeyvaerts. La bouteille, c'était plus que du vin. Elle vient souvent en racheter. Ce pétillant italien est le leur, comme d'autres ont leur musique.»

Ces jours-ci, la porte de la cave reste close, confinement oblige. Au chômage technique, les 400 références de vin, champagne, les bouteilles de gin, rhum, whisky ou de peket (genièvre), boisson «typique des rassemblements populaires» macérée avec des fruits. «On le verse dans des verres à shot, le but, c'est de faire des arcs-en-ciel avec les différents goûts. C'est pas un alcool de dégustation, soyons clairs», s'amuse Sandrine Goeyvaerts, qui n'en est pas fan. «Je ne suis pas non plus très bière, ni chocolat ni bande dessinée. Je suis une mauvaise Belge !»

Sa passion à elle, c'est le vin. En 2003, elle a été la première femme à remporter le titre de meilleur(e

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