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Le gouvernement amorce une politique de relocalisation des médicaments

D’ici trois ans, Upsa, Sanofi et Seqens devraient de nouveau fabriquer du paracétamol sur le sol français.

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Publié le 18 juin 2020 à 19h09, modifié le 19 juin 2020 à 10h41

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Emmanuel Macron visite le site de recherche et de production de vaccins de Sanofi, l’un des plus importants au monde, à Marcy-l’Etoile, le 16 juin.

Emmanuel Macron l’avait annoncé sans plus de détails, mardi 16 juin, lors de sa visite du site de production de vaccin de Sanofi Pasteur, à Marcy-l’Etoile, dans la banlieue de Lyon : la France doit relocaliser « certaines productions critiques », comme des principes actifs, mais aussi la recherche et la fabrication de médicaments et de vaccins, à plus haute valeur ajoutée. Il y va, selon le président de la République, de la sécurité sanitaire et de la souveraineté industrielle du pays.

Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, et la secrétaire d’Etat chargée des dossiers industriels au ministère de l’économie, Agnès Pannier-Runacher, ont annoncé de premières mesures, jeudi 18 juin, à l’issue d’une réunion du Comité stratégique de filière (CSF) des industries de santé. Il prévoit notamment de « renforcer les capacités de recherche de solutions thérapeutiques » contre le coronavirus, en France et dans le cadre d’une coopération européenne.

Les projets des laboratoires Abivax, Innate Pharma, Inotrem, Osivax, Xenothera et Genoscience ont été retenus, qu’il s’agisse de stratégies thérapeutiques ou d’approches technologiques, pour 78 millions d’euros en 2020. Et 120 millions aideront par ailleurs au déploiement de nouvelles lignes de production dans l’Hexagone. Un « appel à manifestation d’intérêt » a été lancé jeudi. Cette enveloppe de près de 200 millions en 2020 sera « amplifiée en 2021 pour financer de nouveaux projets ».

Près de 80 % des médicaments vendus en Europe contiennent des principes actifs importés d’Inde ou de Chine

Par ailleurs, de vives inquiétudes sont apparues, au début de la pandémie de Covid-19, sur une possible pénurie de paracétamol, la molécule prescrite contre la fièvre et les douleurs. « Des travaux sont engagés avec Seqens, Upsa et Sanofi pour que, d’ici à trois ans, la France soit en mesure de reproduire, conditionner et distribuer du paracétamol », annoncent les deux ministres. Le paracétamol n’est qu’un « premier exemple » de cette démarche de relocalisation. Si la France exporte déjà des médicaments à haute valeur ajoutée, la production du paracétamol répond à un enjeu de sécurité sanitaire.

Près de 80 % des médicaments vendus en Europe contiennent des principes actifs importés d’Inde ou de Chine. Ce qui pose la question de la sécurité d’approvisionnement. Et les tensions, voire les ruptures dans ce domaine, vont bien au-delà des principes actifs. « Nul ne peut concevoir, dit M. Véran, que la France soit un jour dans l’incapacité de permettre à chacun d’accéder à des soins, à des traitements et à des médicaments. »

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