Le Défenseur des droits, un recours pour toujours plus de personnes handicapées

Publié le 8 juin 2020 par Franck Seuret
« Traiter une personne handicapée de manière identique à une autre personne, sans tenir compte de ses besoins spécifiques, aboutit à un traitement moins favorable, donc discriminatoire. »

En 2019, des milliers de personnes en situation de handicap ont saisi le Défenseur des droits. Emploi, école, maltraitance… : cette autorité indépendante peut intervenir sur une large palette de problèmes, dès lors que les droits ne sont pas respectés. Et l’an dernier, les exemples n’ont pas manqué. En témoigne son rapport rendu public aujourd’hui.

Le Défenseur des droits vient de franchir un cap symbolique. En 2019, pour la première fois, il a reçu plus de 100 000 réclamations de particuliers. 103 066 exactement, précise-t-il dans son rapport annuel rendu public ce lundi 9 juin.

C’est 7 % de plus qu’en 2018. Et quasiment 40 000 de plus qu’en 2014, lorsque François Hollande, alors président de la République, a nommé Jacques Toubon à la tête de cette autorité indépendante.

De nombreux plaignants en conflit avec l’administration

Le handicap est la premier motif de saisine du Défenseur des droits pour discrimination.

En 2019, la majorité des plaignants ont rencontré des difficultés avec les services publics. D’autres ont été confrontés au non-respect des droits de leur enfant, malade ou handicapé dans 17 % des cas. Et certains s’estimaient victimes de discrimination. Parmi ces derniers, le principal motif de saisine était le handicap (22 %).

Des droits reconnus par la convention internationale

Les personnes handicapées sont donc chaque année un peu plus nombreuses à identifier le Défenseur des droits comme un recours. Non sans raison. Car celui-ci s’appuie sur la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées (CIDPH), entrée en vigueur en France en 2010.

Selon ce texte, « traiter une personne handicapée de manière identique à une autre personne, sans tenir compte de ses besoins spécifiques, aboutit de facto à un traitement moins favorable, donc discriminatoire », souligne-t-il.

La cantine et le centre de loisirs, c’est pour tous les enfants

C’est à l’aune de ces principes qu’il a rendu l’an dernier plusieurs recommandations sur le droit à l’école. Ne pas prévoir les aménagements raisonnables permettant aux enfants en situation de handicap d’accéder à la cantine est discriminatoire, martèle-t-il ainsi, dans un rapport de juin 2019.

Saisi par des parents, il a également procédé à de nombreux règlements amiables avec les établissements scolaires et les mairies. Comme dans cette décision où il rappelle que refuser l’accès d’un enfant aux activités de loisirs en raison de son handicap peut être constitutif d’une discrimination.

Aménager sans punir le salarié

Le Défenseur des droits est également intervenu sur des questions d’emploi. Il a notamment rappelé qu’il était discriminatoire de diminuer le taux de prime d’un agent handicapé au motif que des aménagements raisonnables avaient été mis en place. Le tribunal administratif a suivi ses observations et sanctionné l’administration concernée.

Le Défenseur saisi par des victimes de maltraitance

Le Défenseur des droits a aussi dénoncé des faits de maltraitance dans des structures médicosociales. Qu’il s’agisse du non-respect de l’intimité, du manque d’hygiène, des entraves à la liberté d’aller et venir… Vous avez des droits : faites les respecter !

Pour saisir le Défenseur des droits, cliquez sur ce lien.

Le droit à l’accessibilité rendu « caduc »  par la loi Élan

Arrivé au terme de son mandat, Jacques Toubon quittera ses fonctions en juillet 2020. Dans son dernier rapport, il pointe les « accrocs à l’État de droit » observés durant six ans. Catégorie dans laquelle il range les dispositions de la loi Élan remettant en cause la règle du tout accessible dans les logements neufs.

Le texte, adopté en 2018, a en effet ramené de 100 % à 20 % la part des appartements neufs devant être accessibles aux personnes handicapées. Jacques Toubon regrette qu’« un droit social fondamental comme l’accessibilité universelle pour les personnes handicapées ait été rendu caduc ».

Comment 5 commentaires

Bonjour
Je souhaite que vous allez bien. Ce que je veux dire que parfois,je reste à réfléchir à ma situation actuelle avec un âge de 53 que je dois chercher un travail adapté, je trouve que c’est pas juste que j’entends que il faut faire des formations et les formations sont que pour les plus jeunes, et que mon handicap ne s’adapte pas avec les postes de travail parceque je dois être polyvalente,.je trouve que c’est une discrimination à cette âge et après des années de travail (+16 ans)je reste à charge de mon mari, que j’ai pas de ressource personnelle qui m’aideront même de ne pas aggravé ma situation d’handicap ,de physique à psychique.

Mesdames messieurs honneur vous faire savoir que j’ai été verbalisé pour un stationnement devant mon domicile alors que j’ai une carte de stationnement pour personnes handicapées (CMI) après un recours j’ai reçu une mise en demeure avec majoration cordialement

Mon ex-mari 72 ans, handicapé rénal de naissance à 80 % est mort trop tôt ! Nous étions restés amis. Je l’ai soutenu durant ses dernières journées d’hôpital. Mort du COVID parce qu’il avait réclamé EN VAIN à TROIS REPRISES son vaccin ANTI COVID spécial GREFFÉ du REIN. Il ne l’a jamais obtenu. Sans doute trop cher. OUBLI ou DISCRIMINATION ? AYANT besoin de contact, il est allé déjeuner un midi à la cantine avec ses anciens collègues, comme il le faisait une fois par semaine depuis depuis sa retraite. Ces moments-là d’amitié le faisaient vivre. Il en est mort. Je ne trouve pas cela JUSTE. Je ne peux le digérer. Il n’aura pas connu l’anniversaire de notre fille au mois de mars. Nulle douceur pour lui dans la vie.
grand prématuré né à 5 mois, avec un quart de rein + un énorme kyste. Lui qui a tenu à travailler comme les autres, malgré une carte d’invalidité à 80 % station Debout pénible depuis les années 70 ! Après la greffe du rein, instant magique, les problèmes se sont multipliés avec les médicaments anti-rejet. Hémorragies, cancers du colon et de la peau, diabète niveau 2, défauts de cicatrisation, RV anti-douleur en centre cancéreux, analyses incessantes… Sans oublier l’impossibilité qu il s’est vu imposer decsr’toppercson Club de Marché, après le MEDIATOR. Devenu cardiaque, il a dû cesser de marcher avec les autres et de les inviter le vendredi soir un repas de marcheurs. Rien ne lui aura été épargné. Je me suis dit c’est le FILS A PAS DE CHANCE, POURQUOI ? Jamais il n’a eu la paix ! Au nom de sa mémoire et pour le défendre, si QUELQU UN PEUT M’AIDER, qu’il ou elle le dise ! Je lui en serai à vie reconnaissante. Françoise et Jean-Pierre, ainsi que leur fille Émilie-Jolie.

Bonjour
Je suis en situation de handicap et invalidité
Hors je rencontre des injustices au travail
J’ai besoin d’aide et de conseil
Actuellement en arrêt car dépression à la suite de discrimination

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de Confidentialité de Google et l'application des Conditions d'Utilisation.