Publié le 24 mai 2020 Mis à jour le 30 mai 2022
Depuis l’avènement du web, le savoir est disponible dans chaque salon ou au fond de la poche ou du sac. Mais il n’est pas si facile d’accès en raison de la pollution générée par la quantité de contenus parasites. Si on veut apprendre, comment faire le tri et trouver les bonnes sources ?
Quand vous voulez apprendre ou en savoir plus sur un sujet ou une thématique. Il est devenu habituel de faire une cherche sur Internet.
Quel que soit le sujet pour lequel vous voulez apprendre, de nombreux résultats, des millions, s’afficheront suite à votre recherche. Lesquels choisir ? Lesquels sont valides ?
Si l’on remonte quelques décennies pour atterrir dans les années 80, il apparait que pour le moindre travail scolaire, les élèves devaient trouver de la documentation. S’ensuivait un parcours du combattant entre bibliothèque, achat de revues comme Actual Quarto [1] en librairie, etc.
Actuellement, quand un travail est demandée, l’apprenant se met devant un ordinateur connecté à Internet et pour le moindre recherche, Google affiche des millions de pages de résultats.
Nous sommes donc passé d’une situation de rareté de sources qui étaient, a priori, fiables, à une abondance mais qu’il faut trier.
Quiconque aujourd’hui peut acheter un nom de domaine pour moins de 10 euros, souscrire à un hébergement pour quelques dizaines d’euros par an, installer un CMS (Content Management System) gratuit et devenir éditeur de contenus.
Il est même possible de le faire gratuitement si on publie via une plateforme de blog comme Wordpress.com ou Blogger.
Pour la vidéo, c’est encore plus simple, il suffit de se créer un compte sur Youtube, une filiale de Google, ou sur TIkTok ou tout autre plateforme qui permet de diffuser des vidéos et de se filmer avec un smartphone.
Ces textes ou vidéos ne souffrent d’aucune correction ou validation avant leur publication. Dans ces conditions, le pire peut côtoyer le meilleur.
Face à cette avalanche de sources, il convient de les trier. Le premier tri vient de Google et d’une double façon.
La première en tapant des requêtes permettant au moteur de recherche d’afficher l’information la plus pertinente. Pour ce faire, il est utile d’utiliser la recherche avancée disponible à cette adresse - https://www.google.fr/advanced_search ou des opérateurs de recherche dans la fenêtre de recherche tels que «filetype», «site :», le signe «–» devant un mot à exclure, etc.
La seconde par le tri des résultats fait par le moteur lui-même. Lors de l’été 2018, de nombreux sites parlant de santé ou d’argent ont perdu de nombreuses positions suite à ce que l’on a appelé l’algorithme YMYL pour «Your Money Your Life».
Depuis, Google accorde une importance accrue à E-A-T qui est l’acronyme de «Expertise, Autorité et Confiance (Trustworthiness». [2] Les référenceurs de sites accordent donc logiquement aussi de plus en plus d'importance à ce score E-A-T.
La critique des sources fait l’objet d’ouvrages qui lui sont dédiés à l’image de celui-ci :
Les sources au cœur de l'épistémologie historique et littéraire dont voici un extrait du 4ème de couverture :
«Au commencement était la source… Puis vinrent les difficultés. Chaque source pose en effet des problèmes spécifiques. Le présent recueil, issu de deux journées d’étude organisées à l’Institut catholique d’études supérieures (La Roche-sur-Yon), s’efforce d’en brosser un panorama, à partir de cas relevant de disciplines, de périodes et de corpus suffisamment variés pour présenter au chercheur en sciences humaines une vue générale des questions que suscitent ses propres pratiques en lien avec de telles sources. À la lumière de ces études, des questions récurrentes déterminent la recherche documentaire : ce que sont les sources, par quel examen critique les évaluer, comment les organiser, enfin comment élaborer un récit scientifique fidèle autant que possible à leurs enseignements. La source est-elle intègre, authentique, sincère, représentative ?» [3]
Cet extrait montre la complexité de l’analyse d’une source.
Revenons aux pages web que nous visitons dans le cadre d’un recherche en vue de démarrer ou poursuivre un apprentissage.
Le premier tri fait grâce à un bon usage de Google via requête et le moteur ne suffit toutefois pas. Il convient de vérifier et être critique par rapport aux sources trouvées.
Voici quelques points de contrôle à faire concernant le site :
A présent que nous savons évaluer si une source peut sembler fiable ou pas, nous devons déterminer quel support d’apprentissage nous cherchons. Ce type de support dépend grandement de nos besoins. Par exemple, si nous voulons apprendre à bricoler, jardiner ou cuisiner, le support vidéo s’impose. Nous avions d’ailleurs listé [4] des sources vous permettant d’apprendre à mettre ces activités en pratique. Depuis, de nombreuses chaînes Youtube se sont créées par des enseignes comme Leroy-Merlin ou par des passionnés.
Si vous souhaitez apprendre une compétence professionnelle sur un métier du numérique, des plateformes de MOOCs telles que Udemy ou Tuto.com sont intéressantes. Mais à l’intérieur même de ces plateformes de nombreux cours traitent du même sujet. Le meilleur tri est alors le vote des utilisateurs…. Mais attention parfois la majorité peut se fourvoyer. Ce n’est pas parce qu’une formation est agréable à suivre que son contenu est validé scientifiquement.
Des entreprises qui vendent des solutions professionnelles créent parfois des cours via des académies. C’est le cas de Semrush[5], l’outil de référencement de sites Internet. Là une autre question se pose, c’est l’objectivité du contenu étant donné qu’il a une fin commerciale.
Vous pouvez aussi faire des recherches de formations via Cursus.edu. nous avons organisé pour nos lecteurs une page intitulée : Pour se former à distance dans ce qui vous intéresse et bien commencer... Des centaines de cours et de formations classées par thèmes[6]. Vous y trouverez de multiples sources intéressantes.
Apprendre et se former est à portée de clic. Il faut simplement être sélectif dans ses sources. En espérant que cet article aura pu vous apporter un éclairage dans cette voie.
Sources
[2] https://dkoop.be/google-eat/
[3] Jean-Baptiste Amadieu. Les Sources au cœur de l’épistémologie historique et littéraire. Amadieu, Jean-Baptiste; Joubert, Jean-Marc; Ploton-Nicollet, François; Vârtejanu-Joubert, Mădălina Éditions de l’École nationale des chartes, pp.273, 2016, Études et rencontres de l’École des chartes, 978-2-35723-084-2. ⟨hal-01425249⟩ | https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01425249/
[4] https://cursus.edu/12005/repertoire-de-videos-pratiques-bricolage-cuisine-jardinage
[5] https://fr.semrush.com/academy/courses
[6] https://cursus.edu/21491/pour-se-former-a-distance-dans-ce-qui-vous-interesse-et-bien-commencer
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