Le bac, l'autre victime du Covid

Créé en 1808, le bac sera, pour la première fois, délivré sur la base des notes des deux premiers trimestres. Les résultats seront connus ce mardi.

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        Rite. Un groupe d’élèves consulte dans le journal les résultats du baccalauréat, rue Soufflot, à Paris, le 26 juin 1944.
Un groupe d’élèves consulte dans le journal les résultats du baccalauréat, rue Soufflot, à Paris, le 26 juin 1944. © © LAPI / Roger-Viollet

Temps de lecture : 11 min

Juin 1940. Les dernières lignes de défense de l'armée française s'effondrent, le pays est à terre, c'est la débâcle. Des centaines de milliers de Français sont jetés sur les routes, les institutions s'écroulent. Sauf une : le baccalauréat, dont la session est maintenue. Certaines épreuves ont été avancées, d'autres repoussées après l'armistice signé le 22 juin par le gouvernement de Philippe Pétain, des caves sont réquisitionnées dans certaines universités, mais l'examen, cette « liturgie laïque » décrite par Claude Lelièvre, professeur émérite à l'université Paris-Descartes et biographe de Jules Ferry, est organisé coûte que coûte.

« Une de mes vieilles amies, âgée de 93 ans, me racontait lors d'un colloque l'avoir passé à Bordeaux, où elle venait d'être évacuée avec une partie de sa f...

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Commentaires (9)

  • AllonsBon

    On va privilégier les élèves nuls mais constants. Et à la marge les chouchous des profs. Et ceux qui les terrifient dans les zones. Par contre, les vifs d esprit qui s ennuient en cours mais développent des capacités à travailler en autonomie dans l urgence seront désavantagés. Curieuse réforme. Qui enterre au passage l anonymat des copies et donc l égalité.

  • fabri

    Alors que dans d'autres pays les cours et examens ont eu lieu comme d'habitude.
    Quelle mediocrite !

  • airvb

    Depuis les années 80 il est simplement, pour les politiques, une façon de se faire mousser... Ce que tout le monde sait y compris les ministres, l'EN et les étudiants, c'est que une fois en fac, ils ne finissent même pas la 1ère année comme le souligne un commentateur. En France, on ne sait pas faire des économies car le cout lui-même de l'examen, de la correction des copies, l'organisation générale est monstrueux eu égard au service rendu...
    Le contrôle continu et un examen d'entrée à la Fac où à la grande école souhaitée. Tout le monde le passe, pour que les dites Facs où Ecoles ne soient pas accusees de favoritisme... Et surtout faire payer les études supérieures et pour les démunis, obtenir des bourses. Sans, bien sur, en arriver aux prix exorbitants des USA, mais faire payer quand même. L'instruction obligatoire est valable jusqu'au niveau de la 6 ème, le reste c'est du superflu pour les ignares où les fainéants. L'égalité est un leurre qui n'a jamais existé et qui n'existera jamais...
    Pour terminer, il y a une phrase, dans l'article, sur le Bac 1968 qui a toute sa saveur intrinsèque quand JF Chanet dit "on s'est aperçu que ceux qui l'ont eu cette année-là n'ont pas été plus mauvais que les autres dans l'enseignement supérieur " Là, tous les mots ont un sens " cela signifie en gros que les enseignants étaient mauvais mais les soixante-huitards ne l'ont pas été plus. La même phrase avec le mot "bon" aurait eu un autre écho.
    Chaque mot est important quand on est où on a été recteur... !