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Covid-19 : l’essor de l’apprentissage  est menacé de subir un coup d’arrêt

En période de crise, les chefs d’entreprise sont moins enclins à recruter  des alternants que des personnes immédiatement opérationnelles.

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Publié le 14 mai 2020 à 11h52

Temps de Lecture 3 min.

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L’année avait commencé en fanfare. En 2019, le nombre de nouveaux contrats d’apprentissage signés avait atteint 353 000, 50 700 de plus qu’en 2018 − qui était déjà une bonne année avec 17 000 contrats de plus que l’année précédente. La France comptait au total 485 000 apprentis. Le ministère du travail, pour qui cette progression était redevable à la réforme intervenue début 2019, affichait alors l’ambition de franchir le cap des 500 000 apprentis en 2020. Un peu moins de quatre mois plus tard, la tonalité n’est plus la même.

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Confrontées à la crise économique, les entreprises risquent de fermer, au moins en partie, les robinets finançant de cette main-d’œuvre particulière. A la Fédération nationale des travaux publics, on indique que le secteur, qui emploie environ 9 000 apprentis, nourrit effectivement des inquiétudes sur la capacité des entreprises à recruter les jeunes qui arriveront dans les CFA à la rentrée. Non pas que les apprentis constituent une variable d’ajustement dans la masse salariale, mais plutôt parce que les chefs d’entreprise seraient moins enclins, en période de crise, à recruter des alternants que des personnes immédiatement opérationnelles, surtout dans des professions à forte technicité.

Un « décalage »

Catherine Baldassarre, présidente de la commission sociale de Syntec-Ingénierie, rappelle, elle, que cette branche tournée vers le conseil a fait de gros efforts ces dernières années pour pousser les chefs d’entreprise à intégrer des alternants. « Mais aujourd’hui, on subit la crise économique, on subit le Covid, on subit la baisse de la commande publique liée au report du second tour des élections municipales… ça fait beaucoup de choses en même temps », souligne-t-elle. Il est possible qu’on assiste en ce qui concerne les alternants à un décalage des prises de décision. »

Laurent Champaney, vice-président de la Conférence des grandes écoles et directeur général des Arts et Métiers, veut encore se montrer optimiste. « Il est encore un peu tôt pour tirer des conclusions : c’est plutôt en juin et en juillet que se signent les contrats pour nos étudiants. On essaie de ne pas être trop inquiets, les entreprises sont en train de redémarrer… Mais on fait quand même passer le message aux chefs d’entreprise qu’il peut être important dans la période actuelle de miser sur les apprentis et d’intégrer des jeunes dans leurs effectifs. »

Les étudiants, de leur côté, sont incités à ne pas se trouver « trop exigeants » en ne ciblant par exemple que les grands groupes, ajoute M. Champaney. Les écoles, pour leur part, devraient se montrer souples sur les délais de signatures des contrats, par exemple, pour donner plus de temps aux jeunes de trouver l’entreprise qui les accueillera pour leur formation. La Conférence des grandes écoles essaie également de promouvoir le dispositif de volontariat territorial en entreprises, pour pallier les difficultés de financement des contrats d’apprentissage.

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