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Établissements hospitaliers: public-privé, l’heure des comptes

«Nos établissements privés solidaires se sont largement mobilisés (...). Mais sur la ­première ­enveloppe de 377 millions d’euros qui vient d’être dé­bloquée, 90 % va au public», s’insurge Marie-Sophie Desaulle, présidente de la Fehap. CLEMENT MAHOUDEAU/Clement Mahoudeau / Riva Press

INTERVIEW - Alors que l’État verse les premières compensations aux hôpitaux, la Fehap dénonce une inégalité de traitement.

Ancienne directrice d’hôpital, puis directrice d’une agence régionale de santé, Marie-Sophie Desaulle est présidente de la Fehap, la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs, à mi-chemin entre hôpitaux publics et cliniques privées. Elle représente 727 établissements sanitaires, dont 84 hôpitaux, et 1724 Ehpad privés associatifs.

LE FIGARO - Le ministère a promis de compenser les surcoûts des hôpitaux engagés dans la lutte contre le Covid. Pourquoi jugez-vous qu’il ne tient pas parole?

Marie-Sophie DESAULLE - Nos établissements privés solidaires se sont largement mobilisés, en créant 500 places de réanimation supplémentaires. Nos personnels ont été sur le pont, sans compter leurs heures, au détriment de leur vie de famille. Le ministère nous avait promis qu’il y aurait une sécurisation financière. Mais sur la première enveloppe de 377 millions d’euros qui vient d’être débloquée… 90 % va au public! En Auvergne-Rhône-Alpes sur 45 millions d’euros…

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13 commentaires
  • mitipi

    le

    Les ephad sont un business très lucratif ai-je entendu dire. Et les cliniques privées se spécialisent dans les actes les plus rentables. Comme d'habitude, les pertes c'est pour le public et les profits c'est pour le privé.

  • marine

    le

    Nos établissements hospitaliers et cliniques public-privé sont mal au point. Ici l'état a fermé deux hôpitaux de nuit et une clinique transformée en établissements de personnes âgées.
    Ici, la population augmente chaque année et aussi dans la province où des régions sont mal dotées.
    Quand va t-on réouvrir nos établissements médicaux, rénover nos hôpitaux et cliniques. On voit les inégalités de traitement en Paris et la petite couronne et le reste du territoire.

  • mber

    le

    Certains sont plus "égaux " que d'autres
    J'ai eu une tante bonne soeur des pauvres. Elle a passé 50 ans de sa vie a soigner gratuitement les malades dans un dispensaire de quartier. Dans les années 81 le dispensaire a dû fermer car les bonnes soeurs n'avaient pas de diplômes et l'expérience acquise n'était pas acceptable quand elle n'était pas accompagnée de la bonne teinture idéologique.
    L'état n'a pas reconnu le travail fait bénévolement pour une cause de santé publique. Ni merci, ni reconnaissance, (elle n'en demandait d'ailleurs pas) de la part de nos "progressistes"
    Pour le coronavirus, il en ira de même.

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