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La crise liée au coronavirus consacre la télémédecine

Longtemps restée marginale, la médecine à distance connaît un essor spectaculaire. Un engouement qui fait les beaux jours des plates-formes numériques. Et qui pourrait aider, à l’avenir, à faciliter l’accès aux soins dans les déserts médicaux.

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Publié le 03 mai 2020 à 16h15

Temps de Lecture 8 min.

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Un quart des patients qui téléconsultent  sur la plate-forme Doctolib ont plus de 55 ans. Ici, en avril 2018.

Consulter son médecin depuis le canapé du salon ? Un confort auquel Camille Jullien, 41 ans, a goûté pour la première fois fin mars. « Epidémie de Covid-19 oblige, ma gynécologue m’a proposé de faire ma consultation de suivi de grossesse à distance », raconte cette ingénieure commerciale chez Orange. Habituée au numérique, au télétravail et aux visioconférences, Camille en est ressortie conquise. « Au bout de quelques minutes, j’avais vraiment l’impression d’être comme en face à face, témoigne-t-elle. L’échange était très fluide et m’a permis d’avoir toutes les réponses à mes questions sans attendre le déconfinement. »

Et si c’était là un effet secondaire inattendu de la crise sanitaire ? Et si la digitalisation de la santé, qui est au cœur du plan « Ma santé 2022 », porté par le gouvernement pour libérer du temps aux professionnels de santé et faciliter l’accès aux soins, était enfin en marche ? Tout porte à le croire.

Bien sûr, on n’en est pas encore à échanger des ordonnances électroniques d’un Etat à l’autre, comme c’est déjà le cas en Estonie et en Finlande. Mais la télémédecine, définie par le code de santé publique comme « une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication », n’a jamais connu pareil engouement en France. Selon l’Assurance-maladie, plus de 1 million de téléconsultations ont ainsi été facturées entre le 6 et le 12 avril, ce qui représentait plus de 28 % de l’ensemble des consultations, contre 0,1% entre le 2 et le 8 mars. Et les patients utilisateurs sont loin d’être tous des « digital natives ». D’après les derniers chiffres communiqués par la plate-forme Doctolib, 15 % ont entre 55 et 64 ans et 11 % sont âgés de plus de 65 ans.

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« Les Français ont longtemps nourri la crainte que la télémédecine réduise le niveau de qualité de la prise en charge, déshumanise la relation avec les soignants et mette en péril la sécurité de leurs données personnelles, constate Pierre Traineau, directeur général du réseau Catel, un centre de ressources et d’expertise en e-santé. Mais quand le nombre de cas de Covid-19 a explosé, ils ont soudain ressenti une obligation vitale de distanciation sociale pour ralentir la propagation du virus. » La téléconsultation est alors apparue pour beaucoup comme la seule solution possible pour se soigner. « En l’espace de vingt-quatre heures, les médecins ont donc dû s’y mettre et revoir, comme nous tous, leur façon de travailler. Nous avons parfois besoin d’être au pied du mur pour changer nos habitudes. C’est vrai pour la défense du climat comme pour la transformation de la santé. »

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