Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Universités : la loi de programmation pluriannuelle de la recherche de nouveau contestée

Le texte, qui prévoit l’évolution du budget de la recherche jusqu’en 2030 et des ressources humaines du secteur, mobilise contre lui la communauté scientifique depuis mars. Examiné le 18 juin, le projet est accusé d’engendrer plus de précarité dans le milieu.

Par  et

Publié le 18 juin 2020 à 10h34, modifié le 18 juin 2020 à 10h40

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Défilé d’enseignants-chercheurs, de chercheurs et d’étudiants contre la loi de programmation pluriannuelle de la recherche, à Paris, le 5 mars.

Promesse d’un investissement enfin « à la hauteur » pour la recherche française, la loi de programmation pluriannuelle de la recherche a fait son retour. La mobilisation des chercheurs opposés au texte également. Plusieurs syndicats (CGT, Snesup-FSU, FO, SUD, UNEF…) et collectifs avaient appelé à un rassemblement à Paris, jeudi 18 juin, pour « exiger le retrait » du projet, examiné le même jour devant le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche.

« Cette loi va casser ce qui nous structure, et n’apportera pas de moyens supplémentaires », accuse Josiane Tack, secrétaire générale du SNTRS-CGT

Les vingt-quatre articles du texte, désormais connu dans la communauté sous son sigle « LPPR », prévoient l’évolution du budget de la recherche jusqu’en 2030, mais aussi des mesures sensibles touchant à l’organisation et les ressources humaines du secteur. Ils ont été communiqués pour la première fois aux représentants du monde universitaire, dimanche 7 juin.

Avant la crise et la période du confinement, les grandes orientations du texte, qui avaient filtré avaient suscité une vive opposition dans la communauté scientifique, à coups de motions, de grève dans les revues de recherche en sciences humaines et de manifestations. Plusieurs milliers d’enseignants-chercheurs, de chercheurs et d’étudiants avaient défilé, le 5 mars, contre un projet accusé d’engendrer plus de « précarité » dans le milieu.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés LPPR : les chercheurs aussi descendent dans la rue

Alors que la parenthèse de la crise due au Covid-19 s’éloigne, le gouvernement a relancé la machine : le texte devrait passer en conseil des ministres le 8 juillet, a annoncé la ministre de l’enseignement supérieur. « On avait cru que Frédérique Vidal avait entendu les contestations, on espérait rouvrir de véritables discussions. On voit, à l’inverse, une tentative de passer en force », dénonce Samuel Hayat, chercheur au CNRS et membre de la coordination nationale des facs et des labos en lutte.

« Comment ne pas être en colère ? Il n’y a aucune remise en cause du projet que nous critiquions. Cette loi va casser ce qui nous structure, et n’apportera pas de moyens supplémentaires », accuse Josiane Tack, secrétaire générale du SNTRS-CGT, qui, avec d’autres syndicats, « refuse ce calendrier inacceptable et demande que la consultation de toutes les instances sur le sujet soit a minima reportée à la rentrée ».

Mesures de revalorisation

Que contient le texte ? En termes budgétaires, les chiffres sont désormais sur la table. Cinq milliards d’euros supplémentaires sur les dix prochaines années, avec quelque 400 millions d’euros de plus prévus en 2021, selon les calculs du ministère. Cette somme doit permettre d’enclencher les mesures de revalorisation, notamment pour les chercheurs en début de carrière, ou encore d’augmenter le budget de l’Agence nationale de la recherche, qui organise des appels à projets auxquels répondent les laboratoires.

Il vous reste 44.6% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.