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Avions au sol, production suspendue et pertes d’emploi : le secteur aéronautique à l’arrêt presque total

La crise inédite que vivent les compagnies aériennes aura des conséquences sur tout le secteur. Malgré les aides, des faillites sont à l’horizon.

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Publié le 15 mai 2020 à 05h57, modifié le 15 mai 2020 à 16h17

Temps de Lecture 6 min.

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Des avions de la compagnie américaine Delta Airlines sur le tarmac de l’aéroport international de Birmingham, dans l’Alabama, le 25 mars.

Eric Prévot, commandant de bord sur un Boeing 777 et porte-parole des opérations aériennes d’Air France, n’en est toujours pas revenu ! Pour la première fois de sa carrière, le pilote en vol vers Los Angeles a traversé, début mai, un ciel américain quasiment vide. Au sol, en revanche, à la verticale de l’aéroport de Victorville (Californie), « j’ai pu voir des centaines d’avions imbriqués les uns dans les autres sur le tarmac ».

Aux Etats-Unis comme en Europe, les compagnies aériennes sont à l’arrêt presque total. A l’exemple d’Air France, qui n’assure plus que 5 % de son programme. « Moins d’une trentaine de vols quotidiens, au lieu de 1 000 en temps normal », se désole M. Prévot. Quelques rares destinations long-courriers, telles que Los Angeles, New York, Rio, Sao Paulo ou encore Fort-de-France et Pointe-à-Pitre.

La pandémie a d’abord touché de plein fouet les compagnies aériennes. Depuis la mi-mars, Air France-KLM « a perdu globalement 100 % de ses recettes », relève la compagnie. En revanche, les coûts demeurent et les pertes s’accumulent. La compagnie franco-néerlandaise et sa concurrente allemande Lufthansa perdent ainsi chaque jour 25 millions d’euros.

Nombre d’Etats ont mis la main à la poche pour leur éviter la faillite. La France va prêter 7 milliards d’euros à Air France. Les Pays-Bas devraient suivre, avec une aide de 4 milliards d’euros pour KLM. Outre-Atlantique, le plan de relance massif de l’économie, d’un montant de 2 200 milliards de dollars (environ 2 030 milliards d’euros), prévoit 50 milliards de dollars pour les compagnies aériennes en difficulté. United Airlines a été la première à profiter de cette manne salvatrice. Fin avril, elle a annoncé son souhait d’emprunter 4,5 milliards de dollars.

Néanmoins, ces aides financières ne remplacent pas une activité au point mort. « Les restructurations commencent. Les compagnies annoncent des réductions d’effectifs et de leurs flottes », souligne Bertrand Mouly-Aigrot, associé du cabinet de conseils Archery Strategy Consulting. British Airways veut se séparer de 30 % de son personnel, soit 12 000 salariés. Les compagnies islandaise Icelandair et suédoise SAS frappent encore plus fort, avec respectivement 45 % et 50 % de leurs effectifs poussés vers la sortie. Dernière en date, mardi 12 mai, Brussels Airlines, filiale de Lufthansa, a présenté un plan de redressement, qui prévoit 25 % de suppressions de postes et 30 % d’avions en moins.

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