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Les présentations en réalité virtuelle se multiplient en raison du confinement décidé pour lutter contre le coronavirus. Dans sa chronique innovation de mercredi, Anicet Mbida raconte ce phénomène amené à se démocratiser dans l'avenir, confinement ou pas.

Avec le confinement et les restrictions de voyage, le monde de l’événementiel est totalement à l’arrêt. Mais plutôt que d’annuler ou de reporter les événements, on commence désormais à les organiser en réalité virtuelle.

Il y a déjà eu pas mal de conférences ou de lancements de produits diffusés en direct sur internet. Mais là, ça va plus loin : on ne va plus rester passif devant son écran. On va pouvoir se déplacer, manipuler des objets, les regarder sous tous les angles et même dialoguer avec d’autres participants.

Pour que cela fonctionne, évidemment, il faudra d’abord recréer son événement virtuellement en 3D. Ensuite, il y aura un peu de logistique, puisqu’il faut envoyer un casque de réalité virtuelle à tous les participants (et ne pas oublier de le récupérer). Mais après, chacun pourra se connecter, de chez lui, et participer quasiment comme s’il était physiquement sur place.

Il y a déjà des manifestations qui se sont déroulées en réalité virtuelle ? 

Oui, des défilés de mode et, il y a quelques jours, le sommet de l’innovation du japonais Asics. Mais on pourrait aussi imaginer un salon de l’auto totalement virtuel. Il faut savoir que les constructeurs dépensent des fortunes pour créer un stand, déplacer les voitures et leurs équipes. Dans certains cas, cela pourrait revenir moins cher de passer au virtuel.

Le principal problème, c’est qu’on ne peut pas vraiment toucher les produits ou les essayer. C’est plutôt des démos qu’on peut visionner sous tous les angles. Et puis, je ne sais pas si vous avez déjà essayé un casque de réalité virtuelle. Parfois, ça donne le mal de mer et ce n’est pas très pratique pour prendre des notes. 

Mais dans un monde où la distanciation sociale est devenue la norme, on pourrait voir ce type de manifestation se multiplier. Qui sait, cela pourrait donner un second souffle à l’événementiel.