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Parcoursup 2020 : mode d’emploi des premiers résultats

Les candidats vont recevoir les réponses des formations souhaitées à partir du mardi 19 mai, à 17 heures. Ils devront ensuite faire leur choix.

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Publié le 19 mai 2020 à 15h00, modifié le 20 mai 2020 à 16h20

Temps de Lecture 6 min.

L’application Parcoursup sur smartphone, permettant de poursuivre ses d'études après le baccalauréat.

Pour les lycéens de terminale, cette année aura un goût d’inachevé. Malgré tout, ce mardi 19 mai à partir de 17 heures, les futurs bacheliers 2020 ont les yeux tournés vers l’avenir. Plus précisément, vers leur dossier Parcoursup. Admis, sur liste d’attente, refusé… les 650 000 lycéens ayant confirmé au moins un vœu sur la plate-forme de préinscription dans l’enseignement supérieur vont obtenir, à partir du 19 mai, une réponse à leurs vœux de formation, de même que les 300 000 candidats en réorientation ou en reprise d’études.

« La plateforme proposera dans un premier temps un mode consultation, puis au cours de la soirée, les candidats pourront commencer à répondre aux propositions qui leur ont été faites », précise le ministère de l’enseignement supérieur, soucieux d’éviter d’éventuels « bugs » liés à la surcharge de trafic sur la plateforme.

  • Quelles réponses peut-on obtenir à partir du 19 mai ?

Mardi 19 mai, puis chaque matin, les réponses des formations arriveront dans les dossiers, mais aussi via l’application Parcoursup, sur les téléphones et les adresses électroniques des candidats. Pour les formations non sélectives à l’entrée (c’est-à-dire la plupart des licences, les deux nouvelles voies de santé L.AS et PASS), trois types de réponses peuvent s’afficher : « oui », « oui si » (impliquant de suivre un parcours personnalisé de remise à niveau) et « oui – en attente d’une place ».

Pour les formations sélectives – brevets de technicien supérieur (BTS), classes préparatoires, doubles cursus de licences, diplômes universitaires de technologie (DUT), écoles, instituts de formation en soins infirmiers (IFSI), Sciences Po, etc. –, les réponses peuvent être « oui », « oui – en attente d’une place » ou « non ». S’agissant enfin des formations en apprentissage, les deux réponses possibles sont « oui – retenu sous réserve de la signature d’un contrat » ou « non ».

Les candidats disposent d’un délai de cinq jours pour accepter, refuser ou placer en attente les propositions d’admission reçues entre le 19 mai et le 23 mai inclus. Puis le délai imparti se réduit : quatre jours pour répondre aux propositions reçues le 24 mai, et enfin trois jours à partir du 25 mai et jusqu’au dernier jour d’arrivée des propositions (le 15 juillet).

Sans réponse de leur part, toutes les propositions d’admission (sauf celle déjà acceptée, le cas échéant) et tous les vœux en attente seront supprimés. Seul l’envoi d’un message via la rubrique « Contact » du dossier peut permettre de les récupérer, à condition que la demande soit faite dans les cinq jours suivant l’expiration du délai.

  • Que faire lorsqu’on est accepté ou « en attente » ?

Du fait de la non-hiérarchisation des vœux, le candidat reçoit une réponse pour chacune de ses demandes. Il peut « maintenir » des vœux en attente tout en ayant accepté une proposition, s’il espère mieux que celle-ci. S’il est sûr de ses préférences, il peut, dès le 19 mai, activer le « répondeur automatique ». Cet outil acceptera la meilleure proposition au fur et à mesure que les réponses des formations arriveront, et ce, sans que le candidat n’ait besoin de se connecter chaque matin.

Mais dès lors que l’on obtient deux réponses positives ou davantage (comme deux « oui », ou un « oui » et un « oui si »), on ne peut en conserver qu’une seule. L’objectif est que les très bons dossiers ayant reçu plusieurs « oui » libèrent rapidement les places qui les intéressent moins. Chaque renoncement permet d’envoyer un « oui » à la personne suivante sur la liste d’attente de la formation. Là encore, un candidat peut choisir de rester en lice pour les formations dont il attend une réponse.

Rien n’oblige le candidat à renoncer à un vœu en attente

Du 29 juin au 1er juillet, Parcoursup impose un point d’étape obligatoire : tous les candidats ayant des vœux en attente doivent indiquer lesquels ils veulent conserver. Pour prendre sa décision, le lycéen peut s’appuyer sur sa position dans la liste d’appel de la formation et la comparer à celle du dernier candidat ayant reçu une proposition d’admission l’année précédente. Il peut ainsi estimer s’il est pertinent de conserver ce vœu ou si l’espoir est si mince qu’il vaut mieux se recentrer sur une formation plus abordable et commencer à s’organiser pour la rentrée (recherche d’un logement, demande d’aides, etc.). Mais rien n’oblige le candidat à renoncer à un vœu en attente.

Une fois le choix définitif effectué, il conviendra de procéder à l’inscription administrative dans le délai choisi par l’établissement. Attention : une fois inscrit dans une formation, il ne sera plus possible de conserver des vœux en attente.

  • Que se passe-t-il si aucun vœu n’est satisfait ?

Dès l’ouverture de la phase d’admission, les élèves ayant postulé uniquement à des formations sélectives et n’ayant reçu que des « non » peuvent solliciter un entretien auprès de leur lycée (proviseur, professeurs principaux, psychologue de l’éducation nationale) ou du service orientation de leur université.

Dès le 16 juin, le candidat pourra formuler jusqu’à dix nouveaux vœux dans les formations disposant encore de places

L’intérêt : obtenir des conseils personnalisés pour postuler à d’autres formations durant la phase complémentaire de Parcoursup, dès le 16 juin. Le candidat pourra formuler jusqu’à dix nouveaux vœux dans les formations disposant encore de places, et ce, jusqu’au 10 septembre inclus. Quant aux services de Parcoursup, ils sont joignables par le numéro vert, sur les réseaux sociaux ou par le formulaire de contact du dossier.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Parcoursup 2020 : fin du suspense pour 658 000 lycéens

A partir du 8 juillet 2020 (après les résultats du bac), tout candidat sans proposition d’admission peut demander à ce que son cas soit examiné par une commission d’accès à l’enseignement supérieur (CAES), pilotée par le recteur. Elle lui proposera des affectations en fonction des places vacantes et des indications exprimées dans l’onglet « Préférence et autres projets » de son dossier Parcoursup.

  • La situation sanitaire a-t-elle affecté le calendrier ?

Dans un premier temps, le calendrier de la procédure Parcoursup a été maintenu tel quel, malgré le confinement. Mais les épreuves écrites du baccalauréat étant supprimées, la suspension de la procédure Parcoursup pendant cette période (du 17 au 24 juin) n’a plus lieu d’être. Un arrêté du 30 avril 2020 modifie en ce sens le calendrier initial : la phase principale sera ouverte en continu du 19 mai au 17 juillet. De même, la phase complémentaire est avancée au 16 juin (au lieu du 25).

  • L’épidémie influencera-t-elle les choix des candidats ?

Difficile d’estimer dans quelle mesure l’épidémie de Covid-19 influencera les choix des candidats cette année. Les universités de proximité seront-elles préférées à une formation plus lointaine ? Les amphithéâtres délaissés au profit de classes de lycée (BTS, CPGE) ? Les candidats renonceront-ils aux formations privées pour des raisons financières liées à la crise ? « Cela nous a traversé l’esprit, témoigne Antoine Rivière, directeur de l’école d’art Emile Cohl. Sans doute que les candidats très motivés par notre cursus depuis des années ne renonceront pas malgré tout », se rassure-t-il.

Celles et ceux qui ont fait une demande d’année de césure à l’étranger peuvent faire une croix sur leur projet

Une chose est sûre : celles et ceux qui ont fait une demande d’année de césure à l’étranger peuvent faire une croix sur leur projet, au moins pour ce qui est du premier semestre après la rentrée. « A Rennes-I, nous étudions les demandes de césure en France », tempère Cécile Lecomte, également vice-présidente Orientation et insertion professionnelle de l’université.

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Une inquiétude pour les étudiants qui sont cette année en première année commune aux études de santé (Paces) : leur concours de fin d’année ayant été décalé à fin juin, ils n’auront pas encore leurs résultats quand s’ouvrira la phase complémentaire de Parcoursup. Or, selon Cécile Lecomte, « beaucoup n’anticipent pas leur échec, et lorsqu’ils devront faire des vœux de réorientation, il ne restera pas grand-chose qui les intéressera ». Son conseil aux étudiants en Paces : faire des vœux dès le 16 juin. Un conseil valable également pour tous les candidats non satisfaits en phase principale. Comme à la cantine, les premiers arrivés ont plus de chance de trouver un plat à leur goût !

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