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La convalescence du transport aérien pourrait durer jusqu’à 10 ans

La crise sanitaire liée au nouveau coronavirus a eu un impact financier majeur sur les compagnies du secteur. Fin 2020, leur manque à gagner devrait avoisiner 371 milliards de dollars.

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Publié le 17 juin 2020 à 12h00, modifié le 17 juin 2020 à 15h57

Temps de Lecture 3 min.

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Des avions de la compagnie allemande Lufthansa, à l’aéroport de Francfort (Allemagne), le 3 juin.

C’est loin d’être une surprise. Le transport aérien et toute la filière aéronautique vont être durablement affectés par la crise liée au nouveau coronavirus. Selon l’étude du cabinet de conseil Archery Strategy Consulting (ASC), publiée mercredi 17 juin, les compagnies aériennes du monde entier pourraient mettre, selon le scénario le plus optimiste, au moins trois ans pour retrouver leur niveau d’activité de 2019, et dix pour reprendre leur trajectoire de croissance d’avant la crise.

Toutefois, des prévisions beaucoup plus sombres étirent à quatre ans la période nécessaire aux compagnies pour revenir à leur niveau de trafic de 2019. Dans ce cas, note le cabinet, « jamais elles ne retrouveront la trajectoire de croissance d’avant la crise ». D’après cette hypothèse noire, le passage de la pandémie aura bouleversé les habitudes, notamment avec la montée en puissance du télétravail, lequel pourrait conduire les entreprises à moins faire voyager leurs cadres supérieurs, clients privilégiés des classes affaires.

Cette reprise progressive, plus ou moins lente, de l’activité n’est pas due au hasard. La crise sanitaire a eu un impact financier majeur sur les compagnies du secteur. Fin 2020, leur manque à gagner devrait avoisiner 371 milliards de dollars (328 milliards d’euros). Un repli de 61 % par rapport à 2019. Ce sont les transports européens, sud-américains, africains et moyen-orientaux qui auront été les plus touchés, avec des baisses « de la demande passagers » de 56 % à 59 % selon les zones. Cet été, les compagnies seront loin d’avoir recouvré toutes leurs forces. Le « trafic ne devrait pas excéder 40 % de leurs capacités », signale ASC, à l’image d’Air France, qui ne devrait assurer que 35 % à 40 % de ses vols contre 3 % à 5 % aujourd’hui.

Outre la crise, c’est l’endettement croissant des compagnies qui va profondément modifier le paysage aérien. Elles ont bénéficié de près de 107 milliards d’euros d’aides. Air France, par exemple, s’est vu accorder sept milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat. Désormais, elles vont avoir pour principale préoccupation d’honorer leurs dettes. Un état d’esprit susceptible de ralentir le retour en force des transporteurs aériens. En effet, souligne ASC, « l’objectif des compagnies sera de générer de la rentabilité, mais pas forcément de remettre en opération toutes leurs flottes ». Notamment pour éviter les faillites ou le passage sous chapitre 11 aux Etats-Unis (chapitre sur les faillites qui protège les entreprises et leur permet de se réorganiser).

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