C'est une poignée de semaines qui sentent l'été, et où, quelquefois, les destins basculent. Pour tous ceux qui préparent un concours, la période qui s'étale d'avril à juin est synonyme de dernier coup de reins avant la délivrance. Des vacances, la promesse d'une bonne école ou d'une place dans une formation, un pas de plus vers l'avenir professionnel. Cette année, le confinement et toutes les restrictions sanitaires qui ont suivi les ont bloqués dans leur élan. «Nos écrits étaient prévus entre le 17 et le 20 mars. On a appris trois jours avant qu'ils étaient repoussés sine die. Forcément, la motivation en a pris un coup», raconte Marine, qui retente l'agrégation d'histoire à Paris-IV. Elle dit aussi la difficulté de replonger, alors que les enseignants qui avaient «fait leurs heures» pour la préparation des écrits ont souvent laissé les étudiants seuls face à leurs révisions. «On est tous épuisés, dit la jeune fille. C'est devenu impossible de réviser huit à dix heures par jour comme avant, alors qu'on n'a pas eu d'horizon pendant deux mois.» Longtemps suspendu, le calendrier des concours de toutes sortes a fini par sortir, avec des épreuves concentrées entre fin juin et début juillet. Les oraux ont fait les frais de ce report. Les seuls qui auront lieu concernent presque tous des candidats qui avaient eu le temps de plancher par écrit avant le confinement.
Ne pas tousser durant l’épreuve
«L'incertitude sur la tenue des concours et les nouvelles conditions d'