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Coronavirus : la rémunération des soignants, une question au cœur de la grève de l’hôpital depuis 2019

Edouard Philippe a annoncé, mercredi, des mesures exceptionnelles pour les soignants pour 1,3 milliard d’euros au total. Les syndicats déplorent le choix d’une prime et réclament une revalorisation salariale.

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Publié le 16 avril 2020 à 03h00, modifié le 16 avril 2020 à 11h14

Temps de Lecture 5 min.

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Le premier ministre, Edouard Phlippe, en conférence de presse, le 15 avril à l’Elysée.

La phrase, prononcée par Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée aux Français, lundi 13 avril, avait des accents de repentance. « Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal », a déclaré le président de la République, sans citer de professions en particulier.

Mercredi, à l’issue du conseil des ministres, le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé des mesures financières exceptionnelles en faveur des soignants, en première ligne dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, pour 1,3 milliard d’euros au total.

Dans les départements les plus touchés, tous les personnels hospitaliers « qui gèrent la crise » percevront en mai une prime de 1 500 euros net. Dans les autres départements, les agents des services ayant accueilli des patients infectés par la maladie la percevront également. Les autres personnels recevront, eux, 500 euros. Tous verront en outre leurs heures supplémentaires majorées de 50 %, selon le ministre de la santé, Olivier Véran, qui a également promis qu’une prime serait « très rapidement » attribuée aux personnels des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

« C’est une prime importante, ça peut doubler le salaire d’une aide-soignante ou d’une jeune infirmière. Mais ça va être reçu comme un coup de pouce insultant, on est payés en applaudissements. Il faut arrêter de croire que nous donner des primes, ça règle tout », réagit Anne Gervais, l’une des représentantes du Collectif interhôpitaux (CIH), qui a orchestré en janvier la spectaculaire démission de près de 1 200 chefs de service de leurs fonctions d’encadrement. « Ce qu’on demande depuis un an, c’est un plan de revalorisation collective des rémunérations », poursuit-elle, déplorant cette « surdité gouvernementale ».

Le 25 mars, à Mulhouse (Haut-Rhin), le chef de l’Etat avait assuré qu’« à l’issue de cette crise, un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera construit pour notre hôpital ». Sans détailler à ce stade ni le montant ni les modalités.

Un « tri » opéré entre les soignants

Le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) regrette quant à lui le « tri » opéré entre les soignants. « Ce qui nous choque, c’est le principe même de dire que certains seraient plus méritants que d’autres. Qu’en sera-t-il pour celles et ceux qui ont quitté leur service, voire leur département pour renforcer ponctuellement des services Covid-19 ? », s’interroge Thierry Amouroux, porte-parole du SNPI, qui demande, comme le CIH, une revalorisation salariale de 300 euros net par mois.

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