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L’Etat débloque 15 milliards d’euros pour soutenir la filière aéronautique

Le gouvernement veut faire repartir un secteur dûrement touché par l’épidémie, et éviter des milliers de suppressions d’emplois.

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Publié le 09 juin 2020 à 09h31, modifié le 09 juin 2020 à 11h08

Temps de Lecture 5 min.

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A l’aéroport de Roissy, le 25 mai.

La distribution continue pour venir en aide à tous les secteurs en grandes difficultés. Après un plan de 18 milliards d’euros pour sauver l’industrie du tourisme, puis encore 8 milliards d’euros pour la filière automobile, c’est au tour de l’aéronautique de bénéficier d’une pluie de milliards d’euros. Le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, a annoncé, mardi 9 juin, un plan de soutien massif à l’aéronautique d’un montant de plus de 15 milliards d’euros. « Il est proportionné à la violence qu’a représentée la crise en ce début d’année et à son impact durable sur le trafic aérien », justifie M. Le Maire.

Cette aide de l’Etat était très attendue par toute la filière qui regroupe au sens large près de 300 000 emplois et dégage 58 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, et qui souffre des conséquences de la pandémie de Covid-19. « Ce plan va nous aider très fortement », soupire de soulagement un gros industriel du secteur. Pour preuve, les deux fleurons de l’aéronautique, l’avionneur européen Airbus, qui emploie 47 000 salariés en France, et le motoriste Safran, 95 000 salariés dans le monde dont 45 000 dans l’Hexagone, ont connu une chute brutale de leurs activités.

« Répondre à l’urgence »

Celle d’Airbus a reculé de 40 % tandis que Safran a reconnu un repli de 50 % son chiffre d’affaires et de son activité. Pour atteindre cette manne de 15 milliards d’euros, le plan échafaudé par l’Etat, après des discussions serrées avec les grands industriels, devrait toutefois intégrer une partie des 7 milliards d’euros déjà accordés à Air France notamment sous la forme d’un prêt garanti de 4 milliards et d’un prêt direct de 3 milliards.

Le premier objectif de ce plan de soutien est de « répondre à l’urgence en soutenant les entreprises en difficulté et protéger leurs salariés », déclare M. Le Maire. Notamment, confirme Bercy, en s’attachant à d’abord « sauver les emplois et les compétences » du secteur qui fait travailler plus de 35 000 ingénieurs. Selon le ministère de l’économie et des finances, « ce sont 100 000 emplois qui seraient menacés dans les mois qui viennent » si rien n’est fait.

Pour éviter une telle hécatombe, le gouvernement a décidé « d’activer les garanties à l’export (…) pour éviter les annulations et reports de commandes d’avions », indique le ministre de l’économie. Les autorités ont décidé d’accorder aux compagnies aériennes « un moratoire de douze mois pour rembourser leurs emprunts auprès des banques », explique Bercy. Une mesure qui devrait apporter 1,5 milliard d’euros de trésorerie dans les caisses des compagnies aériennes. Mais comme « la reprise devrait être longue : les prévisions actuelles pour le transport aérien n’anticipent pas de retour au niveau précrise avant 2023 », ajoute le ministre, l’Etat veut proposer à la Commission européenne « d’allonger la durée pendant laquelle les compagnies ne remboursent pas leurs nouveaux crédits » pour des achats d’avions. Aujourd’hui fixée à six mois, cette facilité de paiement pourrait, à terme, passer à dix-huit mois.

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