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Choisir un MBA, mode d’emploi

Durée, format, débouchés… Voici quelques questions à se poser pour faire le bon choix.

Par Laurence Estival

Publié le 17 juin 2020 à 19h00, modifié le 18 juin 2020 à 09h04

Temps de Lecture 3 min.

Les MBA sont destinés à des jeunes professionnels décidés à donner un coup d’accélérateur à leur carrière. Mais comment choisir le bon ? Voici six commandements pour ne pas se tromper.

1. La bonne durée, le bon endroit

En un ou deux ans, à temps plein ou à temps partiel : tout dépend de son projet. Pour Jacques Li, qui souhaitait « passer du métier de médecin à celui de consultant », la priorité était de trouver un MBA avec une période de stage, « pour confirmer mon projet et acquérir une première expérience », observe-t-il. Le choix n’est pas non plus le même selon l’âge et l’expérience. Sébastien Barthélémy, diplômé de l’Insead, renchérit : « J’ai choisi celui de l’Insead car il ne dure que dix mois et parce que nous pouvions choisir notre parcours. »

2. Savoir ce qu’on cherche

Si les écoles sont généralistes, certaines ont des colorations sectorielles particulières : le consulting à l’Insead, la finance à la London Business School, l’industrie à l’IMD, l’entrepreneuriat au MIT… « Une fois qu’on sait dans quel secteur ou à quelle fonction on souhaiterait évoluer, il faut regarder dans quels MBA les recruteurs vont chercher leurs futurs collaborateurs », recommande Matt Symonds, directeur de Fortuna, un cabinet de conseil regroupant d’anciens responsables d’admission en MBA. « Il est surtout important de se rendre sur place afin de sentir l’ambiance, de parler avec des diplômés, de regarder le parcours des enseignants… », ajoute Sara Jamil, ingénieure en aéronautique diplômée de l’IMD. Jeter un coup d’œil aux classements de MBA et aux accréditations européennes ou américaines (AACSB, Amba, Equis) est aussi utile.

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3. Regarder les points forts du réseau

Nombre d’anciens, activités de ce réseau, présence de diplômés du MBA dans le secteur ou les entreprises visées : autant d’éléments qui ne sont pas à négliger. « Sauf si l’on a un projet bien précis en tête, mieux vaut opter pour les MBA où les anciens sont répartis entre les secteurs d’activité et les zones géographiques », estime Sébastien Barthélémy, diplômé de l’Insead en 2017. Les candidats doivent aussi choisir leur MBA en fonction du « service après vente » : aide à la recherche d’emploi, meetings à un rythme constant, forums… Certaines écoles organisent des conférences régulières avec des chercheurs et même des modules complémentaires.

4. International : prudence

Suivre un MBA en Asie ou aux Etats-Unis est un bon moyen de développer son réseau dans le pays... Mais la crise actuelle rend les déplacements très incertains. En outre, le durcissement des lois sur l’immigration, notamment aux Etats-Unis, ne permet pas toujours de rester facilement sur place à la sortie.

5. Anticiper son budget

Pour un MBA, il faut compter plus de 70 000 euros à HEC, 105 000 euros à l’IMD, 45 000 euros pour l’ « executive MBA » de l’EM Lyon… Selon une étude du Financial Times publiée en 2018, entre l’entrée et la sortie de la formation, les salaires sont multipliés par deux... Mais la période qui s’ouvre, avec son lot d’incertitudes, invite à la prudence. En moyenne, le MBA et les dépenses de la vie ordinaire sont remboursés au bout de deux ans. Certaines écoles proposent des bourses mais peu couvrent la totalité des coûts.

6. Présentiel ou en ligne

Souples, plus facilement compatibles avec sa vie personnelle ou d’autres engagements professionnels, les MBA en ligne peuvent être une bonne option. Mais on y travaille dur ! « Il faut y consacrer entre 20 et 30 heures par semaine  », indique Joel McConnell, responsable des admissions à Imperial College, à Londres. Comme dans certains programmes similaires, afin de souder les participants, son online MBA organise des regroupements en face à face au début et en fin de parcours. « Ces programmes sont très bien pour accélérer sa carrière. Mais pour en changer, il faut consacrer plus de temps et avoir l’esprit libre », remarque Nunzio Quacquarelli, le directeur général de QS, un cabinet de conseils spécialisé dans l’enseignement supérieur.

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