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Coronavirus: la fin d’un long tunnel pour la culture

Fermé depuis plus de deux mois, le musée du Louvre va à nouveau accueillir le public dès le 2 juin, dans des conditions sanitaires encore drastiques. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

La réouverture des musées et des monuments mais aussi des théâtres et salles de spectacle reste fondée sur une «logique de confiance».

Un «retour progressif de la vie culturelle», fondé sur une «logique de confiance»: le secteur de la culture qui, avec celui du luxe et du tourisme, forme un ensemble clé pour l’économie et l’attractivité du pays, va pouvoir relever la tête. Sur tout le territoire, les musées et les monuments vont pouvoir rouvrir leurs portes à partir du 2 juin, avec pour condition le port d’un masque obligatoire par les agents d’accueil et par les visiteurs.

Jusque-là, seuls les petits établissements, dont le public venait des environs, avaient repris une activité. Ils l’avaient fait en ordre dispersé, mais la suppression de la règle des 100 kilomètres devrait leur permettre de renouer avec une fréquentation honorable. Le Louvre, le Centre Pompidou, le Musée d’Orsay et les grands vaisseaux amiraux peuvent aussi faire leur réapparition, si tant est qu’ils mettent au point une organisation pour les agents et pour l’accueil du public.

Côté salles de spectacles et théâtres, qui piaffaient d’impatience tant leurs finances sont en péril, c’est la sortie du tunnel (en dehors de ceux situés en Île-de-France, dans l’Oise et à Mayotte, qui n’ouvriront que le 22 juin). Dans la quasi-totalité du pays, «si certains (producteurs) peuvent rouvrir, qu’ils le fassent» avec des règles sanitaires, a souligné le premier ministre, en instaurant avec eux une sorte de pacte de confiance.

Une reprise cruciale

Mais «l’adversaire» est encore là, a martelé Édouard Philippe. Les grands rassemblements, festivals ou concerts, qu’ils soient dans des espaces couverts ou en plein air, seront toujours limités à 5000 personnes - un chiffre révisable par les préfets, en cas de manquement à la sécurité. Grâce à cela, le spectacle vivant devrait limiter les dégâts, même si de nombreux festivals, comme celui d’Avignon ou les rencontres d’Arles, ont déjà annoncé qu’ils annulaient, et n’auront sans doute pas le temps de se remettre en selle. Et même si les grands théâtres nationaux, comme celui de Strasbourg ou la Criée à Marseille, ont déjà achevé leur saison. Qu’importe: même partiellement, la reprise est cruciale. Selon une étude menée par le cabinet EY pour le compte des producteurs de spectacles, des festivals et propriétaires de salles, la perte de chiffre d’affaires est estimée à 1,8 milliard d’euros, et des dizaines de milliers d’emplois sont menacés.

Quant aux 2000 cinémas de France, qui pensaient avoir l’autorisation d’ouverture le 1er juillet, ils viennent de gagner une semaine d’exploitation. «À la demande des exploitants», a précisé le premier ministre, toutes les salles obscures pourront fonctionner à nouveau à partir du 22 juin. Ils le feront sans doute tous le mercredi 24 juin, de manière à pouvoir assurer aux films une sortie sur un maximum d’écrans. Les professionnels sont confiants dans le retour des spectateurs.

«Les gens ont soif d’autre chose après avoir passé plus de deux mois sur les plateformes. Comme autrefois avec la télévision, les cassettes et les DVD», juge Jocelyn Bouyssy, PDG du groupe CGR (702 cinémas et 25 millions de spectateurs par an).

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13 commentaires
  • claude NOEL

    le

    C’est dommage, ça vas obliger Quelques intermittents À bosser !!!!.
    Je dit bien quelques un

  • aguilfe

    le

    Ils sont soulagés tous les employés nationaux de la « culture », ils pourront à nouveau commencer à faire grève! Ouf, on a eu peur...

  • ChristianLéonToussaint

    le

    Théâtres et Opéras doivent mettre en place des Machines de Protection Sanitaire pour les prochaines décennies.
    Déjà existants dans les parcs de jeux, montagnes toboggans avec des systèmes collectifs de sécurité, les ingénieurs doivent concevoir :
    - un système de cloches de ventilation en verre individuel descendues des plafonds jusqu’au public dans l’espace assis actuel.

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