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Bibibliothèques

Coronavirus, le virage manqué des bibliothèques ?

Publié le 06/04/2020 • Par Auteur associé • dans : Actualité Culture, Opinions

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La fermeture de tous les équipements recevant du public et le confinement de la population conduisent les bibliothèques à renforcer la diffusion leurs ressources numériques. Pour Thomas Fourmeux, responsable du numérique à la médiathèque Georges Wolinski Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), l'actuelle crise sanitaire met en lumière la trop grande focalisation sur les collections.

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Thomas Fourmeux

Thomas Fourmeux

Responsable du numérique à la médiathèque Georges Wolinski de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis)

La crise sanitaire représente un événement important pour les bibliothèques.

Combien pensent que la bibliothèque est le centre de gravité de la vie des individus ? Les journées d’étude, les congrès et la presse professionnelle sont révélateurs de ce nombrilisme. Nous ne sommes pas indispensables à la vie de la Nation. Certes nous sommes utiles et accompagnons les usagers en leur proposant des ressources capables de transformer leur vie. Mais nous ne sommes pas indispensables. Y croire serait une fois de plus l’expression du syndrome du bibliocentrisme.

Avant le web, les bibliothèques jouissaient d’un monopole sur l’accès aux savoirs et aux connaissances grâce à leurs collections. Mais ce tropisme des collections devrait être révolu. D’en avoir fait l’alpha et l’oméga de la profession sans prendre en compte l’évolution des usages numériques a conduit les bibliothèques à être reléguées en deuxième division.

L’indispensable médiation

A l’heure où le web fournit un accès à un océan de contenus, comment faire pour repérer, choisir et découvrir ?

Avec le confinement, nous disposons d’un temps supplémentaire que nous devons combler. Avec des plateformes de musique, vidéos ou lecture disposant d’un catalogue dont le temps de visionnage dépasse l’ensemble d’une vie, l’accès aux contenus n’est plus un problème. Tout le monde a compris que tout se jouait désormais dans la recommandation… sauf peut-être les bibliothécaires.

Evidemment, des bibliothèques s’y mettent, mais en renvoyant souvent vers leurs offres numériques en réalisant la promotion de ces ressources mais pas de la médiation. Cette stratégie ne vise pas à faire coïncider un besoin informationnel avec un contenu.

Accès verrouillé vs accès ouvert

Promouvoir nos services verrouillés, c’est prendre le risque que des usagers ne parviennent pas à accéder aux contenus en raison des difficultés d’utilisation de ces plateformes. Le S.A.V auprès des usagers est plus difficile en période de confinement. En ne proposant que nos ressources, nous risquons de nous couper d’une partie des usagers qui bénéficient d’un accès ultra simplifié à des plateformes commerciales voire illégales.

Par ailleurs, le modèle d’accès des plateformes comme PNB [Prêt numérique en bibliothèque, dispositif proposé par les acteurs de la filière du livre, sous l’égide du ministère de la Culture, ndlr] est un problème. Il est bâti sur un système de jetons attribués par titre. Au-delà de la limite fixée par les éditeurs, il faut racheter le livre. Alors que beaucoup d’offres commerciales sont exceptionnellement gratuites pendant le confinement, les éditeurs qui proposent des titres via PNB ont-ils supprimé le nombre de jetons pour permettre un accès le plus large ?

Prendre le train en marche

Ce ne sont pas nos ressources numériques qui feront de nos bibliothèques des établissements modernes. Notre résilience réside dans notre capacité à comprendre les enjeux de la médiation numérique des savoirs. Intégrons le web dans nos activités bibliothéconomiques pour être en phase avec les pratiques actuelles des usagers. Inscrivons-nous dans l’écosystème de leurs usages en concevant des dispositifs de médiation adaptés. Cette voie sera la seule qui nous permettra de justifier notre utilité.

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Commentaires

Coronavirus, le virage manqué des bibliothèques ?

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Ninliju

06/04/2020 03h32

Bonjour. Tout d’abord, un grand merci pour ces chauds encouragements étant donné la situation actuelle, fondés sur des constats pessimistes et privés d’exemples précis. Considérer qu’il existe un bibliocentrisme dans les bibliothèques aujourd’hui relève à mon sens d’un majeur problème de perspective sur ce métier d’une rare diversité. A l’heure actuelle, quelle médiathèque se focalise encore sur les collections plutôt que sur son public ? Je serais curieuse de les découvrir, avec étonnement. Certes, les médiathèques ne peuvent pas toujours être des troisièmes lieux aussi rapidement qu’on le voudrait : elles restent un service public, avec des contraintes budgétaires, doivent être exemplaires juridiquement et équitables. Néanmoins, est-ce si problématique ? La notion de troisième lieu n’est-elle pas d’ores et déjà obsolète et à réinventer ? Estimer que le confinement permet aux médiathécaires de « disposer d’un temps supplémentaire à combler » me paraît témoigner d’une vision biaisée du métier : non madame, nous ne lisons pas sur notre temps de travail, ne passons pas notre temps en service public et en animation… Doit-on revenir sur les clichés, y compris avec des personnes du métier ? Pour mes collègues et moi, j’ose dire que nous sommes bien loin du chômage technique, mais peut-être sommes nous trop perfectionnistes… Ce que je vois, ce sont des fourmis médiathécaires, partout en France, qui malgré le confinement, situation inédite à ce jour, réinventent en permanence un métier trop méconnu, sur un terrain qu’elles maîtrisent de mieux en mieux depuis des années et avec une créativité à toute épreuve. Pourquoi faire un article sur le fait que les bibliothèques sont centrées sur des collections numériques qui ne sont pas à la hauteur, alors que, bien souvent, cela ne dépend pas de la médiathèque, et ne pas valoriser ces recommandations si nombreuses sur les réseaux sociaux et les animations qui perdurent en ligne ? Cette disponibilité des services et ces idées novatrices à distance lorsque tout le monde voyait uniquement un lieu ? Je pense que les animations qui perdurent sur la toile, la réactivité des propositions faites aux usagers, cela suffit à justifier l’utilité des médiathèques et à faire redécouvrir un métier aux usagers, qui (oui ça existe) ont parfois beaucoup de respect pour notre travail. Pour finir, de grands applaudissements à tous les bibliothécaires qui, même isolés, y croient (même lorsque certains d’entre eux ont perdu la foi) qui tentent vaillamment et avec bonne humeur d’apporter un peu plus de soleil dans le quotidien de la population dans ces temps difficiles, et qui font la fierté des médiathèques. Bonne journée à tous.

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