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Séjours annulés et « Erasmus virtuels » : à la rentrée, l’incertitude des études à l’étranger

Avec la pandémie, les jeunes qui devaient partir pour un autre pays à la rentrée voient leurs projets contrariés. Les établissements s’adaptent. Ils redoutent des annulations.

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Publié le 02 juin 2020 à 06h00, modifié le 03 juin 2020 à 15h01

Temps de Lecture 8 min.

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Jade aurait dû, mi-août, commencer son année d’échange universitaire à Berkeley, mythique campus de la baie de San Francisco. Un événement que cette étudiante à Sciences Po attendait avec impatience, comme ses camarades de promotion, envoyés pour un an à l’étranger par leur établissement. Mais le coronavirus a bouleversé leurs plans. De Berkeley, Jade suivra les cours par écrans interposés, depuis la maison familiale de Montpellier. L’Occitanie plutôt que la Californie. L’étudiante, qui comptait profiter de son immersion dans ce berceau de la contre-culture américaine pour s’investir dans une association environnementale et randonner dans les parcs californiens, est forcément déçue. « C’est frustrant, je me sens en colère et impuissante. Mais on ne peut pas y faire grand-chose », soupire Jade, 19 ans. Elle espère rejoindre les Etats-Unis début 2021, pour le deuxième semestre - mais rien n’est moins sûr.

Echanges annulés, reportés ou basculés en ligne… Pour les étudiants qui comptaient faire tout ou partie de leurs études à l’étranger à la rentrée universitaire, l’heure est aux changements de plans, aux incertitudes et à la déception. Quand ces séjours s’inscrivent dans des parcours d’études, ils ne sont pas toujours facilement décalables d’une année. Beaucoup vont devoir renoncer à leur projet, passant à côté d’une expérience formatrice, et bien souvent unique dans une vie.

Les situations varient toutefois d’un cas à l’autre. Que cela soit en Espagne, en Australie, aux Etats-Unis ou en Allemagne, chaque établissement élabore sa propre ligne vis-à-vis de l’accueil des étudiants étrangers, selon divers paramètres : les perspectives d’ouverture des frontières, les règles concernant les visas, la capacité à proposer des cursus à distance, les capacités d’accueil tout en respectant les consignes sanitaires…

Du cas par cas

Les établissements français s’adaptent au cas par cas, avec quelques grandes tendances : si dans l’espace Schengen, les « Erasmus » pourront vraisemblablement avoir lieu au moins au second semestre voire dès le premier semestre, hors Europe, ce sont souvent des annulations pures et simples, des propositions de cours à distance, des reports à l’année suivante…

C’est pourquoi la Conférence des présidents d’université (CPU) conseille de limiter autant que possible les départs d’étudiants « hors Schengen », explique Mohamed Amara, président de l’université de Pau, à la tête de la commission internationale de la CPU : « Il y a encore trop d’incertitudes. On peut se retrouver avec des étudiants qu’il faudrait rapatrier, avec des billets d’avion hors de prix, des quatorzaines à financer… On a eu notre dose au début du confinement. On ne veut pas mettre les jeunes en difficulté. » Certains ont pris des décisions radicales : à Dauphine ou à l’EM Lyon, aucun étudiant ne partira au premier semestre, en Europe ou hors Europe.

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