Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Contrôle continu, QCM, dossier… A l’université, des examens à géométrie variable

Des partiels à distance sont mis en place, provoquant un vif débat sur l’inégalité entre les étudiants face aux conditions de passation de ces épreuves.

Par 

Publié le 04 mai 2020 à 00h52, modifié le 04 mai 2020 à 08h39

Temps de Lecture 5 min.

Article réservé aux abonnés

Le centre Pierre-Mendès-France, à l’université Paris-Tolbiac, fermé après qu’un professeur a été testé positif au Covid-19, le 12 mars.

Chacune à leur rythme, les universités mettent fin au suspense en annonçant le mode d’évaluation des étudiants pour le second semestre, amputé par le confinement. Et les choix se révèlent très différents d’un bout à l’autre du territoire. « C’est kafkaïen de voir se dérouler des négociations ardues, établissement par établissement, alors qu’on est tous dans les mêmes conditions et qu’il devrait y avoir des règles nationales », regrette Jaspal De Oliveira Gill, élue étudiante à Paris-I-Panthéon-Sorbonne.

Dans son université, les débats sont si vifs depuis la mi-avril qu’aucun accord n’a été trouvé. Votée à une courte majorité, une motion favorable au « 10 sur 20 améliorable » pour tous préconisé par le syndicat étudiant UNEF a suscité l’ire du président de l’établissement. « Pourquoi pas 12 ou 16 sur 20, lâchons-nous !, s’exclame Georges Haddad. La note plancher est illégale car ce n’est pas une modalité de contrôle des connaissances. Je me suis renseigné auprès du ministère [de l’enseignement supérieur] mais aussi auprès du Conseil d’Etat et cela risquerait d’invalider tous les jurys d’examen. »

Neutralisation du semestre interdite

A Montpellier, toutes les inquiétudes de Sophie, étudiante en licence de lettres et langues, se portent désormais sur les partiels : QCM, dossier, devoir maison, exposé par le biais d’un outil de visioconférence… « Je n’ai pas un seul examen qui va se passer de la même façon », explique-t-elle. Le 15 avril, après six heures de réunion du conseil des études et de la vie universitaire, « la validation et la neutralisation du semestre ont été refusées en bloc par les enseignants et la présidence », rapporte le Syndicat de combat universitaire de Montpellier, qui plaidait pour l’application d’un cadre unique favorable à tous les étudiants.

« Si cette neutralisation avait été adoptée par l’ensemble des universités, alors nous aurions suivi, même si demeurait le problème de l’échec à venir pour les étudiants qui n’ont pas le niveau, justifie Julien Vidal, vice-président de l’université Paul-Valéry à Montpellier. Notre expérience de 2018, où notre établissement a connu de longues semaines de blocage, nous a été bénéfique puisque les collègues savaient qu’une évaluation à distance était faisable. »

Tardivement, la parole de la ministre de l’enseignement supérieur a coupé court à toute velléité de « neutralisation » du semestre envisagée par des universités pour tenir compte des inégalités de connexion Internet et des conditions de travail entre étudiants.

Il vous reste 63.11% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.