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Les grandes tendances du marché du travail

La vision des métiers porteurs ainsi que des compétences clés dans l’emploi

 

Alors que les jugements sont mitigés sur la formation professionnelle, l’amélioration de l’orientation passe par plus de contacts directs avec les entreprises.

 Une majorité de répondants (56%) juge négativement les conseils d’orientation dont ils ont bénéficié dans le cadre de leur parcours scolaire. L’évaluation des cadres s’inscrit également dans cette tendance.  Les plus jeunes ont significativement tendance à être un peu plus positifs sur ces conseils d’orientation (47% d’opinion positive auprès des moins de 35 ans contre 40% chez les 50 ans et plus).

Dans le détail, les opinions à l’égard de différentes formations sont très variables. Les formations courtes et les formations scientifiques sont considérées comme les plus adaptées au marché de l’emploi par les actifs comme par les cadres.

 

Bien que les conseils reçus lors de leur parcours ne soient pas très bien jugés, les répondants se sentent personnellement plutôt capables de conseiller un jeune adulte dans son orientation professionnelle, notamment les cadres qui sont 71% à s’en sentir capables contre 60% des actifs. Ces proportions grimpent logiquement auprès des personnes les plus concernées : celles vivant avec des enfants dans leur foyer et les plus jeunes, sans doute en raison de la proximité avec la fin de leur étude.

 

Pour améliorer l’orientation des jeunes sur le marché de l’emploi, la quête d’une plus grande immersion en entreprise est centrale que ce soit via le souhait d’une plus grande « immersion dans la vie professionnelle avant la fin du lycée » qui ressort en première position avec 21% de citations prioritaires (et 19% chez les cadres) et à travers la volonté de mettre en place plus de passerelles entre les centres de formations et les entreprises.

 

 Le rôle direct des écoles est un peu moins souligné. C’est le cas pour une intervention plus fréquentes des professionnels dans les écoles (13% et 15% des cadres) et pour une plus grande sensibilisation de la part des professeurs aux besoins du marché du travail dès le secondaire (13% et 17% des cadres).  A signaler par ailleurs que la revalorisation des métiers techniques et de l’artisanat ressort aussi fortement (citée en premier par 21% des actifs et 22% des cadres). En revanche, le fait de mettre en place une plus grande sensibilisation pour lutter contre les stéréotypes de genre ne semble pas être au cœur des préoccupations.

 

 

La visions des métiers porteurs ainsi que des compétences clés dans l’emploi

 

Les métiers jugés les plus porteurs dans le cadre d’une reconversion ont en commun des dimensions de proximité et de contact humain au sein de structure à taille réduite. 

 

Ainsi, parmi la liste proposée, les métiers manuels, de l’artisanat et ceux permettant de travailler dans un commerce de proximité sont respectivement susceptibles d’intéresser une moitié des actifs. Dans cette même logique, les métiers des services à la personne séduisent 43% des actifs et 38% des cadres. D’autres métiers, particulièrement pourvoyeurs d’emploi et attractifs en termes de salaire continuent à attirer des cadres mais moins les actifs dans leur ensemble. C’est le cas pour :

  • Les métiers de l’informatique 
  • Les métiers du marketing digital et du web

Seuls les métiers de l’agriculture apparaissent décrochés, ne parvenant à intéresser que 28% des actifs et 24% des cadres. Une explication de cet attrait moindre réside peut-être dans le fait que ces métiers ne peuvent s’envisager que dans certains territoires géographiques et offrent moins de garantie en matière d’activité.

 

Pour les interviewés, les métiers les plus demandés actuellement par les employeurs font appels à des compétences diverses :

  • Techniques : l’informatique cité comme un métier « beaucoup demandé par les employeurs » par 72% ainsi qu’à un degré moindre, l’ingénierie et les métiers techniques industriels (59%) et les métiers transport et de la logistique (59%) ;
  • De proximité: les métiers des services à la personne sont cités par 72% des personnes interrogées et, dans un tout autre domaine, les métiers commerciaux le sont par 59%
  • Les métiers plus orientés sur le numérique tels que ceux du marketing digital /web (65%)

 

Plus en retrait, avec cette fois-ci une minorité d’interviewés affirmant qu’ils sont « beaucoup demandés par les employeurs » figurent des métiers mettant surtout en avant des compétences humaines comme les métiers de la communication et des relations publiques, des ressources humaines, de l’éducation ou du secrétariat.

 

Lorsque l’on se projette sur 5 ans, les mêmes types de métier qu’aujourd’hui sont perçus comme les plus porteurs. On observe toutefois une hiérarchie plus affirmée dans la mesure où ce sont les activités de services à la personne qui sont considérées comme ayant le plus fort potentiel.

Les cadres se distinguent cette fois-ci du reste des actifs en plaçant les métiers liés aux nouvelles technologies : l’informatique et le marketing digital en tête des demandes des employeurs, devant les métiers des services à la personne.

 

 S’agissant des compétences techniques, la combinaison entre maîtrise des outils digitaux et des langues étrangères est essentielle pour être compétitif.

 

Ces deux compétences s’inscrivent dans une logique de réduction des frontières spatiales dans la vie professionnelle. Elles sont citées en premier par respectivement 33% et 28% des répondants, loin devant des compétences plus en lien avec l’informatique telles que « la programmation et la maîtrise des codes informatiques » ou « la maîtrise des outils bureautiques ». Cette hiérarchie des priorités se retrouve également chez les cadres.

 

En parallèle, la capacité d’adaptation ressort de loin comme la « Soft Skill » la plus prisée.

 

En lien logique avec des trajectoires professionnelles de moins en moins linéaires et l’exigence de toujours plus de mobilité pour y faire face, le fait de savoir s‘adapter apparait comme une compétence comportementale (dite « soft kills ») centrale avec 35% des personnes interrogées qui la citent en premier devant la capacité à « être autonome et à prendre des initiatives » qui reflète de son côté l’individualisation croissante des tâches.

 

La perception de métiers « genrés »

 

Les stéréotypes liés au genre dans le milieu professionnel tendent à se réduire.

80% des actifs recommanderaient à un enfant le même métier selon qu’il s’agisse d’un garçon ou d’une fille, dont 27% dans tous les cas et 57% dans la plupart des cas. Ce taux grimpe même à 90% chez les cadres. Ces stéréotypes liés au genre sont toutefois encore assez présents parmi catégories socio-professionnelles inférieures, avec 29% des ouvriers qui ne recommanderaient pas le même type de métier à un enfant selon son genre (contre 20% pour l’ensemble des interviewés).

 

Ce constat est globalement confirmé lorsque l’on rentre dans le détail de différents métiers. Pour 12 des 13 métiers testés, les personnes interrogées considèrent en effet qu’ils sont autant adaptés aux femmes qu’aux hommes (entre 79% et 90% selon les métiers).

Dans le même sens, lorsqu’on propose différents métiers aux répondants en leur demandant s’ils sont plus adaptés aux femmes ou aux hommes, on note que pour 11 métiers testés sur 13, plus de 8 répondants sur 10 considèrent que ces métiers sont autant adaptés à un genre qu’à l’autre. A ce sujet, les cadres ont un positionnement proche de celui des actifs.

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Les résultats

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1824 actifs occupés, dont un sur-échantillon de 1004 cadres .
La représentativité de l’échantillon a été assurée en ramenant les cadres à leur poids réel puis par un redressement selon la population des actifs occupés

Vos interlocuteurs

Romain Bendavid Directeur de l'Expertise Corporate & Work Experience

Etienne Berthoz Chargé d'études

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L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1824 actifs occupés, dont un sur-échantillon de 1004 cadres .
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