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Les start-up du bien-être au travail face au virage du coronavirus

Alors que s'achève la 17 e semaine dédiée à la QVT (qualité de vie au travail), plusieurs start-up voient leur activité soit dopée, soit arrêtée par la crise. En toile de fond, le monde de l'entreprise qui doit répondre aux 93% de Français qui attendent une meilleure réflexion sur le sujet, selon Odoxa.

Pour répondre au bien-être en entreprise, de nombreuses start-up se positionnent et pourraient bénéficier de la crise du coronavirus.
Pour répondre au bien-être en entreprise, de nombreuses start-up se positionnent et pourraient bénéficier de la crise du coronavirus. (iStock)
Publié le 19 juin 2020 à 11:30Mis à jour le 20 juin 2020 à 13:00

Elles seraient environ 200 en France. 200 start-up qui planchent sur le thème très large du bien-être au travail qui, dans le contexte de la crise du coronavirus, a pris un nouveau sens. Au coeur de la semaine consacrée à la qualité de vie au travail (QVT) organisée par l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact), les pépites de la French Tech se tiennent prêtes à répondre aux nouveaux besoins exprimés par les entreprises.

« Pour certaines des start-up du secteur, la période du confinement a été très dure, avoue Tehani Leprieur, directrice générale de Lyyti et présidente de la HappyTech, une association qui regroupe une soixantaine de pépites du secteur. Elles ont parfois dû totalement se réinventer, notamment celles dont l'activité reposait sur une solution physique facilitée par les outils numériques. En revanche, d'autres se portent très bien, notamment lorsqu'elles apportent une réponse aux demandes actuelles des entreprises. »

Destins croisés pour les pépites

Les demandes ont effectivement rapidement évolué, ou totalement cessé lors des trois derniers mois, et personne n'aurait pu imaginer un tel accélérateur ou frein à l'activité. « Début 2019 n'avait pas démarré comme on l'espérait, avoue Christophe Bergeon, PDG de ZestMeUp, une pépite qui sonde les employés en temps réel. Et puis la crise du Covid-19 a tout accéléré. Certains de nos prospects qui étaient engagés sur des études annuelles ont vu que ce format était caduc et se sont tournés vers nous. » La jeune pousse a vu son activité croître de 50 % lors des trois derniers mois et cumule désormais 200.000 employés au total qui bénéficient de ses technologies d'écoute, de mesure et d'analyse du stress, par exemple. A l'inverse, OurCo, une application qui accompagne les salariés sur la QVT, n'a pas survécu à la crise après quatre ans d'existence.

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Pour d'autres, dont l'activité a été ralentie par la crise, l'heure est plutôt à l'alliance. C'est le cas notamment de Bee et Comeet qui unissent leurs forces pour proposer une offre plus complète autour de la qualité de vie au travail. La première est une plateforme de mise en relation entre praticiens proposant des séances de yoga, de massage ou d'ostéopathie, et le second organise la vie sociale des employés en les aidant à se rencontrer. « Nous mettons en place des plannings d'intervention configurés pour l'entreprise que l'on pousse auprès de leurs salariés, explique Alban Jourdet, cofondateur de Bee. Ensuite, il leur suffit de prendre rendez-vous, comme sur Doctolib. Ils peuvent ainsi se rencontrer, laisser des avis et nous pouvons remonter des statistiques permettant de mieux comprendre les besoins des salariés. »

Une majorité de français en attente de changements

Et les besoins des employés ne sont manifestement pas suffisamment pris en compte… 93 % des Français attendent effectivement une meilleure réflexion des entreprises sur la qualité de vie au travail, révèle une étude Odoxa. En tête des thématiques plébiscitées pour une réinvention de la relation salarié/entreprise se situe l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle (96 %), devant le lien social (89 %), les risques de burn-out (88 %) et la formation (80 %). Ce niveau de réponse inédit fait dire à Emilie Leclerc, directrice de l'étude, dans son compte rendu, que « cette unanimité et l'éventualité d'une seconde vague épidémique soulignent l'urgence du sujet ».

Un besoin dont la mesure n'a pas été prise par la totalité des chefs d'entreprise, souligne Christophe Bergeon : « Certains DRH nous remontent que leur management remet une pression très forte sur leurs équipes alors qu'elles ont été très éprouvées par la période. Un bon nombre d'entreprises veulent revenir au monde d'avant alors que leurs salariés ont changé de paradigme et celles qui s'adapteront seront les mieux placées pour attirer les meilleurs talents. » Ce qui devrait également nourrir les start-up bien positionnées pour les y aider.

Guillaume Bregeras

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