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Dans la vente de meubles et de vêtements, « le coronavirus, c’est le coup de grâce »

La crise due au coronavirus aggrave les difficultés de plusieurs enseignes d’habillement et d’ameublement.

Par  et

Publié le 21 mai 2020 à 18h46, modifié le 21 mai 2020 à 19h53

Temps de Lecture 3 min.

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Une boutique Naf Naf à Vincennes, le 18 mai.

Dans le commerce spécialisé, les salariés des enseignes dont la trésorerie a été asséchée par la fermeture de leurs magasins durant les deux mois de confinement pour lutter contre la pandémie sont très inquiets. « Entre 15 et 20 % des emplois dans le commerce pourraient être menacés, estime Gérald Gautier, secrétaire de la section fédérale du commerce de Force ouvrière.

Partout en France, le secteur, poids lourd de l’emploi hexagonal, est sous surveillance. D’après l’Insee, ses 685 900 entreprises de commerce de détail et de gros employaient plus de 2,7 millions de personnes en 2017, selon les dernières données publiées.

A la peine depuis une dizaine d’années, le marché de l’habillement pourrait payer un lourd tribut à cette nouvelle crise. D’autant que les ventes avaient déjà souffert lors des manifestations des « gilets jaunes » en 2018, puis de la grève dans les transports à l’hiver dernier. « Le covid-19, c’est le coup de grâce », juge un dirigeant.

Menace de redressement judiciaire

Outre Gap et C & A, qui ont fermé des points de vente, début 2020, plusieurs autres ténors sont en restructuration. Vivarte a demandé l’ouverture d’une procédure de sauvegarde pour La Halle. Le groupe présidé par Patrick Puy dit présenter un plan qui pourrait déboucher sur la cession ou la fermeture de 150 à 200 de ses 850 magasins. L’enseigne emploie 5 500 personnes. En avril, M. Puy avait affirmé « rêver en sauver 3 500 à 4 000 ». Deux cabinets d’administrateurs judiciaires, FHB et AJRS, doivent toutefois « aider la société » pour trouver des repreneurs au cas où « la société ne serait pas en mesure de présenter, seule, un plan de sauvegarde », a prévenu Vivarte, le 23 avril. La date limite de dépôt des offres est fixée au 25 mai.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés La Halle veut se délester de 150 à 200 magasins

Deux autres anciennes filiales de Vivarte sont en quête de repreneurs. Naf Naf, détenue par le chinois La Chapelle depuis 2018, a été placée en redressement judiciaire, vendredi 15 mai. Deux candidats se sont déclarés pour reprendre cette chaîne de 380 succursales et 74 boutiques affiliées, dont 160 magasins en propre en France. Beaumanoir, propriétaire de Cache Cache et Morgan, veut reprendre 263 de ses 1 170 salariés.

En face, SY International, l’un des fournisseurs de Naf Naf, prévoit d’en reprendre 923. Cette offre à la faveur du PDG de Naf Naf, Luc Mory. « Elle porte sur les trois quarts des effectifs et sur 312 magasins », rappelle ce dernier. Et, à ses yeux, elle permettrait à l’entreprise de gagner « 6 à 7 millions d’euros de marge » en améliorant ses prix d’achat.

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